Forum de FilmDeCulte

La non utilité revendiquée de certains persos (j'aime beaucoup le moment où Gwen Stacy se rend compte qu'elle ne sert à rien, qu'elle n'est qu'un argument du scénario et, du coup, prend de la consistance à l'écran).
Sinon, pour en revenir à ce que vous dites, j'ai l'impression, quand je vois les films de Raimi, qu'il cherche à s'éloigner du glamour hollywoodien et qu'il tente de donner à ses personnages féminins un côté plus "girl next door" que pin up ou bimbo.

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N'écoutez pas Film Freak

Bon ca sert à rien de revenir la dessus, on sera jamais d'accord...c'est pas grave



Pour ce qui est du coté girl next door dans les films spider-man (en tout cas) cela ne doit rien à Raimi ce n'est que la transposition de la BD: M-J est littéralement la girl next door. (bien que le perso evolue vers d'autres sphère au fil de la BD).

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MON DIEU que c'est mauvais. ouais.

Trop de perso, trop de n'importe quoi, trop d'humour naze, pas d'histoire, des acteurs qui s'emmerdent. Un Tobey qui gonfle à vue d'oeil et a vraiment une tête de con. Mis à part la scène avec Le bouffon, y'a rien à garder.
Je n'en suis que plus ravi de l'avoir raté au cinéma.

Nouvelle vision hier en blu-ray. Je l'avais vu deux fois au cinéma à l'époque, et putain, je me trouve bien indulgent. En ce qui me concerne, le film a morflé, et est plus mauvais que dans mon souvenir. J'ai trouvé ça extrêmement poussif, en tout. Dans le scénario évidemment, sans aucun doute le pire aspect de ce numéro 3. Dans les scènes d'action aussi, qui j'ai trouvé assez gratuites, n'atteignant jamais l'intensité, les enjeux, du numéro 2. Je trouve Topher Grace mauvais, on accentue l'aspect rigolo du J.J. Jameson pour alléger le tout, on ajoute Venom pour les fans et ça fait foirer le meilleur personnage du film (l'Homme Sable). J'avais complètement oublié la révélation complètement honteuse du majordome : "Au fait, ton père s'est tué tout seul, j'étais là". C'est interdit. Des bonnes choses noyées dans un incroyable gâchis. Sam Raimi a dû l'avoir vraiment mauvaise.

3/6, et j'ai envie de mettre moins. J'invite tout le monde à revoir ce film 4 ans plus tard. C'est douloureux.

Non mais nous on avait capté que c'était nul dès la sortie hein........ On est pas fous !

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Netflix les gars, Netflix.

Je le savais aussi, mais je voulais trouver ça meilleur que ça ne l'était. Aujourd'hui je suis plus lucide

ma formule était excellente tiens. ça marchera pour le prochain aussi, j'ai peur.

Revu régulièrement, la dernière fois y a un an.
La somme de trucs que j'aime surpasse les conneries du scénar qui restent indéniables.

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Et j'ajoute que je ne peux qu'aimer encore plus Jusqu'en en enfer, où l'on sent que Raimi s'éclate pleinement.

Pas pour moi malheureusement. Les défauts sont pour moi d'énoooormes défauts.

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Ben quoi ?

Edit : ah son projet su Oz, là ? Ouais, ça fait pas envie. Je préfère un World of Warcraft, franchement.

Lol, pas Ozy, Oz, son prochain film (qui me branche pas du tout, limite il me contre-branche).

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Moi non plus ça ne me branche pas. Sauf si ça ose esthétiquement des choses, un truc moins ripoliné que l'original. Un univers plus heroic fantasy, par exemple.

S'il n'a pas été aussi décrié que certains autres troisième volets de franchises de super-héros, Spider-Man 3 souffre tout de même d'une réputation pas forcément flatteuse. Faut dire qu'il arrivait à l'époque sur les talons d'un film considéré par beaucoup comme le meilleur du genre. Aujourd'hui, après 16 ans de marveleries, il est incroyable de voir comme le film s'avère autrement plus intéressant, riche, et, oui, qualitatif.

