Forum de FilmDeCulte

Solondz refait Happiness dix ans après avec ses nanas hantés par le suicide d'un ex et ses pédophiles dans la placard (dix ans pendant lesquels les névrosés et autres freaks du quotidien n'ont cessé de peupler les shows télés) avec un dégoût de ses personnages dont la recette ne marche plus et un sens de l'humiliation et du sordide ax coutures grossières qui confine presque au puant.
En deux scènes, Charlotte Rampling éclate tout le cast.
1/6

Il fait quoi de Paul Reubens/ Pee Wee dans le film? (qui pour mémoire fut poursuivis pour des histoires de pédophilie)

Un spectre. Mais il y a aussi un pédophile pour reprendre le rôle de PSH dans Happiness.

Non, en fait il a été surpris en train de se masturber dans un cinéma porno, et comme il présentait une émission pour bambin, ça a fait un petit (et bien ridicule) scandale.
C'est Jeffrey Jones l'acteur burtonnien qui a été poursuivi pour pédophilie...

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N'écoutez pas Film Freak

Il a été mélé à un moment une affaire parrallèle à l'affaire Jones en fait, mais il n'a pas été condamné

Deuxième arrestation
Reubens est à nouveau arrêté en 2002, pour une implication dans une affaire de pornographie pédophile. De plus celle-ci coïncide avec une autre affaire du même type impliquant l’acteur Jeffrey Jones. La presse émet des doutes quant à cette histoire, suggérant que la pornographie pédophile en question n’a pas été acquise de manière intentionnelle par Reubens, sachant qu’il a déclaré être un fervent collectionneur d’œuvres d'art érotiques et qu’il possédait un grand nombre de pièces anciennes dont certaines datant du XVIIIe siècle. Le 22 mars 2004, les charges retenues contre lui dans cette affaire ont été levées après qu’il a accepté de plaider coupable pour « atteinte à la pudeur ».

http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Reubens

Un film de vieux con. Solondz enrobe de quelques touches provocs à deux balles pleines de mépris pour ses personnages une sacro sainte morale sur le pardon qui tourne totalement à vide. Là où Happiness trouvait un espèce d'équilibre précaire très beau, on n'en retrouve plus grand chose ici, perdus que l'on est dans des tunnels dialogués soporifiques.
Ca m'a fait un peu l'effet Atom Egoyan et son effroyable Adoration. Voir un auteur jadis passionnant pondre un truc aussi indigeste ne peut être que douloureux. En même temps Solondz, depuis Happiness n'a fait que reculer. Avec celui là il est au fond, il ne peut que remonter.

1/6

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CroqAnimement votre

un film de Todd Solondz.

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Je trouve que c'est l'un de ses plus émouvants... je ne comprendrai jamais où l'on voit du mépris chez les personnages chez Solondz, j'y perçois beaucoup plus de tristesse simplement. J'aime les personnages de ce film. Et ce n'est pas ininteressant à mettre en relation avec le Coen de cette année aussi.

Il a une manière de les montrer que sous leurs aspects les plus faibles. Ils sont tous au fond du trou et n'en sortiront pas. C'est pas forcément du mépris car il ne les regarde pas de haut mais on peut parler d'une complaisance stérile. La scène avec les "jeunes" qui se racontent leurs vies de merde est totalement symptomatique de son regard de vieux schnock déphasé.
Sinon oui j'ai beaucoup pensé au film des Coen justement mais lui au moins allait au fond du paradigme religieux et en faisait le principal leitmotiv du film alors que là ça plane comme au dessus du film comme un voile de bien pensance assez malvenu et au fond, en contradiction totale avec ce que Solondz nous montre. C'est un peu le cliché de l'artiste new yorkais juif névrosé par le poids de la morale. Sauf que l'on a déjà vu ça des milliers de fois et qu'ici c'est totalement raté.

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CroqAnimement votre

C'est l'une des plus mauvaises scènes mais elle est quand même très courte! Concernant les personnages on ressent ce désir de bien faire, de bien se comporter, de se conformer qui ne fonctionne pas. Je ne pense pas que ça soit nécessairement appuyer sur leurs aspects les plus faibles, parce qu'ils ont mine de rien une certaine ressource et quelque chose de très sincère. Plus globalement, Solondz se sert toujours des personnages pour faire dégager des émotions et des interrogations, au delà de leurs incarnations et leurs parcours. La métaphore était parfaite dans son précédent film, ici le fait qu'il fasse appel aux fantômes et même au somnambulisme prolonge ce usaget. Ce sont des motifs. Le Coen était plus terrien, existenciel et absurde, ici effectivement c'est une présence morale qui plane et n'esquive pas la souffrance, mais je n'y vois pas un problème.

Alors dans Happiness, Philip Seymour Hoffman ne joue pas un pédophile, mais un pauvre type frustré qui s'astique en passant des coups de fil anonymes. Il est remplacé ici par Michael Kenneth Williams. Le pédophile, c'était Dylan Baker, ici interprété par Ciaran Hinds; et Paul Reubens reprend le rôle de John Lovitz.

D'ailleurs c'est marrant, mais à lire vos avis, j'ai l'impression que personne n'a capté que le film est la suite directe de Happiness, 10 ans après, reprenant les mêmes personnages, mais interprétés par des acteurs différents.