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MessagePosté: 17 Jan 2018, 16:49 
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Robot in Disguise
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Imaginez le même pitch en France: ce serait un sous-film du milieu tout monotone et retenu avec Corinne Masiero et Samuel Labarthe, et j'aurai dû aller le voir dans la salle 11 de Bercy.

Ici, McDonagh, qui signe lui-même le scénario (j'étais persuadé que c'était une adaptation ou au moins un scénar on spec américain), se permet tout. Ca alterne entre le sobre, le débile, le rageux, le bouleversant, avec une aisance et liberté de ton qui fait hyper-plaisir.
Dans le manuel de scénario Your Screenplay Sucks!, le mec recommande de blinder ton film en reversals, à savoir des retournements, souvent juste à l'échelle d'une séquence. Ici, le film en est blindé, il y en a quasiment à chaque scène, ce qui le rend toujours surprenant, jamais ennuyeux.
Et sur le plan moral, c'est super comment il réussit à bousculer tes allégeances au gré des scènes, créant de la compassion pour tout le monde à tour de rôle.

J'aime pas trop les films de hicks gouailleurs, et je suis pas fan de Frances McDormand, donc j'y allais un peu par obligation, et j'ai trouvé ça vraiment respectable.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste
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MessagePosté: 17 Jan 2018, 23:16 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
j'ai trouvé ça vraiment respectable.

Qui-Gon ou le chic du backhanded compliment.

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MessagePosté: 18 Jan 2018, 00:25 
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Qui-Gon Jinn a écrit:
Dans le manuel de scénario Your Screenplay Sucks!, le mec recommande de blinder ton film en reversals, à savoir des retournements, souvent juste à l'échelle d'une séquence.


Un exemple ?

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MessagePosté: 18 Jan 2018, 00:30 
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MessagePosté: 18 Jan 2018, 07:50 
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Robot in Disguise
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Z a écrit:
Qui-Gon Jinn a écrit:
Dans le manuel de scénario Your Screenplay Sucks!, le mec recommande de blinder ton film en reversals, à savoir des retournements, souvent juste à l'échelle d'une séquence.


Un exemple ?
T'as vu le film ? SPOILERS La scène du dentiste par exemple: on sait pas où McDormand est / puis: oh merde elle est chez le dentiste / puis: ah l'enfoiré, il refuse de faire une anesthésie, il va se venger / enfin: ah ben non, c'est elle qui se venge !

Ca peut être des trucs aussi charnière que que Harrelson qui annonce qu'il a un cancer, ce qui change la nature de la scène, ou aussi trivial-gag que Harrelson qui organise un jeu pour ses filles... pour pouvoir aller niquer.

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MessagePosté: 21 Jan 2018, 22:21 
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Mon seul problème avec le film, c'est la musique beaucoup trop présente et qui vient alourdir pas mal de scènes qui auraient gagné en élégance et en impact dans le silence. Parce que sinon c'est quand même rudement malin, parfois joli, jamais chiant et très tendre avec ses personnages - l'atmosphère du bled paumé où tout le monde se connait depuis l'école et où on ne cesse de se cogner l'un dans l'autre est palpable et bien exploitée pour nuancer les personnages. Casting assez irréprochable (même si Peter Dinklage sonne un peu faux, mais c'est peut-être juste l'habitude de le voir dans un tout autre genre). Sam Rockwell top dans, enfin, un rôle conséquent. La manière dont Samara Weaving prononce bookmark vaut un oscar.


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MessagePosté: 22 Jan 2018, 10:09 
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J'ai plutôt bien aimé le film mais à vrai dire il vieillit déjà assez mal. En fait je le trouve trop show off dans l'écriture au détriment du reste. Du coup les scènes sont souvent brillantes, excellemment dialoguées et tu ne sais jamais vers quoi se dirige le film. Ce que dit QGJ est vrai sur les surprises permanentes et la manière d'être sans cesse imprévisible que ce soit sur la longueur au au sein même d'une scène. Ca donne un côté forcément singulier au film qui le fait échapper au film indé classique et déjà vu que l'on aurait pu imaginer vu le sujet et lui donne ce cachet foncièrement original de comédie noire et d'étude sur la douleur et le deuil.

