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MessagePosté: 02 Mar 2014, 10:13 
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Quoi, tu l'aimes pas ?
On devrait se faire un topic "critiques et théoriciens français", tiens.
Je fais ça en revenant tout à l'heure si ça dit à quelqu'un.


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MessagePosté: 02 Mar 2014, 10:20 
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Léo a écrit:
Par ailleurs il est arrogant et efféminé.

lol.
Bon bah on garde ça pour le topic en question, je le fais tout à l'heure...


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MessagePosté: 02 Mar 2014, 10:25 
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Mmm je les connais pas tant que ça perso. Ça m'intéresserait de découvrir des noms (pas forcément d'illustres inconnus, mais tu fais pas toujours gaffe). Puis ça permettra de discuter de leur propos.


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MessagePosté: 02 Mar 2014, 10:25 
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Tom a écrit:
On devrait se faire un topic "critiques et théoriciens français", tiens.


au secours


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MessagePosté: 02 Mar 2014, 10:54 
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Inscription: 13 Mai 2010, 11:50
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lol, ça a l'air de tous vous faire flipper, vais le faire tout de suite !


The Grand Budapest Hotel : 2 pages de off-topic and still running...


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MessagePosté: 02 Mar 2014, 11:30 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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Tom a écrit:
Séance jouissive : ce film est vraiment l'accomplissement du cinéma d'Anderson. Patiemment, strate par strate, la minutie dispersée de son petit monde se gonfle de personnages et de péripéties en cascades, comme le meilleur des romans feuilletonnesques, pour aboutir dans son dernier tiers à une tonalité carrément épique. Je ne pensais pas qu'un tel élan pouvait émerger d'un cinéma a priori tellement recroquevillé sur lui-même, et franchement, j'en aurais sans problème repris pour deux heures : j'ai même le sentiment qu'il restait beaucoup à faire de cet hôtel, de cette Europe, que la question de l'héritage aurait pû être le premier épisode d'une immense fresque (jamais le monde Anderson n'a semblé autant rempli de trappes, de doubles-fonds, de dépliements infinis de l'espace et de possibilités - peut-être grâce au 4/3, qui mène cette logique d'emboîtement à bout).

Ce n'est pas la première fois que cette filmo, qui inspire méfiance ou mépris, laisse entendre qu'elle a plus de réserves secrètes qu'il n'y paraît de prime abord. Ce film est la confirmation définitive qu'Anderson n'est pas qu'un petit antiquaire maniaque, comme le cinéma contemporain en compte mille : ou du moins en est-il l'incarnation dégénérée et couillue, qui assume et va au bout de son fétichisme, qui en interroge la nécessité (un peu comme Bay, en poussant jusqu'à l'absurde la logique d'exagération et de démesure, transcende le monde endormi du blockbuster à surenchère). Plus encore qu'avec les scouts et leur code moral, la noblesse et son étiquette donnent une raison d'être à ce cinéma, lui donnent un sens : dans le film, le personnage principal interprète les manières de son maître comme un dernier éclat d'humanité dans un monde barbare. Il y a sans doute ici quelque chose à comprendre du cinéma d'Anderson, recroquevillé sur sa maison de poupée comme pour détourner son regard du vrai monde, mais moins dans une logique autiste que dans celle d'un siège, d'une guerre qu'on entend bien mener.

C'est un reproche qu'on pourrait faire au film : ne pas accoucher autre chose de sa folle montée en puissance qu'un ratatinage mélancolique et terni, un monde crépusculaire. J'ai l'impression que la célébration totale de ce monde fantasmé et enterré aurait pu, pour la première fois, être l'occasion d'une ouverture finale sur le monde et le futur (et non sur cet alignement de morts, ou sur cette catastrophe invisible menant au désastre du temps présent qui ne se conçoit que comme un glorieux passé vidé de sa force vitale). C'est peut-être encore trop tôt, l'affaire d'une étape ultérieure dans sa filmo, et il est possible qu'à cause de cette asphyxie, le film ne supporte pas les revisions. Mais pour l'instant je suis vraiment convaincu, et d'autant plus surpris qu'il y a peu de cinémas, de styles et d'approches qui éveillent autant de réserves chez moi que celui-ci.


Ah je suis content que tu ais aimé. Pour moi le film partage de nombreux points avec Le Vent se lève de Hayao Miyazaki, même héros qui vit dans un monde idéalisé, doux rêveur, même fantaisie d'apparence qui se termine mal. Sur la critique de Chronicart, je trouve des choses bien vus: le coup du parfum notamment, mais je ne partage pas du tout son avis sur le côté "démocrate" du scénario. L'agencement des briques n'est pas fortuit, et tu ressors du film avec une étrange mélancolie en tête. Sinon, c'est plus la critique qui cite Lubitsch par fainéantise que le réalisateur qui lui te sort de nombreuses références, dont Hannah Arendt et Ingmar Bergman.


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MessagePosté: 02 Mar 2014, 11:36 
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C'est vrai que je l'ai pas trop senti Lubitsch. Je pige, le mix grand hôtel immaculé + comédie, mais c'est tellement pas du tout le ton du film d'Anderson (jusqu'au rapport à la sexualité)...

C'est vrai pour la comparaison avec Miyazaki, et en même temps l'âge avancé de ce dernier confère à ce film une vraie gravité, quelque chose qui vient se loger dans le calme de la mise en scène, qui dit une certaine forme d'épuisement. J'ai du mal ici à ressentir un tel poids pour tout ce qui a trait à la guerre, ça reste une forme de coquetterie : j'ai parfois l'impression d'une mélancolie sans objet, quoi. Ça ne pénalise pas le film, mais j'ai pas l'impression que ce soit l'une de ses forces.


