Forum de FilmDeCulte

Je ne pense pas non plus. Moi non plus c'est pas de ça que je parlais concrètement, j'ai dit qu'un au niveau sentimental le film était assez juste, pas réalisme (je précise juste, je sais que tu n'as pas dit le contraire). Cela dit, si on devait virer chaque film qui ne parle pas du monde Tiny, mais uniquement des gens, des sentiments ect... (on peut très bien parler du monde par ce vecteur là en plus) On virerait énormément de chef œuvres de l'histoire du cinéma, et beaucoup de "simples" divertissement également.

On fait quoi de certains Lubitsh par exemple ? Tout le monde n'était pas Von Sternberg, même à l'époque... C'est qu'un exemple mais tu en trouves dans toutes les époques. C'est très actuel cette approche intellectualisante qui consiste à reprocher la simplicité de certains sujet.

Genre Tetsuo qui sort "Pour moi c'est les films déconnectés de la réalité qui sont du vent...". Moi je veux bien, mais que vaut cette réalité sans le besoin de s'en évader ? Je crois qu'il faut parler de John Rambo là, tant apprécié par monsieur.

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Heu... Ben j'ai peur de sortir des vérités de la palisse, mais bon, si il faut en passer par là. Donc ma réponse est oui, clairement.

Tout film doit être politisé, engagé socialement ou autre ? Je sais pas, on zappe donc les éternels grand sujet comme l'amour, la solitude, ect... ? Un film sur l'amour doit il avoir forcement une toile de fond élargie vers le monde, un film ne peut pas se contenter de parler d'amour ? (je répète que l'amour est un exemple)... Je veux dire, c'est quand même ignorer beaucoup de choses ça. Allez, on vire Hitchcock de nos videothèque, on garde que Lang, lui il parle du monde. Allez, on vire pas mal de John Ford...

Prenons un film que tu adores il me semble. Psychose. Ce film est il raccordé au monde ? Il ne parle pas que de psychologie, de terreur ? La priorité du film n'est pas cette de déranger? Où est la connexion avec le monde ? Bah, le film n'est pas réaliste, donc la connexion n'est pas là, le film parle de psychologie, de terreur, et ça fait partie du monde, autant que d'autres "grands" sujets.
La terreur de psychose fait partie du monde, comme cette quête de l'amour indéfinissable dans le Woody Allen... Beaucoup de gens se posent se type de question à un moment ou à un autre Tiny. Après, la qualité de l'exposition de ces questionnement, c'est un autre débat.

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Oui mais justement, pour Tiny (et pour moi) ces sentiments dont tu parles ne sont pas du tout justes dans le Allen mais complètement en toc. Il n'explore pas l'âme humaine comme Lubitsh justement (y'a pas plus connecté à la réalité que Lubitsh) ou Rohmer ou Bergman, mais expose sa petite science des femmes, de l'amour et du sexe. Pour moi son film c'est vraiment de la théorie de supermarché.
Alors que Stallone, lui, c'est un grand sensible !

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N'écoutez pas Film Freak

Oui enfin tiny m'a posé la question de si une connexion c'était suffisant. Je comparais pas Lubitsh à Allen, même si ce fût possible à une époque. Mais que vous aimiez ou non, que tu trouves ça de supermarché ou non, ca ne justifie pas votre "c'est pas raccordé au monde", c'est même pas le fait que tu aimes que je remettais en question.

Bah écoute je me moquais même pas de Stallone, c'est juste le paradoxe avec ta phrase sur la réalité et ton appréciation de John Rambo.

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Et bien non ! En fait j...
Ah si, je suis d'accord !

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Si, c'est ce que je tente de t'expliquer, le fait que pour nous ces sentiments ne soient pas juste, pas authentiques, fait que le film ne nous paraît pas "raccordé au monde". Pour moi c'est là que ça se joue.
Et oui, quelque part je trouve que John Rambo est plus juste et beaucoup plus ancré dans une certaine réalité émotionnelle que le Allen (et là Tiny ne me suit plus du tout...).