Pour ma part, j'ai toujours été client et les années n'ont fait qu'estomper ce que je voyais jadis comme des défauts. On pourra m'accuser de vendu à Raimi ou de nivellement par le bas mais je trouve sincèrement le film bardé de bonnes choses. Alors "bardé" c'est le mot, tant l'exercice multiplie les personnages (les méchants!) et les trames et tout le monde sait aujourd'hui que le cinéaste ne voulait pas de Venom et qu'on lui a imposé et c'est évident en regardant le résultat qu'en bon fan de l'âge d'or, le cœur de Raimi se retrouve davantage dans la caractérisation de l'Homme-sable (sa naissance est sans doute la plus séquence de la trilogie en plus d'être peut-être un des plus beaux plans-séquence et l'une des plus belles utilisations des CGI) que dans l'utilisation tardive de Venom. Mais je trouve tout de même que le scénario s'en sort pas trop mal à jongler tous ces fils narratifs au service d'un propos qui ne rejoue plus cette fois la question de la responsabilité mais explore la dualité et le pardon.

Jadis, j'avais été un peu déçu par le recours constant aux ressorts les plus faciles pour chacune des charnières du récit (le symbiote arrive par un météore qui tombe juste à côté du scooter de Peter, le coup de l'amnésie de Harry pour s'en débarrasser juste le temps qu'il faut, Eddie qui se trouve comme par hasard dans la même église où Peter enlève le symbiote, Bernard le domestique qui intervient 5 ans après à l'instant T pour donner les raisons de la mort de Norman à Harry...) mais ce ne sont que des peccadilles, souvent justifiables qui plus est, mais surtout totalement assumées par un film de série B - l'arrivée du météore et les quidams effrayés par le nuage de sable, c'est vraiment full citation du Blob et la petite molécule de symbiote qui cogne les autres c'est carrément du cartoon) - adoptant une logique de comic book et de soap opera épisodique. La saga Peter et MJ, cette dernière étant un peu capricieuse ce coup-ci, et le retour du triangle amoureux avec Harry peuvent gaver, surtout que ça finit encore par réduire le personnage féminin à une demoiselle en détresse/appât pour Spider-Man, mais je trouve que ça sert très bien le cheminement émotionnel du protagoniste et la façon dont ça intègre le costume noir et le vrillage de Peter (et j'ai toujours trouvé hilarant le délire emo/danse avec les meufs qui cringent).

Le retcon du meurtre d'Oncle Ben, l'inclusion d'Eddie Brock comme rival, Gwen Stacy comme potentielle nouvelle cible amoureuse, tout est là pour pousser Peter du côté obscur, pour remettre en question cette fois non pas le fait d'utiliser ses super-pouvoirs et que faire de sa vie mais comment les utiliser, comment choisir de la vivre. Le double maléfique est une figure récurrente du cinéma de Raimi et il s'en donne à cœur joie ici déjà avec le Peter Emo et le costume noir mais ensuite avec Eddie/Venom et, dans une moindre mesure, l'Homme-sable. À la sortie de la salle, mon fils de 8 ans me fait la remarque "mais donc l'Homme-sable c'est un peu un gentil" puis "et Peter quand il a le costume noir il est méchant" et je trouve cool que le film puisse évoquer, après deux films de méchants schizophrènes mégalomanes et de héros sacrificiel, que personne n'est tout noir ou tout blanc, et que les enfants percutent là-dessus comme LE truc qu'ils tirent du film. Peter peut pardonner l'Homme-sable parce qu'il a vu comme les meilleurs, que ce soit Harry ou lui-même, peuvent faire de mauvaises choses.

Raimi ne se repose donc pas sur ses lauriers et il en va de même pour l'action. La surenchère implique un peu de CGI fuckfest (certains plans pas très lisibles dans la baston aérienne avec Harry) et il y a un peu trop de scènes de nuit pour les dissimuler, le climax a un bon délire kaiju mais manque d'idées autrement, mais ça reste souvent virtuose et inédit dans la mise en image (tout le délire avec la bague das le premier combat est génialement abusé, l'absence de son et l'inventivité des mouvements du héros dans la scène de la grue est puissante, la complexité du décor du métro/égouts et la violence de la baston contre l'Homme-sable, l'utilisation du pouvoir de ce dernier généralement).

Le film n'a pas été pensé comme le dernier - Raimi devait faire un quatrième film avec Malkovich en Vautour et Anne Hathaway en Black Cat - mais fonctionne plutôt bien comme conclusion de l'une des meilleures trilogies et pas qu du genre superhéroïque.

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