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Pareil.

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N'écoutez pas Film Freak

Un bonheur ce film. Je pensais sans enthousiasme être sur le point de me fader une sorte de film noir français mais j'ai adoré les détours sentimentaux, qui finissent par être le coeur du film. J'ai retrouvé ici sous une forme assez pure la fluidité admirable de l'art du récit chez Truffaut, matiné de quelques séquences coups de poing davantage stylisées que d'habitude: l'explication de la femme à Aznavour, la mort de sa remplaçante sur la neige...

Je comprends du coup assez mal les critiques en "inconséquence" de ce film pour moi émouvant. Le propos est simple: les femmes sont les grandes victimes de la compétition des hommes, que ce soit l'épouse qui doit entrer dans le lit de l'impresario pour permettre la carrière de son pianiste de mari (comme Bardot dans Le Mépris trois ans plus tard chez Godard), qui n'est pas capable ensuite de la soutenir lors de l'explication, enfermé dans sa fierté blessée; que ce soit sa nouvelle copine, qui tente de le remettre sur les rails et finit sacrifiée par des hommes qui jouent aux gangsters.

Truffaut est quand même très pudique: dans cette dernière scène le spectateur que je suis n'aurait pas craché, complaisamment certes, sur un peu plus de pathos, une musique et une scène étirées, mais il reste droit dans ses bottes et continue sur la ligne d'une économie de moyens, avec une mort sur toboggan et un beau plan du visage de l'actrice à l'envers. Grand respect même si j'aurais signé pour un poil plus d'emphase.

Sur Netflix pendant encore 10 jours. 1H20 certifié cinéphile feignasse.

C’est dans celui-là qu’un truand jure sur la tête de sa mère, qu’on voit mourir dans le plan suivant ?

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Oui alors ça c'est une idée de merde, on est d'accord. Il a voulu faire son Godard sur ce coup-là, je pense, mais c'est juste gênant.

C'est surtout dans celui là qu'il y a Marie Dubois en premier rôle et Nicole Berger dans un second tout aussi marquant (le monologue de l'araignée).

Sinon la scène en insert se justifie pour trouver un équilibre entre film noir et comédie (et avancer plus lentement encore vers le conte gothique).