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Je pense que c'est le côté flânerie bourgeoise qui vous gêne hein, soyons honnête.

Je peux comprendre, mais je ne vois pas en quoi ils se dégagent d'une certaine authenticité, il y a des passages très justes dans ce film, j'en parle plus haut. Bon après les personnages font un peu caricatures, c'est vrai, mais ils collent bien avec l'idée de romance du film je trouve, et les acteurs portent bien cette idée. Je ne trouve pas ça particulièrement faux, et même si ils l'étaient cela n'indique pas irrémédiablement une perte de justesse. Chez Hitch, le côté décalé et quasi burlesque de certains personnages n'empêchent de parler de terreur de manière concrète... Voilà, je trouve que vous faites un procès qui n'a pas lieu d'être, j'aimerai bien que vous parliez réellement du film, sans vous "cachez" derrière cette soit disant déconnexion qui est, ontologiquement, à la base de toutes fictions. On parle bien de degré là... En plus je trouve que vous aimez des films qui rentrent dans la configuration de vos reproches. Tiny, j'aimerai bien que tu me parles de Iron Man.

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Mais grave...

Ecoute, moi j'ai essayé de t'expliquer clairement en quoi je trouvais que le film n'est pas authentique, après si tu pense que c'est pas sincère et même contradictoire, bah... tant pis hein.

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Mais ne le prends pas mal enfin, il y avait aucune agression dans ce que j'ai dit, ou alors c'est vraiment pas volontaire.

Tu m'as expliqué mais tu n'es pas trop rentré dans les détails, c'est pas un reproche. Enfin je trouve qu'il y a dans le film un décalage comique qui te fait dire que c'est pas authentique. Mais pourquoi pas ? Mais si tu veux qu'on arrête d'en parler, no soucis.

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Tu as juste dit que les sentiments dans VCB étaient en toc, or, j'aimerais bien savoir en quoi, sans que tu fasses nécessairement la comparaison avec du Lubitsch ou du Hang Sang Soo (hé hé, j'anticipe)

Sinon, je peux comprendre le côté "exposé des sentiments", Woody sait un peu trop où il veut en venir, mais c'est avant tout de l'aisance narrative, signe d'un vrai talent d'écriture, et il a le bon goût de ne jamais juger ses personnages. Il apporte quelque chose de profondément désabusé à ce qui aurait pu n'être qu'une jolie escapade solaire et sexy.

Je vous ai dit que Allen expose sa science (j'avais même mis des italiques et tous putain !), il est trop centré sur lui et son savoir et pas assez ouvert au monde justement. Après on peut toujours en discuter dans les détails, mais c'est assez chiant quand en plein débats on vous dit "ouais mais en fait t'aime pas ceci parce que cela..." Mais je le prend pas mal hein, c'est pas comme si c'était le première fois qu'on était pas d'accord, surtout quand j'ai raison.

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N'écoutez pas Film Freak

Mais le sujet appelle il une ouverture au monde ? A t il tort de se concentrer sur la romance de ses personnages? En ce qui me concerne c'est rapprochement assez radical qui le raccorde à quelque chose qui fait parti du monde. Donc non tu as tort.

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J'interromps le débat.

J'ai trouvé que ça disait des choses très vraies sur les sentiments, les relations, l'engagement, l'incertitude. Je suis rarement déçu par Woody Allen sur ce point, d'ailleurs. Par contre, j'ai trouvé tout le reste très artificiel. Ces vérités sont présentées dans un joli écrin ibérique, exotique et totalement cliché. Je n'ai pas trouvé ça follement érotique non plus : il faut croire que deux actrices qui s'embrassent et c'est l'avènement du règne du Stupre pour le public de Cannes. La voix-off m'a un peu soulé, je crois qu'on aurait pu s'en passer. Je n'aime pas trop qu'on me prenne par la main quand je comprends ce qui se passe à l'écran. Niveaux acteurs, Bardem et Cruz enfoncent tous les autres, surtout quand ils sont ensemble. Les dialogues en espagnol font décoller le film.

Le mot de la fin sera : pas mal.

3/6