L'écriture est balaise aussi dans sa galerie de personnages. C'est tellement rare un film comme ça où chaque personnage existe en deux lignes de dialogues, où chaque personnage a une personnalité immédiate qui fait que tu te souviendras après la projo de la secrétaire de l'agence de pub ou de la meuf de l'ex de Frances McDormand. C'est un art de la caractérisation vraiment rare et super précieux, qui va de pair d'ailleurs avec un art du casting génial, de ce point de vue là c'est un bonheur et pas uniquement pour les rôles principaux. Mais étonnement j'ai trouvé un personnage totalement raté et mal casté, c'est la femme de Harrelson. J'aime bien Abbie Cornish mais je ne crois pas à son perso. Elle est trop jeune, trop belle, ses dialogues sont plus faibles (le truc sur la bite de Harrelson bof) et ses scènes un peu ratées. Elle fait bizarrement tâche.

Mais c'est pas la seule à être bizarrement à côté car si le film est vraiment un bijou d'écriture il y a aussi des trucs super mal foutus que j'ai du mal à comprendre ou plutôt que je comprend par des besoins de pure dramatisation mais qui me semblent tristement faibles par rapport au reste. Comme quand on comprend que
la fille a été tuée et calcinée exactement à l'endroit des billboards, je trouve que ça n'a aucun sens, comme le fait qu'on dit au début que McDormand a payé les panneaux pour un an et que quelques temps plus tard on apprend que c'est uniquement pour un mois et l'argent devient un enjeu de scénario et enfin ce personnage tout bidon du "faux tueur" qui vient menacer McDormand dans son magasin et qui en fait n'est pas le tueur, autre truc qui n'a aucun sens et qui n'est qu'un espèce de mécanisme scénaristique balourd et hypocrite.


Ceci étant dit le film reste fort et émouvant et change tellement du tout venant américain qu'il a quelque chose de forcément rafraîchissant et son regard sur la violence et la douleur est très émouvant (personnage en effet géniale de Sam Rockwell). Toutefois j'ai un peu l'impression que le film reste un peu superficiel et qu'il passe de peu à côté de quelque chose de plus grand et de plus positivement bouleversant.

4/6

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Dernière édition par Art Core le 27 Jan 2018, 13:23, édité 1 fois.

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MessagePosté: 22 Jan 2018, 17:24 
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Scénario trop incohérent et caricatural mais dialogues savoureux.


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MessagePosté: 22 Jan 2018, 17:42 
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Court, mais juste :o.

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MessagePosté: 26 Jan 2018, 23:49 
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Art Core a écrit:
la fille a été tuée et calcinée exactement à l'endroit des billboards, je trouve que ça n'a aucun sens,

Parce que ça n'est tout simplement pas le cas.
J'ai trouvé le film remarquable, j'y reviendrais plus tard. Un peu pensé à certains Coens.


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MessagePosté: 27 Jan 2018, 09:47 
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Euh si c'est évident
on voit la trace de son corps dans l'herbe juste à côté des billboards.

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MessagePosté: 27 Jan 2018, 11:46 
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Je ne m'en souviens plus ou c'est peut-être un rêve?


Sinon sur le film j'ai trouvé ça excellent et un des films de ce début d'année. Je le trouve perso supérieur à Bons baisers de Bruges. On retrouve le style de McDonagh mais je trouve qu'il a passé un cap. J'adore l'humour absurde à la con qui permet d'aérer le côté bien glauque du film. Ca rit du cancer, de la mort, des trucs les plus noirs de manière assez brillante. On pourrait rapprocher le film des frères Coen dans son humour (beaucoup pensé à A serious man ou No Country for old men) mais ça serait un peu injuste tellement McDonagh a sa patte bien personnelle.

