Forum de FilmDeCulte

Ronflant ? Comment on peut décrire le film avec cet adjectif...

Alambiqué? Ronflant?

hal5, mon petit, tu me déçois beaucoup.

Oui oui je m'en remettrai probablement

Mais je trouve dommage de lire dans ton avis et dans d'autres que l'animation "figée" joue tant dans votre appréciation du film alors que l'intérêt est particulièrement ailleurs, notamment sur le fond que je trouve intéressant, rare dans le paysage actuel et plutôt profond.

Ensuite, que tu trouves ça plombant, je peux le concevoir. Mais alambiqué, sincèrement, je ne vois pas.

Mais ce n'en est justement pas un... Le film aurait pu être un long exposé d'histoire sur Sabra et Chatila mais justement il n'est jamais question de cela. Et je pense même que le film est complexe à comprendre si tu n'as pas quelques éléments sur l'épisode de la guerre de 1982. Le film aurait pu parler du rôle d'Ariel Sharon (il n'est qu'évoqué), des problématiques géopolitiques du moment, de ce qu'a fait exactement Tsahal etc. Mais il est au contraire focalisé sur le personnage d'Ari, sur sa mémoire (et la mémoire d'Israël en même temps) et sa quête pour interroger (dans tous les sens du terme) cette mémoire. Le film parvient ainsi à partir de l'humain pour atteindre, à la fin, des problématiques plus globales, plus universelles (politiques, humanistes...) Et c'est pour moi le seul point commun avec Persepolis (avec l'animation évidemment )


Oui tu parles de ton point de vue . Mais dire que tu n'aimes pas le film parce que tu t'attendais à Persepolis et que tu ne l'as pas eu, c'est un peu frustrant pour ceux qui ont aimé le film...

Je trouve d'ailleurs le film génial sur son parti-pris. C'est vraiment sur la mémoire individuelle et collective d'un ancien soldat de Tsahal. Et quelques scènes de "guerre" sont du jamais-vu... J'adore la scène quand il traverse des positions ennemies et canarde à droite à gauche, sans bien saisir ce qu'ils font. Tu ne vois pas ça dans un film de guerre lambda - au delà de l'animation -. Enfin bon, c'est peut-être un long-métrage exigeant dans un certain sens alors que Persepolis et c'est sa réussite touchent sans discussion les 7 à 77 ans par son "humour".

Envie de le revoir... Quel film !

le film qui fout persepolis à oilpé (tant mieux!).

j'y allais sans aucune conviction, échaudé par la très mensongère formule journalistique "documentaire animé", avec la frousse de me retrouver avec du Joe Sacco, que j'adore mais n'aimerais en aucun cas trouver au cinéma.

et au final, c'est sans doute plus proche de qqch comme la Guerre d'Allan de Guibert (série de bouquins absolument sublime), mais c'est surtout un putain de VRAI BON film, traversé d'éclairs de génie, qui te cloue bien au sol dans ses dernières minutes (rarement vu une salle rester ainsi assise bouche bée jusqu'à la fin du générique -- b-o formidable d'ailleurs).

alors oui, l'animation est un peu raide des fois.
oulalalah.
bouh.
vilain.

à part ça c'est juste incompréhensible qu'il ait été à ce point snobé au palmarès cannois.

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D'après Sean Penn, trois jurés (dont lui) ont défendu le film. Les autres non.

Portman était forcément à bord aussi.

Il faut décapiter Jeanne Balibar.

lol

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Aaah... intéressant.

On sait quoi d'autres des délibérations du jury ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je crois que la conférence de presse est encore disponible sur le site officiel.

Je suis tout à fait d'accord mais, I can't fool my heart, lors de certaines longues scènes de dialogue, c'est cette forme limitée qui me sort du film. Alors qu'à d'autres moments, comme je l'indique dans mon message, ça passe très bien.

Je précise que je demandais pas non plus que des marmottes animées rentrent dans le champs et j'aime bien le résultat tel qu'il est aussi.



Ah le forum ce grand lieu d'échange.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Moi j'adore cette forme "limitée"... elle correspond à un certain état de la mémoire. Une rigidité qui indique le refoulement de manière magnifique. D'ailleurs on peut constater qu'au fur et à mesure que le drame refait surface l'animation des visages est plus précise et les émotions plus définissables. En ce qui me concerne c'est même pas que je passe outre cette forme, c'est juste que je la trouve extrêmement sensorielle et elle sert de manière parfaite le finalité affective du film. Mais ce n'est que mon ressenti bien sur.

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Pour ma part, autant je vois le jeu de piste mémoriel dans le récit, autant me parler de ça au sujet de l'animation limitée... j'ai un peu de mal. Comme toute la famille du "c'est imparfait exprès", à part exceptions.

Même si je sais bien que son but n'est pas de faire Gang de requins.

Quand je vois Perfect Blue ou Princesse, l'animation a aussi ses limites mais la mise en scène renverse tout ça donc pas de problème. Je trouve la mise en scène plus inégale ici, entre très bons moments et d'autres plus empotés.

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Doll, it's a heartbreaking affair