Forum de FilmDeCulte

Dès le début, je me suis complètement défait de tout ce que je pouvais reprocher/craindre a priori du film et surtout de sa mise en scène qui ne proposerait pas de nouveauté pour son auteur pour me laisser conter une histoire, avec cette intro où la structure de la narration se fait elle-même gigogne pour raconter une aventure rocambolesque plutôt entraînante et même surprenante en ce qui me concerne.

Je ne m'attendais pas à un tel mélange des genres (polar, film d'espionnage, film de guerre), certes léger mais non moins réjouissant, notamment grâce à la prestation rafraîchissante de Ralph Fiennes, trop rare et trop rarement employé pour ce genre de rôle atypique auquel il apporte un flegme british constamment distancé par des inserts "trashouille" (le langage grossier, les pointes de sexe).

Vu le décor qui donne son titre au film, je m'attendais encore à un film-maison de poupées anxiogène et il n'en est rien...toutefois, j'ai quand même été déçu que le récit n'approfondisse pas la "promesse" de son ouverture. Je m'attendais à un film qui traiterait davantage de l'art du storytelling, qui jouerait davantage avec les formats, mais je n'ai trouvé qu'une utilisation relativement artificielle du procédé (narratif ou formel).

De plus, si j'ai trouvé le film amusant, l'ensemble m'est apparu un peu vain.
On dit que ce qui compte c'est le voyage et non la destination mais je reste un peu sur main faim au bout du compte. J'avoue ne pas avoir vraiment saisi ce que le film avait à dire in fine.

_________________

Le vent se lève, il faut tenter de vivre.

Mwé.

_________________

Lis ma critique sur Paris Match.

Je viens de la lire. J'ai rarement lu un aussi bon texte.

_________________
N'écoutez pas Film Freak

Ah bordel, oui, c'est du super bon là!

J'ai pas vu le film, et j'ai toujours envie de voir. La critique est personnelle et en même temps claire, concise et ne ferme justement pas la porte sur une autre interprétation et propose des pistes super cools.

C'est bizarre comme l'envie de voir le film était retombée chez moi malgré les super bonnes critiques, et comme c'est une critique pas forcément positive qui me redonne une envie féroce de le voir.

Merci pour le partage et le remontage, Tom et Tetsuo.

_________________

Ah bah la critique cerne précisément ce qui me gêne dans le cinéma d'Anderson.

_________________

Un truc sur l'aspect "multi-format" (dont j'étais curieux, mais très mineur-maniériste au finish) : il est projeté en 1:85 partout, avec scènes en scope en tout petit (genre bande annonce)? Si pour les passages majoritaires en 1:33 ça va, ça gâche sacrément les scènes en scope du coup très réduites... j'imagine que le master du film est déjà calé pour son exploitation standard vidéo, mais bon...

Sur l'Homme qui murmurait à l'Oreille des chevaux, je me souviens que les deux premières bobines sont en 1:85, puis le scope envahissait bien tout l'écran (par contre sur le vieux dvd ces deux premières bobines sont recadrées pour se fondre dans un faux scope).

Je suppose aussi que c'est ça, mais mine de rien, dans le cas contraire, ça ferait un effet très différent (l'arrivée dans le passé donnerait la sensation d'un rétrécissement/étouffement, alors qu'ici l'image s'étend en hauteur).

C'est marrant parce que du coup je trouve les passages en scope particulièrement étouffés : est-ce que projeté sur tout l'écran la sensation serait différente? Après, même si les passages en 1:85 qui entourent l'avatar de l'écrivain et la lectrice ne doivent pas durer plus de trois minutes chrono, le problème c'est aussi qu'on passe du 1:85 au scope puis au 1:33 : le rétrécissement imposé à l'écran large du coup est comme pris en étau de ces deux formats "favorisés" par la projo. Enfin ça me sort encore plus du film :

pourquoi lamentable ?

En tout cas dans la BA le format scope n'est pas "réduit" au centre de l'image. Enfin peut être que j'ai mal compris, je n'ai pas encore vu le film

http://www.youtube.com/watch?v=1Fg5iWmQjwk

c'est tout le propos du film quand même. Donc tu n'as pas aimé

ah ça il est asséné avec une subtilité confondante le propos