Forum de FilmDeCulte

comparaison complètement ridicule d'ailleurs. Mais le distributeur est très fort je trouve, pour créer l'événement autour de chaque sortie ciné japonaise. Hamaguchi n'en revenait pas du score de Senses.

Pas vu le film mais la comparaison semble méritée d'après la bande-annonce qui donne l'impression d'un film qui n'est pas des plus subtils mais aborde au moins un sujet tabou de front qui est celui du racisme des japonais. La déstabilisation d'un foyer par l'intrusion de personnes tierces, c'est pratiquement le sujet de toute fiction de toute façon.

Le racisme des Japonais est le sujet de Parasite ?

Non même si dans un film coréen, ça n'aurait rien d'étonnant. Perso, l'affiche de hospitalité me rappelait plus une vibe à la shoplifters... Sinon la bande-annonce m'a rappelé l'excellent, sur l'implosion de la cellule familiale à cause de l'intrusion d'un étranger, Family Game avec Juzo Itami (réal de Tampopo) dans le rôle du patriarche mais j'arrête, Cosmo va m'accuser de pourrir le topic.

Non mais le lien entre Parasite et Hospitalité est tellement forcé... mais bon plutôt que de l'admettre, tu pars en digression inutile

Bah j'ai pas vu le film, dans la bande-annonce on voit une famille se faire parasiter par quantités d'invités, ce qui le rapproche aussi de Mother de Arofnosky qui faisait autre chose. Donc tu me dis si la bande-annonce est malhonnête, ce qui ne serait évidemment pas étonnant. Marrant de se rendre compte que le film date de 2010 aussi.

Je me situerai entre Baptiste et Art Core, enfilant Baptiste tandis qu'Art Core me déf-- pardon.

J'adore "l'arène" (pouah !) du film: le Mexique en 1863, au cours de cette guerre méconnue. Du quasi jamais vu dans le cinéma français. Surtout que dans la première partie Vernhes-Lermusiaux joue à l'iconoclaste avec son Mexique qui ne ressemble à rien de ce qu'on imagine ; à tel point que j'ai brièvement soupçonné le film d'être tourné dans les Vosges et m'attendait à un "Avec le soutien de la région Grand Est" à la fin.

Par la suite, le film glisse vers un univers plus solaire, plus clairement mexicain, tout en accompagnant l'échappée de Malik Zidi (oui, trop jeune, moi aussi j'ai tiqué sur le fils qui semble avoir le même âge que lui) et son amitié avec "l'indigène". J'ai apprécié la douceur de ce segment mais je n'ai pas ressenti le dixième de l'émotion de FIRST COW. Scénaristiquement ça doit être sympa mais à l'image cette amitié me touche insuffisamment.

La relecture du sujet rebattu du photographe de guerre est originale mais ça me paraît un peu léger dans ce que ça a à dire ou à faire ressentir sur la recherche de l'image, l'image comme substitut à la réalité, la mise en scène et la manipulation. J'ai l'impression que pareil ça passe bien en note d'intention pour une commission mais qu'on aurait pu faire un film dix fois plus puissant et troublant sur le sujet. D'ailleurs je trouve qu'il y a un sévère déficit de photographie dans le film, je voulais voir Zidi bosser bien davantage.

Sinon jolie lumière, rendu général parfois superbe.

Donc bilan contrasté: un univers riche et bien filmé, une exécution qui laisse un peu sur ma faim, de jolies esquisses de relations ou de personnages (pareil que Art: joli personnage de l'américain) mais un thème survolé.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

(mieux que ta blague d'entrée en matière.... )