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MessagePosté: 25 Avr 2019, 13:33 
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Castorp a écrit:
Et l'horreur de retrouver ces tropes dans un truc de 2015 comme "Comme un avion", désespérant dans sa représentation de la femme.
Film horrible.



@Jerzy : Je comprends quand tu parles d'épocalité cinématographique car dans le cadre de ce Truffaut on pourrait considérer que Depardieu est traité de manière égale à Ardant, les deux amants étant régis par les sentiments et se détruisant mutuellement. Hormis évidemment jusqu'à cette fin "égoïste" qui va dans ton sens.


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MessagePosté: 25 Avr 2019, 13:46 
Abyssin a écrit:
@Jerzy : Je comprends quand tu parles d'épocalité cinématographique car dans le cadre de ce Truffaut on pourrait considérer que Depardieu est traité de manière égale à Ardant, les deux amants étant régis par les sentiments et se détruisant mutuellement. Hormis évidemment jusqu'à cette fin "égoïste" qui va dans ton sens.


Dans cette relation qu'on entend nous définir, par la voix d'un perso secondaire (une femme que la passion a estropié) comme passionnelle, on retient surtout l'opposition entre la femme constamment en prise aux vapeurs, qui a la santé psychique d'un moineau susceptible d'être emporté au moindre courant d'air, et l'homme aux épaules solides, chez qui si passion il y a, elle se tient à quelque exception notable dans une sobriété remarquable et presqu'admirable. Trope classique de l'opposition masculin/féminin qui innerve tout le film, et qui me parait difficilement contestable.


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MessagePosté: 25 Avr 2019, 13:47 
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Dans Tirez sur le Pianiste, le personnage de Nicole Berger et son monologue sur le séducteur et l'indifférence de son mari sont bouleversants, même si elle n'apparaît que 10 minutes , et celui de Marie Dubois est conduit (littéralement, c'est plutôt elle qui conduit le film, notammant conduit la Citoën traction avant, et véhicule Aznavour) par bien autre chose , difficile à cerner et mystérieux, que la culpabilité biblique ou sa passion, pour ne rien dire de la Peau douce où la lucidité sur la relation est entièrement chez Dorléac, quand Duchaussoy lui, projette en permanence...par contre le film nous identifie bien à son regard, par exemple lors de la scène ou Duchaussoy la voit de l'intérieur d'un restaurant se faire aborder dans la nuit (au fond c'est peut-être cette non-coïncidence entre le regard du film et sa "morale" qui heurte Jerzy ).

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.


Jean-Paul Sartre


Dernière édition par Vieux-Gontrand le 25 Avr 2019, 13:55, édité 5 fois.

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MessagePosté: 25 Avr 2019, 13:52 
La peau douce est un de mes Truffaut préférés, mais pour le coup je ne vois pas vraiment pas comment on pourrait tortiller pour ne pas voir ou vouloir voir que c'est son film le plus ouvertement misogyne.


Je m'en fiche de la "morale", je m'en tiens aux représentations sociotypiques qui crèvent les yeux.


Les jugements moraux, je te les laisse, comme lorsque tu taxes Le plein de super de Cavalier de misogyne là où pour une fois c'est le rapport des hommes aux femmes qui nous est montré comme odieux.


Dernière édition par Jerzy Pericolosospore le 25 Avr 2019, 13:58, édité 2 fois.

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MessagePosté: 25 Avr 2019, 13:53 
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Baptiste a écrit:
Merci Mubi et Art Core pour le parrainage, on va se faire un ciné-club informel avec Abyssin et qui veut :)


Cool ça !
Bonne discussion sinon, c'est intéressant tout ça.

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 25 Avr 2019, 13:55 
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Abyssin a écrit:
Castorp a écrit:
Et l'horreur de retrouver ces tropes dans un truc de 2015 comme "Comme un avion", désespérant dans sa représentation de la femme.
Film horrible.

Film génial


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MessagePosté: 25 Avr 2019, 13:59 
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MessagePosté: 25 Avr 2019, 14:01 
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Vous êtes tarés.

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MessagePosté: 25 Avr 2019, 14:11 
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Jerzy Pericolosospore a écrit:


Les jugements moraux, je te les laisse, comme lorsque tu taxes Le plein de super de Cavalier de misogyne là où pour une fois c'est le rapport des hommes aux femmes qui nous est montré comme odieux.



Tu me reproches, selon ton procédé habituel et peut-être inconscient, ce que je n'ai pas écrit, tout en reprenant à ton compte (voire récupérant) ce que j'ai effectivement dit :

"Les Cavalier de cette période ont quelque chose que je trouve humainement assez dur, au vu du Plein de Super, une forme de nihilisme masculin pré-houellebecquien, où le rapport à l'autre est complètement raté.".

Au fond, tu te sers de l'autre pour attaquer tes propres positions, ou tu lui reproches de formuler ce que tu es toi-aussi susceptible d'endosser, ce qui revient moralement au même (ce serait bel et bien du masochisme si tu te contentais de t'humilier toi-même et étais capable de choisir entre la posture de victime et celle de procureur).

