Alabama a écrit:
Me concernant, j'ai l'impression que le temps m'a endurcie "dehors" et que toutes ces grosses émotions et stress sont, chez moi, de l'interne (mais ça ronge aussi). Je suis atteinte par Charlie et par aujourd'hui, ça me blesse et me peine mais je ne suis pas choquée et sidérée. Avec l'âge et les aléas de vie qu'on a tous, je dois devenir plus "cynique" et je m'attends à des choses comme ça donc je ne suis pas "surprise". Ca n'empêche pas l'empathie, ça n'empêche pas de bien vivre, de rire, d'être heureux, de parler avec les autres, de partager, de discuter et d'échanger des idées et points de vue, c'est juste que dans un coin, je suis juste "prête" en me disant que ça va finir par me/nous tomber dessus (quoi que ce soit, c'est diffus).
Je partage le ressenti d'Alabama.
Les 1ers attentats dans ma mémoire, c'est la rue des Rosiers 1982; ça commence à faire un bail. Je ne vais pas faire la liste des tous les attentats commis depuis mais il y a longtemps que les Juifs ne sont plus les seules cibles; nous sommes aussi des cibles potentielles parce que le simple fait que nous existons avec notre mode de vie et de pensée(s) n'est pas tolérable pour les extrémistes. Quand ils posent une bombe dans une station de métro comme en 1995, ils tuent autant à l'aveugle que vendredi soir. Il n'y a malheureusement rien de nouveau et malheureusement, on peut difficilement être "surpris". Certains médias devraient d'ailleurs arrêter de faire de la surenchère à ce sujet comme si c'était la 1ère fois que les terroristes agissaient ainsi. Les lieux et les modes opératoires changent mais la finalité reste la même. Nous faire peur et nous faire le plus de mal possible.