Forum de FilmDeCulte

Je pense pas que ça soit l'affiche définitive



http://www.filmdeculte.com/cinema/actualite/Cheri-8947.html

Dans les années 1920, une courtisane de près de cinquante ans, est la maîtresse d'un jeune homme nommé Chéri...

PLAISIR D'AMOUR NE DURE QU'UN MOMENT

"Jolies anses pour un si vieux vase", observe, amère, Léa de Lonval, courtisane dont la splendeur est pourtant baignée par la lumière déclinante du soleil. Comment adapter le Chéri de Colette? Voilà le défi casse-tête que se sont lancés Stephen Frears et son scénariste Christopher Hampton. Indice encourageant: c'est avec l'aide de la plume d'Hampton que Frears, via Les Liaisons dangereuses et Mary Reilly, a signé ses deux meilleurs films. Chéri ne vient pas bousculer la hiérarchie mais relève pourtant le pari avec succès. Le style impressionniste de Colette, son tempo particulier, les murets romanesques construits entre les amants par les ellipses, les éloignements balayés en une ligne, l'écriture à vif comme un battement de coeur exalté trouvent une traduction idéale dans le rythme qu'imprime Hampton au récit, jamais dans la pesanteur costumée mais dotée d'une énergie atypique pour le genre, une concision qui colle au décor: Belle époque en faste, violons tziganes au salon, divertissements auprès de chéris, sentiment parfaitement rendu par la partition d'Alexandre Desplat, probablement sa meilleure depuis Birth. Mais l'insouciance n'est que théâtre, surtout chez Léa de Lonval, dont la peau retient davantage le parfum simplement parce qu'elle est moins ferme, dont les attraits ne seront bientôt plus qu'un souvenir, un buste posé dans le boudoir, comme ce portrait de jeunesse de Madame Peloux (Kathy Bates) qui semble appartenir à une autre vie.

Plus que la passion dévorante, poison d'un narcissisme amoureux qui ne parvient pas à être aussi poignant que chez Colette (Rupert Friend, fade et trop commun en Chéri, est une erreur de casting), c'est le portrait du déclin tragique d'une mondaine flamboyante que réussit Stephen Frears, femme d'un monde clos et grande horizontale à qui l'on offre le reflet infamant de ses amours avilissantes, une vieille maquerelle entichée d'un giton et toute la vulgarité qui en déborde en société. Chéri peint un crépuscule, le sien, celui de Léa, incarnée par une Michelle Pfeiffer sensationnelle, rôle cousu sur elle et fleurs fanées dans la main, déclin aussi d'autres courtisanes vieillissantes, travesties ou aux yeux trop maquillés, et laisse apparaître une lueur d'espoir à travers cet amour physique, ambigu car aussi sexué que maternel; las, en société comme en amour, les mondes sont cloisonnés. La bluette avec un beau gymnaste n'est qu'une bricole et les vrais règlements de compte s'annoncent cinglants. C'est une certaine tendresse qu'Hampton et Frears ont privilégié dans le dernier face-à-face, et l'art de Colette s'y retrouve, ce drame laissé à la porte, observé de la fenêtre, destin scellé en une phrase off. Le dernier plan cite avec acuité celui des Liaisons dangereuses, dans cette valse-hésitation entre la frivolité apparente et le désespoir résigné, face au miroir, l'heure est au triste bas les masques.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Déception en vérifiant la date de sortie *oh bah faut attendre 1 mois 1/2*

TSSSSSSSSSSS

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I can feel my thoughts are circling like vultures do

Moi ma déception je l'ai eue au premier plan sur Rupert Friend en me disant: ok, c'est niqué, ça va pas marcher. Mais finalement le film réussit à mon sens sur un autre plan.

*enfin c'est ce que je dis déjà au-dessus*

Etrange date de sortie, aux Etats-Unis c'est carrément en juin, mais vu la date où ça a été annoncé, puis tourné, je pense qu'ils pouvaient pas le sortir pour les Oscar de cette année. La méthode sortie en juin, sortie en dvd en fin d'année et ouverture de bal éventuel de buzz...