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MessagePosté: 25 Avr 2019, 14:36 
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L'ironie, c'est que ce que je peux lire sur Truffaut en bien comme en mal, ne donne pas du tout envie de voir ses films si on ne les a pas vus - ce qui est quasiment mon cas


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MessagePosté: 25 Avr 2019, 14:40 
Vieux-Gontrand a écrit:
Jerzy Pericolosospore a écrit:


Les jugements moraux, je te les laisse, comme lorsque tu taxes Le plein de super de Cavalier de misogyne là où pour une fois c'est le rapport des hommes aux femmes qui nous est montré comme odieux.



Tu me reproches, selon ton procédé habituel et peut-être inconscient, ce que je n'ai pas écrit, tout en reprenant à ton compte (voire récupérant) ce que j'ai effectivement dit :

"Les Cavalier de cette période ont quelque chose que je trouve humainement assez dur, au vu du Plein de Super, une forme de nihilisme masculin pré-houellebecquien, où le rapport à l'autre est complètement raté.".

Au fond, tu te sers de l'autre pour attaquer tes propres positions, ou tu lui reproches de formuler ce que tu es toi-aussi susceptible d'endosser, ce qui revient moralement au même (ce serait bel et bien du masochisme si tu te contentais de t'humilier toi-même et étais capable de choisir entre la posture de victime et celle de procureur).



Une fois de plus, garde tes projections crapoteuses pour toi.
Je ne suis pas venu te chercher, tout lecteur honnête ne pourra que constater qu'il a suffit que je vienne donner mon avis sur un truc pour qu'aussitôt tu viennes me harceler avec une pseudo-analyse qui, au prétexte habituel de démontrer que je ne sais pas de quoi je parle (ce qui en fait est toujours ton cas), est en vérité mue par la volonté d'attaquer psychologiquement ma personne ("révisionnisme apeuré"; "masochisme", etc etc).

Dis, l'homme qui réclame politesse et respect, arrête de me coller au train comme un bâton merdeux, tu t'en portera mieux et moi je pourrai venir poster ici sans craindre les déjections mentales que tu déverses sur moi en permanence. Ce qui nuit à ma bonne humeur. Merci.


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MessagePosté: 25 Avr 2019, 14:43 
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bmntmp a écrit:
L'ironie, c'est que ce que je peux lire sur Truffaut en bien comme en mal, ne donne pas du tout envie de voir ses films si on ne les a pas vus - ce qui est quasiment mon cas
Essaye celui-ci, c'est un de ses plus accessibles.


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MessagePosté: 25 Avr 2019, 14:56 
bmntmp a écrit:
L'ironie, c'est que ce que je peux lire sur Truffaut en bien comme en mal, ne donne pas du tout envie de voir ses films si on ne les a pas vus - ce qui est quasiment mon cas



C'est simple: si tu n'as pas envie de voir ses films, ne les vois pas.

Moi je n'interviens pas pour "donner envie", je ne me sens pas de vocation pour l'art envié de la réclame.



Sinon, mon vieux texte en question:



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MessagePosté: 25 Avr 2019, 15:18 
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bmntmp a écrit:
L'ironie, c'est que ce que je peux lire sur Truffaut en bien comme en mal, ne donne pas du tout envie de voir ses films si on ne les a pas vus - ce qui est quasiment mon cas



Oui, parce qu'on dès l'on transforme ici les films en symtômes d'une carence fondamentale dont on soupçonne et veut prouver l'existence chez l'auteur. Même le décalage idéologique entre notre époque et celle de Truffaut est imputé à son histoire personnelle et psychologisé (alors qu'il pourrait être au contraire l'occasion de mieux nous comprendre nous-même).
Au contraire du réel, dans une fiction, c'est dans la part la plus construite des personnages que l'inconscient est le plus visiblement au travail, il n'est pas quelque chose qui s'"échappe" , mais cette présence agissante, opaque et intentionnelle, n'est dans ces discussions qu'une prise pour un procès d'intention. Cela ne peut mener qu'à une réduction de la fiction au réel, assez vide d'enjeux.

Dans le reproche de Jerzy "les personnages n'ont pas d'existence propre", l'adjectif "propre" ne peut que posséder une connotation quasi-hygiéniste plutôt qu'ontologique, ou bien n'être qu'une tautologie superflue (s'ils ont une existence, elle est forcément la leur, y compris dans ce qui la rend virtuelle ou surdéterminée par des clichés sociologiques).

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MessagePosté: 25 Avr 2019, 15:30 
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Vieux-Gontrand a écrit:
Dans le reproche de Jerzy "les personnages n'ont pas d'existence propre", l'adjectif "propre" ne peut que posséder une connotation quasi-hygiéniste plutôt qu'ontologique, ou bien n'être qu'une tautologie superflue (s'ils ont une existence, elle est forcément la leur, y compris dans ce qui la rend virtuelle ou surdéterminée par des clichés sociologiques).


Arrête. Arrête.

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