Forum de FilmDeCulte

Ah sinon, c'est le 2e film de Cannes, avec le Desplechin, que je vois et que j'aime et comme le premier, il a rien eu.

Boo Cannes.

Quoique il a pas eu genre Prix CST mes couilles là?

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Vraiment content que tu aies aimé Freak. Les bémols que tu évoques sont en effet, comme tu le dis, pertinents et nécessaires de mon point de vue, mais je peux comprendre que ça ait réduit l'effet en ce qui te concerne (pour d'autres aussi d'ailleurs).

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Moi aussi.



Sans ça, j'étais à 6.

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Hé je me sentais coupable mais finalement tu as relevé les mêmes bémols que moi!
"Pouvoir d'évocation": tu utilises le terme et ça me semble être la meilleure réussite du film. Au delà d'une description langagière, on nous fait bien comprendre tous les enjeux des évènements, du point de vue de chaque individu. Et comme tu dis cela n'exclut pas un lien entre chacun de ces vétérans, ils partagent tous un blues qu'ils n'expliquent que mal.
En fait je me demande si je devrais pas aller le revoir, c'est le genre de film à bien veillir.

d'ailleurs, ça commence à me gonfler que l'on évoque toujours Redacted... Les critiques oublient Dogville de Lars Von Trier. LE FILM qui posait la question de la récréation artisitique avec justement des images d'archive réelles à la fin du film.

J'ai l'impression qu'il dort, comme les enfants à l'arrière des voitures, plié n'importe comment, mais avec ce calme sur le visage...

Mais non, il ne dort pas, il est mort, il a été abattu froidement...

Et je me met à pleurer, je viens de prendre tout ça dans la tête et ce truc là, c'est juste la goutte d'eau...

Musique énorme, puissance narrative au taquet...

5.5/6, et la grosse surprise de l'année, le film inattendu.

Et c'est moche de chialer devant une nana, ça fait peut-être sensible, mais bon, j'ai l'air d'un gamin quand je chiale...

C'est la teuf à Bachir.

Paradoxe du nom, d'ailleurs

En france c'est BaChir

Sur Imdb, c'est BaShir

C'est Bachir avec un C. L'orthographe francophone est correct, dans la mesure ou son second prénom est Pierre.

Il est tard, je vais pas bien en parler mais... un petit mot vite vite, il faut.

Superbe film. Le fait qu'il n'ait pas été récompensé par le jury cannois, ça me dépasse complètement.

J'ai trouvé ça admirable de bout en bout. C'est avant tout un vrai choc esthétique en soi (bouche bée que j'étais), mais c'est surtout le mariage avec la démarche documentaire que je trouve incroyablement osée, géniale... justifiée. La réussite à ce niveau-là est incontestable. Le parcours personnel est passionnant - c'est bien ce chemin-là qu'il fallait prendre pour toucher le spectateur. Et c'est par là que l'universel est atteint. La fin est très forte, parfaite.
Excellente musique, aussi.

Vraiment, je rste pantois d'amiration devant cette oeuvre unique, orignale, intelligente, forte et d'une grande beauté.

5,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Le DVD sort en mars 2009.

Shit.

Ah tosgra LOIN.

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Revision à l'instant sur Canal. Toujours un choc.



Ouais voilà, je trouve le film incroyablement élégant, qui embrasse totalement son sujet, via l'animation, la musique, les séquences de rêves qui illustrent l'état d'esprit de Folman. Plus le film avance, plus la mémoire revient, ça devient plus concret, plus dur, jusqu'à ces dernières images qui te filent un coup violent sur la nuque, après le dessin, c'est la réalité qui te tombe dessus.
C'est un Grand film, et surtout un film important, pour la paix, pour la mémoire.

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Dans la série des films que Deudtens revoit en zappant sur sa freebox pendant qu'il repasse...

J'avais trouvé ça super cool mais j'en avais pas parlé ici parce que j'en suis juste incapable. Trop intelligent pour moi ce genre de film. Ça m'a toujours autant plu. Et définitivement, plus que les vraies images de la toute fin, c'est le dernier travelling avant en dessin animé qui m'a marqué. La caméra qui finalement parvient à retrouver littéralement les souvenirs du gars et qui tombe sur sa tronche déconfite, ça me plait.

Voilà voilààààà.

Bel unanimisme, je m'étonne tout de même qu'il n'y ait pas eu une seule voix à l'époque pour questionner la pertinence du point de vue de Folman sur le massacre de Sabra et Chatila. Est-ce que le traiter sous l'angle du traumatisme qu'il a engendré chez les conscrits israéliens qui étaient à l'époque sur place, quand bien même cette catharsis partagée dévoilerait, tout autant que le trauma du soldat la part de responsabilité de l'armée israélienne dans ce massacre (à quel point envoyer des fusées éclairantes pour aider les phalangistes libanais à traquer les palestiniens peut ne pas être considéré comme une participation active ?), était celui à privilégier ? Et ce d'autant plus quand le film, au-delà de la question du point de vue, n'est pas exempt d'effets de mises en scène (exemplairement le plan sur la roquette que relevait Jiko) ou de digression dans le déroulé des événements (le cas du soldat seul survivant d'une attaque palestinienne) qui peuvent au choix sembler de mauvais gout ou hors sujet (mais qui ne l'est malheureusement pas, l'image du soldat courant sur la plage sous le feu des tirs palestiniens n'a pour autre but que de nous apitoyé encore un peu plus sur le sort des jeunes soldats israéliens) ?

A l'instar de The Act of Killing, je ne pense pas. De la même manière que dans le film d'Oppenheimer partager le point de vue du bourreau pour rendre compte du massacre d'une population me semble maladroit, pour ne pas dire indécent. C'est comme ajouter un crime au crime, et c'est exemplairement ce que fait Folman ici. Le peuple palestinien y est totalement invisibilisé, sans passé (que font ces milliers de gens entassés dans ces camps insalubres à des centaines de kilomètres de chez eux ?), sans futur (autre que celui circonscrit à ce tas de corps fumant et aux épouses, mères, sœurs venus les pleurer une fois le massacre perpétré). Pour Folman, le peuple palestinien c'est sa mauvaise conscience, parce qu'il était là le jour où 4000 personnes se sont faites massacrés et qu'il n'a rien pu faire pour l'empêcher. C'est tout. Et c'est nécessairement beaucoup trop peu.

On se retrouve donc avec un film à la morale lénifiante, renvoyant dos à dos tous les acteurs du conflit, évacuant les responsabilités de chacun. Alors oui l'animation est plutôt réussi, mais politiquement c'est le néant. Pour une prise de conscience un tantine plus complexe, il vaudra mieux se tourner vers Avi Mograbi ou Nadav Lapid.