Si lecteur tu commences déjà à être nostalgique et à jouer à la saison 2010 Oscar, celui-ci aura a priori ses jetons à jouer en actrice, scénar adapté, costumes, décor, et ô putain je n'ai pas parlé de Desplat dans la critique faut que je corrige ça. A mon sens, sa meilleur partition depuis Birth.

Après, le film est un peu "petit" pour concourir dans la grosse catégorie.

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Doll, it's a heartbreaking affair

C'est con il a l'air bien sur l'affiche Rupert. Enfin bon, je suis de toute façon hyper cliente, j'adore le bouquin, j'adore souvent les adaptations de ce genre de bouquin, j'adore Michelle. CONFIANCE.

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I can feel my thoughts are circling like vultures do

J'ai vu 42 minutes du film à Berlin, avant que l'écran ne devienne vert avec des incrustations rouges et qu'on m'ait jeté dehors avec Ben Kingsley et Diablo Cody.

*festival international du film et pas un technicien foutu de réparer ça*

Pour l'instant c'est dans la veine mineure de Frears, avec un Chéri mix de Rupert Everett et d'un caniche nain égaré à l'Usine.

Ben en fait si:



Berk. Et quelle idée de créer cette tête à Pfeiffer vu le contre-sens total par rapport au film.

Sinon l'accueil est en fait bien bon, alors que le film me paraissait tellement facile à dégommer.

http://www.allocine.fr/film/revuedepresse_gen_cfilm=133830.html

C'est cool.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Malgré le talent de Michelle Pfeiffer, ce Chéri ne décolle jamais vraiment, on ne s'intéresse pas tellement à cette histoire d'amour impossible qui est certes joliment filmée, mais qui ne parvient jamais à nous transporter. C'est trop sage, ça manque de nerf, de surprise, de culot. Triste de voir Frears s'enfoncer dans un académisme rutilant et un peu chiant pour ce qui restera l'un de ses films les moins inspirés, et de loin.

2/6

Voilà exactement ce que je voulais dire dans le message au-dessus

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Doll, it's a heartbreaking affair

C'est pas non plus une daubasse que je dégomme à tout-va... Je ne suis pas emballé, c'est tout.

Après l'occasion manquée de Berlin, confirmation d'un film du milieu mineur bien apprêté et noyé sous les flonflons, coulé par le manque de charisme du Ken follasse et rattrappé in extremis par une Pfeiffer dont on ne distingue plus très bien la peau.
3/6

Wizzzz! Sinon c'est tout à fait ça et c'est le dialogue qui est déjà installé chez Colette, l'aspect totale futile en déguisement, comme ici Frears rejette la tragédie en une phrase ou un plan - l'article de Positif est très juste là-dessus, sur le portrait de l'éphémère et l'usage de l'ellipse, sur la dureté sous-jacente des rapports, tout ce qui est dans l'esprit assez peu adaptable (mais finalement adapté) du bouquin.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Brrr, que c'est fade et froid. Dur de s'interesser à une histoire apparemment ininteressante, qui s'enfonce lentement mais sûrement grâce à une réalisation d'un académisme ronflant. Je ne trouve aucunes étincelles dans la relation Nounoune (grosse envie d'éclater de rire à chaque fois que Fred prononce son nom) et Chéri, où chaque dérapage est gentillement contrôlé par des sourires conciliants. J'ai aussi eut l'impression qu'on essaye de nous vendre un Fred doucement et ténébreusement fou, mais il apparait seulement vaguement évasif, c'est mou.. C'est ça en fait, j'ai pas senti beaucoup de prises de risque, du coup encore moins de personnalité ou de passion. Ah et l'automatisme de la musique quand ça parle pas (où même parfois en même temps que les dialogues), c'est vite gonflant, aussi belle soit-elle.

Après il reste bien Michelle Pfeiffer, c'est vrai.

1/6

Je me suis endormi au bout de 25mn environ, pour me réveiller par intermittences... Je n'ai pas bien vu l'intérêt du film, pas forcément raté en soit (bien joué, bien dialogué, bien filmé, bien décoré...), mais juste assez insipide.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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c'est solide, ça coule de source et c'est du pur 4/6

Michelle est magnifique.