Je ne trouve pas le film si superficiel que certains, en dehors du côté purement comédie et caricature de l'américana il y a un vrai humanisme qui se dégage en arrière-plan et une vraie réflexion sur la justice et le pardon. C'est d'une densité et d'une puissance rare, il ya un vrai talent de faire exister les personnages en quelques secondes. Au début, on pourrait les assimiler à des clichés mais McDonagh leur donne sur le long-terme une vraie profondeur. Alors oui le scénario qui sera sans doute l'un des meilleurs vus cette année est tellement exceptionnel qu'il fait de l'ombre à la mise en scène mais il y a une maitrise et de multiples scènes d'anthologie. Pour ma part aussi pas ri depuis aussi longtemps au cinéma. Niveau humour, le film est d'une générosité folle.

Un dernier petit mot sur le casting. J'ai toujours trouvé que Woody Harrelson avait un registre limité mais là il est utilisé de manière parfaite (l'annonce du cancer est mémorable) et hors McDormand c'est Sam Rockwell qui est le plus touchant et illumine le film. Son meilleur rôle, je trouve que c'est le personnage le plus touchant du film. Il faut absolument qu'il décroche l'oscar du meilleur second rôle tellement il le mérite. Bref une grosse claque, le film vieillit très bien de mon côté et je lui trouve de plus en plus de profondeur. Derrière le vernis de l'excellente comédie noire, le film est touchant et aborde de multiples thèmes. C'est con ce que je vais dire mais grand film pour ma part, je me suis pris une sacrée mandale.

5,5/6


Sinon dans les moments mémorables qui me font triper:
- le moment ou Sam Rockwell défenestre Red. Ok le procédé de mise en scène est simple, la caméra accrochée aux pas de Rockwell, mais on comprend vraiment par quels pics émotionnels passe le personnage de Rockwell et on se sent vraiment triste pour lui
- le moment ou Rockwell téléphone à McDormand avec le fusil. J'ai vraiment cru qu'il allait se suicider et audace folle d'humour à la con pour désamorcer la situation avec la tortue sur la mère, j'ai trouvé ça tout simplement génial
- la fin parfaite et très forte entre Rockwell et McDormand dans la voiture pour savoir si ils allaient tuer le violeur
- la mort d'Harrelson
- l'annonce du cancer
-...
Je suis amoureux de ce film :)


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MessagePosté: 27 Jan 2018, 13:33 
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Je comprends que tu mettes cette note si tu n'es même pas capable de remarquer ce "détail" qui doit être visible dans une bonne dizaine de séquences :o


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MessagePosté: 27 Jan 2018, 13:55 
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Eh eh! :)


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MessagePosté: 30 Jan 2018, 22:23 
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SPOILERS SPOILERS SPOILERS DANS TOUT LE MESSAGE

Qui-Gon Jinn a écrit:
Imaginez le même pitch en France: ce serait un sous-film du milieu tout monotone et retenu avec Corinne Masiero et Samuel Labarthe, et j'aurai dû aller le voir dans la salle 11 de Bercy.

Lol.

Citation:
Dans le manuel de scénario Your Screenplay Sucks!, le mec recommande de blinder ton film en reversals, à savoir des retournements, souvent juste à l'échelle d'une séquence. Ici, le film en est blindé, il y en a quasiment à chaque scène, ce qui le rend toujours surprenant, jamais ennuyeux.
Art Core a écrit:
Ce que dit QGJ est vrai sur les surprises permanentes et la manière d'être sans cesse imprévisible que ce soit sur la longueur au au sein même d'une scène.

Autant je suis d'accord concernant l'aspect surprenant sur la longueur (la structure, l'ampleur choisie), autant je ne trouve pas, à une ou deux exceptions, que les scènes en soi soient surprenantes...

Qui-Gon Jinn a écrit:
Un exemple ?
T'as vu le film ? SPOILERS La scène du dentiste par exemple: on sait pas où McDormand est / puis: oh merde elle est chez le dentiste / puis: ah l'enfoiré, il refuse de faire une anesthésie, il va se venger / enfin: ah ben non, c'est elle qui se venge ![/quote]
Bah là par exemple, dès que tu vois qu'elle est chez le dentiste, t'es surpris qu'il veuille lui faire du mal? Et t'es surpris que ça se retourne contre lui? Vraiment? Rien que la caractérisation (et le casting) des deux personnages, le dentiste et Mildred Hayes, te dit que le mec est pourri et l'héroïne va avoir le dessus.

