Forum de FilmDeCulte

J'ai beaucoup aimé cette façon de prendre une contrariété du quotidien que chacun a rencontré, puis de pousser à fond, jusqu'à l'absurde, les conséquences du pétage de plombs qui en résulte. Alors c'est vrai que c'est jouissif (on se projette pas mal dans Bombita), surtout les premiers sketches, mais au fil des segments on rit moins, et on se met à s'inquiéter de ce qui va arriver.
Bon c'est peut-être moi qui suis monté à l'envers, mais après avoir pris Gone Girl (titre français : "la lyonnaise") pour une comédie, j'ai vécu ces récits sauvages comme un thriller (par moments).
Si le film n'était que ça, ça resterait insuffisant, mais tout est très soigné, du jeu des acteurs (à l'exception de 2 ou 3 seconds rôles) à la mise en scène, avec une caméra jamais où on l'attend, mais pas de façon gratuite ou m'as-tu-vu.
Le dernier segment déconstruit à la fois 1)les niaiseries de la noce et 2)les aléas du mariage en un condensé de tout ce qui peut partir en couille 1)dans une fête et 2)dans une vie à deux, et même si c'est encore bien wtf, ça parle de plein d'aspects hypocrites du couple et de son entourage avec pertinence.
Un élément important qui a emporté mon adhésion : des grossièretés de toute beauté: la concha de tu hermana, ?prueba suficiente? !las pelotas!...

Je crois que je vais penser à Pasternak chaque fois que je prendrai l'avion.

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-I failed.
-Good. Now go fail again.

Pasternak qui est donc inexplicablement renommé "Esposito" dans la critique de Télérama.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Et le pire, j'imagine que si ils nomment le gars, c'est qu'ils spoilent non ?

Bien sûr, ils racontent tout le set-up du sketch.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ils ont fait l'article exprès pour Robert Hospyan en fait.

Je le lirai pas non plus.

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Et bah j'ai fini par le voir.

Bon j'ai trouvé ça inégal et pas ultra marrant malgré de bonnes idées.

Détaillons (spoilers) :

1. Pasternak (l'avion)
Sans doute la meilleure idée (de vengeance, vu que c'est quasi que ça, mais aussi de film) du lot, la plus amusante, et le segment dont la durée est la plus adaptée à son concept. Parfaite entrée en matière.

2. Las Ratas (le restaurant et la mort aux rats)
Nul à chier. Celui-ci pue l'écriture torchée mais genre vénère. Point de départ convenu, récit prévisible et absence totale de chute avec cette fin en mode "je savais pas comment finir". Je vois des courts métrages amateur en festival meilleurs que ce truc.

3. El más fuerte (le duel de conducteurs)
Celui-ci est pas mal, c'est pas franchement inventif mais ça va jusqu'au bout au moins et y a une chute (très bonne dernière image des deux squelettes enlacés). Peut-être un poil long et facile.

4. Bombita (le mec qui veut contester ses PV)
Sur le papier, c'était potentiellement le plus cathartique mais je trouve l'écriture un peu trop légère. J'ai l'impression que, contrairement aux autres, c'est trop terre-à-terre, que ça va pas assez loin. Certes il perd son boulot et sa famille mais le mec est aussi l'artisan de son propre malheur donc je n'ai aucune empathie pour lui. J'aurai aimé un récit plus kafkaïen, histoire d'apprécier davantage cette fin PRÉVISIBLE À 400 KILOMÈTRES. Ou alors, fallait faire beaucoup plus court, moins mollasson. La satire (avec cet épilogue où le mec est célébré) aurait été plus incisive.

5. La Propuesta (les riches qui magouillent pour pas que leur fils aille en taule)
Probablement le mieux écrit et le plus drôle. Le scénario exploite vraiment la situation et la mécanique change des autres segments (pas de vengeance ici, enfin sauf pour cette chute un peu prévisible et un peu faible surtout).

6. Hasta que la muerte nos separe (le mariage)
Tout le long, j'ai trouvé ça un peu relou et un peu basique mais sans doute celui dont le ton est le plus intéressant, entre humour et malaise, et pour le coup, celui-ci n'a pas une "chute" mais une vraie fin de "vrai film" plutôt belle au fond et qui rehausse le tout.

Voilà voilà. Dans l'ensemble, je reste sur une impression moyenne de film(s) qui va pas assez loin et/ou pas assez rigoureux dans l'écriture.
Et je trouve la mise en scène efficace mais y a pas de quoi sauter au plafond non plus.

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Le truc interdit dans ce sketch, c'est de commencer avec Darin qui fait péter un immeuble. Du coup, c'est tout downhill from there. Il aurait fallu que son métier soit une surprise et, au lieu de faire péter une seule voiture dans un parking, il démolisse tout le ministère des transports à la fin.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Complètement. C'est aussi ce qui flingue la surprise (déjà que quasi toutes les vengeances sont permises par le taf de celui qui se venge...ça manque d'inventivité).

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