Forum de FilmDeCulte

Mais ça ne se veut en aucun cas critique de la société de consommation. Après, ça fait passer une certaine image des années 90 et cette finance déconnectée du réel est-ce vraiment vu au premier degré? La description de chaque nouveau personnage avec ces vêtements de luxe, j'ai du mal à voir ça au premier degré. Il y a une ironie cinglante dans le livre d'Ellis et le principal fond du bouquin est de te faire pénétrer dans la peau d'un monstre mais aussi de critiquer le côté artificiel de tout ce petit monde. Et puis d'un point de vue littéraire, c'est vachement bien écrit.

Le film d'Harron est raté parce qu'il n'est qu'une version light du livre. Tous les trucs gores sont hors-champ ou éliminés (scène de la tronçonneuse, la souris dans le sexe féminin) et on ne ressent pas du tout le vertige ou l'identification vécus dans le livre. Par contre, Bale est le Bateman parfait. Et la scène des cartes de visites est parfaite dans le sexe qu'elle est tout à fait dans l'esprit du bouquin. Les voix off aussi surtout parce qu'elles s'appuient sur le texte brillant de l'écrivain.

Moi, j'ai aimé The canyons, qui est assez inégal, mais c'est une très bonne retranscription de l'univers d'Ellis. La première scène dialoguée est typique d'Ellis. Après, quand tu parles de sexe chez Ellis, on peut effectivement plus parler de sexe triste et il y a du désir mais triste et mélancolique. C'est clair que le mec ne raconte pas des histoires d'amour ou peut-être mais plus quand elles finissent ou qu'elles tournent mal. Les lois de l'attraction en est le meilleur exemple avec le spleen de ses personnages qui peuvent finir en suicide. Il y a une profondeur dans la psychologie et sentiments de ses personnages que le film a du mal à faire passer pour garder que le côté clinquant et ironique du bouquin. C'est pour cela que je n'aime pas le film d'Avary qui reste à la surface de l'écrit et je trouve que le Schrader est beaucoup plus réussi.

La scène de sexe à la fin de Glamorama triste et mortifère, vous rigolez ?

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There is no such thing in life as normal

D'accord, mais du coup, je trouve le reproche d'Ellis à Anderson culloté, parce que ce qu'Ellis décrit, ce n'est pas du sexe ou du désir, c'est leur perversion, voire leur négation. D'ailleurs, le Bateman du livre à des gros problèmes pour ne pas bander mou : normal, il ne baise pas, il bouffe.

@Abyssin : non, on est d'accord, Ellis n'écrit pas au premier degré, il est très (trop) conscient de ce qu'il essaie de montrer. C'est pour ça que pour moi, American Psycho est un livre qui prend beaucoup plus de valeur lu au premier degré. Enfin, c'est comme ça qu'il me touche.
C'est d'ailleurs le seul bouquin d'Ellis que j'aime vraiment, parce qu'il est tellement "pensé" qu'il se retourne contre lui-même, parce que la réalité qu'il déforme est finalement bien plus réelle qu'il ne le croit.



Je ne parle que d'American Psycho, ici.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

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C'est dingue..

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

ça s'appelle le style. On peut faire ça avec 80% des réalisateurs.

Je ne pense pas que 80% des réalisateurs est ce côté maniaque. Là ça me semble particulier

une autre vidéo sur la symétrie. Peut être a-t-elle été déjà posté

http://petapixel.com/2014/03/18/fascina ... -symmetry/

Ce qui est marrant c'est qu'un des conseils en composition d'image est d'éviter la symétrie.

Il est donc dans les 20% qui ont un style. On peut faire le même montage avec Bay, Almodovar, Malick...

Non ça c'est faux, un peu de bonne foi. Chez lui c'est effectivement quelque chose de purement maniaque et fétichiste. Un obsession purement visuelle. C'est poussé à l'extrême. On parle là de l'exacte même composition d'une multitude de plans. Ça ne me dérange pas du tout chez lui au contraire mais dire que ce n'est pas juste un style comme chez d'autres.

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CroqAnimement votre

Ce que je vais dire va être totalement subjectif : Anderson, contrairement à un Almodovar (et même à un Bay), me donne l'impression de choisir ou écrire son scénario en fonction de son style de mise en scène. Bon, c'est aussi sans doute le cas de Malick.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

J'ai eu beaucoup de mal à rentré dans le film. Je trouve qu'il sent le vieux, le formol. C'est totalement maniéré et maniaque, difficile d'y faire pénétrer la vie. C'est comme une maison de poupée ou de figurines d'enfants. C'est trop propre et carré pour me sidérer malgré les trouvailles visuelles, narratives et formelles. Au niveau des tics de cet univers autiste j'ai beaucoup pensé à Jeunet. Anderson est comme Jeunet un cinéaste qui décline toujours son même univers à chaque film, malgré les habits différents, c'est toujours dans les micros détails, les personnages décalés et atypiques que se trouvent ses obsessions. Personnellement j'ai trouvé ça totalement figé, et j'ai du mal à comprendre ce que l'on reproche à l'un (Jeunet) et ce que l'on dithyrambe chez l'autre.

Enfin vu. Et plutôt apprécié! Hormis Fox (que j'adore), c'est sans doute celui qui m'a le plus plu. J'ai survolé (mais j'ai le survol précis) le topic et je rejoins vraiment l'avis de Freak...
C'est assez délicieux visuellement (et l'obsession pour la symétrie m'a cette fois plutôt amusé), musicalement (Desplat, merci), narrativement (ça se suit le sourire au lèvres). Et puis, j'ai adoré, mais vraiment, Ralph Fiennes. Il est génial. Le lobby boy est très bon aussi, ainsi que quelques seconds rôles bien troussés comme Goldblum, Adrien Brody, Willem Dafoe...
Donc voilà, j'ai passé un agréable moment et admiré le travail hallucinant sur les décors et les costumes, mais... Je n'en "retire" pas grand chose... Toutefois, outre le plaisir immédiat de la vision (c'est toujours mieux qu'un ennui/une exaspération immédiat comme les films précédents), c'est aussi le plus attachant (là encore je ne compte pas Fox). Mais sans plus.

Bref, 4/6 et c'était inespéré.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je pense qu'il s'agit de son meilleur, mais pas mon préféré, il ne m'a pas bouleversé comme les Tenenbaum, Zissou ou même Moonrise Kingdom, pourtant loin de faire l'unanimité.

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There is no such thing in life as normal