FESTIVAL D AVIGNONChris EsquerreJ'adore Chris Esquerre, c'est l'un des meilleurs comiques qui a émergé ses dernières années avec le comte de Bouderbala et le mec qui écrit les résumés des télés réalités sur Yahoo. Et on retrouve tout son humour de Pierrot la lune avec ses vannes lettrées et ses petites mimiques dans la toute petite salle du Paris, coincé dans le off entre Eve Angeli et Vincent Moscato. Mais très honnêtement, le spectacle n'est pas 100% frais vu qu'il tourne beaucoup à la compilation de ses meilleurs revues de presse des journaux que personne ne lit qu'il faisait il y a deux ans dans l'édition spéciale (comment aussi ne pas oublier ces canards cultes comme Réussir la chèvre?). Autrement c'est marrant il a fait la même sup de co que moi et son jeu de scène très paperboard et présentations powerpoint m'ont rappelé mes tendres années dans cette usine à biture de brêles en pulls mohair.
4/6
Un nid pour quoi faire
Un mage en étéVu les deux pièces du co-artiste associé de cette édition Olivier Cadiot, qui brille par un vrai style poétique contemporain qui fuzze et glisse grâce notamment au comédien fétiche de Cadiot et Ludovic Lagarde (le metteur en scène), Laurent Poitrenaux, sorte d'Alexandre Astier avec la truculence d'un roi maudit, comédien génial bénéficiant d'une force de frappe inouïe avec ce texte ciselé et ludique. Un nid pour quoi faire le voit en roi égaré dans un châlet, avec un harem de courtisans et de conseillers en communication totalement barrés gravitant autour alors qu'un mage en été est un seul en scène où un homme presqu'immobile se fantasme mage par ses visions oasissiennes tourneboulant sa psyché. Les deux spectacles ne sont pas parfaits, ça jacte beaucoup sans jamais tomber cependant dans le chiant mais quand même, celui-là, on le suivrait jusqu'au bout du monde.
4/6