Citation:
Ca peut être des trucs aussi trivial-gag que Harrelson qui organise un jeu pour ses filles... pour pouvoir aller niquer.

???
Mais tu croyais qu'il organisait le jeu pour quoi??? On sait que le mec va mourir et la quasi-première chose qu'il dit à ses filles c'est "vous sortez pas de la couverture, vous serez surveillées". C'est ÉVIDENT que c'est un stratagème pour aller niquer.

Y a même des "reversals" totalement téléphoné, comme le coup du "viens pas récupérer la lettre que la veuve de ton ancien chef a laissé pour toi au commissariat (comme si le nouveau chef lui en voudrait de venir récupérer une lettre laissée ici pour lui ou comme si le collègue ne pouvait pas sortir du commissariat trois secondes pour donner la lettre à Dixon) et passe plutôt ce soir vu que t'as encore les clés".

AH JE ME DEMANDE VRAIMENT S'IL VA SE PASSER QUELQUE CHOSE D'IMPRÉVU CE SOIR.

Et comme Dixon aime écouter son baladeur MP3 (trop trop bien implanté deux scènes avant wow), il entend ni Mildred qui appelle 2 fois ni le début de l'incendie (qu'il ne voit pas non plus alors qu'il éclaire le commissariat aux lumières éteintes en pleine nuit).

Ça c'est vraiment le pire passage du film, très très mal écrit. Incompréhensible tache dans un scénario franchement bon.

Citation:
Et sur le plan moral, c'est super comment il réussit à bousculer tes allégeances au gré des scènes, créant de la compassion pour tout le monde à tour de rôle.

J'aime pas trop les films de hicks gouailleurs, et je suis pas fan de Frances McDormand, donc j'y allais un peu par obligation, et j'ai trouvé ça vraiment respectable.

Là-dessus, on se rejoint.


Quand le film commence, je me dis "y a intérêt à ce qu'il y ait une scène où McDormand craque et chiale".

Ce n'est pas tant parce que j'en ai besoin en tant que spectateur qui aime le pathos pour mon propre exutoire mais parce que je craignais le film un peu "facile" et trop dans son décalage "bon mot/Amérique profonde" pour être autre chose qu'une comédie noire légère où la mère endeuillé tape et insulte les gens.

Mais le film s'avère étonnamment humain, assez pour toucher.
La "surprise en fin de ma scène" qui m'a "surpris" pour le coup, c'est quand justement, en plein interrogatoire entre le chef Willoughby et Mildred où chacun campe sur ses positions et essaie d'avoir le dernier (bon) mot, soudain Harrelson tousse et crache du sang au visage de Mildred. Et c'est pas "played for laughs". C'est tout le contraire. C'est un moment de vérité qui vient casser une scène de distanciation.

Il y a régulièrement ce genre de petits moments matures, parfois même plus gros, qui font que le film parvient à se faire émouvant tout en élargissant sa portée. Ma plus grosse surprise, ce sera ça. Que le film s'intéresse à d'autres personnages plutôt que d'être le chemin de croix d'une mère vénère et qu'il finisse par dépasser son pitch déjà bonnard et surtout parfait dans cette ère de colère, de dénonciation et de prise à parti.

Les panneaux de Mildred, c'est un hashtag. C'est #balancetonporc en quelque sorte. À cours de recours judiciaires, la (mère de la) victime prend à parti le public en médiatisant sa cause mais si l'indignation est juste, la méthode n'est pas forcément la bonne et surtout ne porte pas ses fruits!
Et le film ose même la rédemption du flic bête et raciste et homophobe!

D'ailleurs, je suis un peu partagé par la manière dont le film switche de direction sur son dernier tiers ainsi que sur cette fin in media res mais ça sert le propos sur la manière dont les personnages apprennent à aller au-delà de leurs malheurs pour communiquer, comme ils apprennent la compassion et cette dernière scène est franchement belle.

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