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MessagePosté: 02 Mar 2014, 11:49 
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Sir Flashball
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Inscription: 23 Déc 2013, 01:02
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Citation:
Je pige pas où est l'erreur.


Pour être honnête, autant hier soir, ta phrase me paraissait horrible, autant ce matin, elle passe très bien.
Mais tu kiffes vraiment Momcilovic, quoi. :lol:

_________________
"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."


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MessagePosté: 02 Mar 2014, 11:53 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 23753
Tom a écrit:
C'est vrai que je l'ai pas trop senti Lubitsch. Je pige, le mix grand hôtel immaculé + comédie, mais c'est tellement pas du tout le ton du film d'Anderson (jusqu'au rapport à la sexualité)...

C'est vrai pour la comparaison avec Miyazaki, et en même temps l'âge avancé de ce dernier confère à ce film une vraie gravité, quelque chose qui vient se loger dans le calme de la mise en scène, qui dit une certaine forme d'épuisement. J'ai du mal ici à ressentir un tel poids pour tout ce qui a trait à la guerre, ça reste une forme de coquetterie : j'ai parfois l'impression d'une mélancolie sans objet, quoi. Ça ne pénalise pas le film, mais j'ai pas l'impression que ce soit l'une de ses forces.


Pour Miyazaki, cela va même au-delà de ça. C'est une réhabilitation de sa famille (son oncle et son père ont travaillé pour le compte de Jiro), et de cette génération de Japonais sacrifiés par l'Empereur et ses généraux. C'est aussi un geste politique. Alors que le Japon subit la montée du fascisme d'Etat, il ne veut pas que l'on oublie ce sacrifice et le fait que des individus comme Jiro n'ont rien à voir avec cela.


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MessagePosté: 02 Mar 2014, 17:30 
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Inscription: 14 Oct 2007, 11:11
Messages: 7913
Tom a écrit:
Quoi, tu l'aimes pas ?
On devrait se faire un topic "critiques et théoriciens français", tiens.
Je fais ça en revenant tout à l'heure si ça dit à quelqu'un.


Moi je serais curieux de lire ça (a moins que je sois passé à coté)


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MessagePosté: 02 Mar 2014, 17:34 
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Non non, c'est mon deuxième topic inutile du soir, je prépare ça.


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MessagePosté: 02 Mar 2014, 20:14 
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Messages: 7421
Film Freak a écrit:
"Liberté, oui, mais faut que ce soit compréhensible quand même."

Bah ça l'est.

Stop le nerdisme.


Je suis évidemment du côté de Castorp, ce n'est pas parce qu'un bébé est compréhensible qu'il parle correctement.

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There is no such thing in life as normal


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MessagePosté: 02 Mar 2014, 22:40 
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Messages: 2088
Localisation: Avignon mdr
Art Core a écrit:
Absolument adoré de bout en bout. J'ai passé le film le sourire aux lèvres devant l'inventivité ludique d'Anderson qui construit son film comme un grand jeu narratif et esthétique où le plaisir du conteur (à travers des mises en abyme) devient celui du spectateur. Rarement n'avais-je autant eu l'impression d'assister à une bande dessinée live avec ses décors peints et ses petites maquettes.
Wes Anderson a atteint l'équilibre parfait entre ambition populaire (car le film est un grand film populaire) et son ton et ses personnages qui lui sont propres. C'est d'ailleurs fascinant de voir que depuis trois films il est parvenu lentement à aller vers quelque chose de plus universel et populaire sans jamais se vendre ou faire des concessions. J'étais de ceux qui n'aimait pas trop Wes Anderson jusqu'à La Vie Aquatique. Je le trouvais snob et surestimé. Mais aujourd'hui je considère sans problème que c'est l'un des cinéastes américains les plus stimulants et les plus jouissifs.
Casting génial (bon Léa Seydoux qui fait de la figuration j'ai quand même un peu du mal à comprendre).
BO une fois de plus parfaite de Desplat. Ce mec est un monstre, chaque BO qu'il fait a une énorme personnalité (encore récemment il est un des rares bons trucs de Monuments Men).

5/6


Pour une fois j'allais pondre un texte mais je me rends compte avant de poster qu'Art Core dit absolument tout ce que je comptais évoquais. J'ai trouvé ça aussi beau et impressionnant visuellement que fort (et comme Karloff je le rapproche assez au Vent se Lève).

Alors effectivement les tics d'Anderson sont bien présents mais pour le coup la structure et l'aspect vignettes / maquettes les justifient parfaitement et donnent un résultat très cohérent (contrairement à Moonrise Kingdom où j'ai trouvé certains plans maquette assez hors sujet)

5.5/6

Hâte de le revoir

_________________
"PACIFIC RIM" Massinfect


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MessagePosté: 02 Mar 2014, 23:27 
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Inscription: 23 Juil 2011, 12:46
Messages: 14222
Film Freak a écrit:
Castorp a écrit:
Par curiosité, qu'est-ce que tu penses de l'utilisation de "digital" ?

Anglicisme débile. Digital c'est relatif au doigt et non digits (chiffres). En français, on dit numérique.


Utilisation correcte, un anglicisme parmi d'autres adoubé par le Larousse.

Ta critique fait envie Tom.


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MessagePosté: 03 Mar 2014, 01:21 
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Meilleur Foruméen
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Inscription: 25 Nov 2005, 00:46
Messages: 85873
Localisation: Fortress of Précarité
Billy Budd a écrit:
Film Freak a écrit:
"Liberté, oui, mais faut que ce soit compréhensible quand même."

Bah ça l'est.

Stop le nerdisme.


Je suis évidemment du côté de Castorp, ce n'est pas parce qu'un bébé est compréhensible qu'il parle correctement.

Tant pis pour vous.

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