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MessagePosté: 01 Aoû 2020, 17:07 
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Kyle et Mike sont deux meilleurs amis aux tempéraments très différents mais dont l’amitié a toujours résisté aux épreuves de la vie.


Récit d'une bromance sur plusieurs années à travers sept vignettes et interprété par le réalisateur dont c'est le premier film et son "pote" acteur. Covino a le bon goût de tourner le dos aux bons sentiments et à l'éloge classique de l'amitié. Ce qui étonne dès le début c'est ce ton caustique, cette relation un peu vacharde entre les deux amis. C'est presque par moments une amitié toxique qui relient les deux hommes, Covino apporte de la complexité et de la profondeur aux liens tissés entre les deux hommes mais The Climb parle tout autant de la masculinité et de la virilité et fait aussi une belle part aux personnages féminins (la mère, la copine qui en a marre du pote collant, les tromperies...).

Portrait donc assez complexe et riche de l'amitié masculine sur le papier mais là où le film s'avère réellement brillant, c'est sur la leçon d'écriture et de mise en scène qu'il va donner tout le long de ses 90 minutes. Pas le souvenir ces dernières années d'avoir vu un premier film aussi impressionnant. Dès la première scène de vélo du Mont Ventoux, ça force déjà le respect mais dès qu'on arrive à la scène de Noël ça prend encore une autre dimension. Beaucoup pensé à Altman. Il faut voir la virtuosité de ce formidable plan séquence, jamais gratuit, qui va naviguer entre les différents convives, saisir toute la complexité humaine de ce qui se trame devant nos yeux et toujours au service de son histoire. Cette manière dont le langage cinématographique épaule la narration est grandiose.

En termes de cinéma, il y a un passage étourdissant avec cet enchainement salle de cinéma-mariage qui résume en quelques minutes le monstrueux talent de Covino. Putain, qu'est-ce que j'aimerais voir dans la comédie française une telle recherche formelle, qui ne tourne jamais à vide et sert toujours le fond. Sinon The Climb est une comédie et on y rit pas mal. Il y a un ton doux amer, une tendresse de tous les moments qui nous attache à Mike et Kyle, pourtant loin d'être exemplaires. Film de bromance ultime, The Climb marque surtout la naissance d'un cinéaste singulier et hautement talentueux.

5/6


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MessagePosté: 02 Aoû 2020, 12:27 
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Sur un thème pourtant surexploité, c'est effectivement un film qui parvient à surprendre au visionnage, qui mûrit très bien après et qui suscite beaucoup d'empathie pour deux personnages principaux pourtant difficiles. J'aurais peut-être aimé une séquence sur l'origine de cette amitié, qui n'est pas évidente entre deux profils très très différents, mais ça permet de rentrer directement dans l'embrouille et ça change un peu de la narration habituelle. Sans en faire étalage, la mise en scène est d'une grande précision et permet au film de ne pas être inutilement verbeux. Tous petits bémols sur les personnages féminins, pas bien reluisants, et sur la BO un peu trop Wes Anderson. Dans un genre proche, c'est beaucoup plus réussi que Sideways par exemple.


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MessagePosté: 02 Aoû 2020, 12:32 
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Bien aimé aussi - j'ai bcp ri, ça joue forcément. Après, je suis pas totalement fan de l'aspect plan-séquence qui transforme le film en courts métrages qui jouent un peu facilement sur la recherche de la chute. Je suis presque surpris par l'accueil très favorable reçu par le film.

Mais c'est à suivre, oui.
4/6


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MessagePosté: 03 Aoû 2020, 09:14 
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J'y suis allé sans aucun à priori et j'ai quasiment détesté. Détesté est un mot fort mais en fait c'est le genre de film qui m'enerve à mort tellement j'ai touvé ça constamment très prétentieux alors qu'il n'a quasiment rien à défendre. L'écriture est d'un niveau ridicule empilant bien sagement tous les clichés possibles et imaginables dans des scènes totalement caricaturales. En fait je trouve qu'il y a un gros problème de ton entre quelque chose de frais, sincère, authentique et une tentation beaucoup plus grossière de comédie burlesque. Et du coup ça fonctionne pas du tout. A l'image de la mort super bizarre de Judith Godrèche au début, traité comme un vulgaire gag (et la scène d'enterrement qui va avec) sans qu'on en reparle après. De toute façon tu sens rapidement que Covino a pas les épaules pour écrire quelque chose de fin et de profond autour de son sujet pourtant passionnant de l'amitié toxique. Du coup tout se cantonne à être une espèce de mauvais vaudeville (tout le passage au ski sérieux, c'est d'une nullité, pareil pour le mariage). C'est vraiment un problème de ton, ça ne va jamais assez loin dans l'humour et ce n'est jamais assez fin dans l'écriture pour être touchant ou émouvant.

Mais là où je prends le film en grippe c'est dans son projet de mise en scène toute en plan-séquence d'une prétention putain. Ça n'apporte rien, j'ai sans cesse l'impression que le mec est en train de montrer les biceps (cette scène totalement wtf de la noyade) et au contraire de donner à l'ensemble une légèreté dans le jeu ou dans l'humour ça l'alourdit terriblement et l'enferme dans un dispositif qui une fois encore est bien trop faible au niveau de l'écriture pour tenir debout.

Quand tu rajoutes à ça, la BO très "vintage" avec ses chansons en différentes langues, ses mini scènes musicales, sa francophilie ridicule (la deux chevaux au début... d'ailleurs tu comprends pas ce qu'ils foutent en France, rien n'est expliqué)... Non vraiment c'est du pur cinéma de petit malin qui n'a aucun talent. Halluciné devant l'indulgence critique, c'est totalement minuscule.

1-2/6

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MessagePosté: 03 Aoû 2020, 13:35 
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Art Core a écrit:
Mais là où je prends le film en grippe c'est dans son projet de mise en scène toute en plan-séquence d'une prétention putain. Ça n'apporte rien
La scène de Noël sans son plan séquence, ça doit être d’une tristesse. Attention je comprends tout à fait qu’on puisse détester ce parti pris, les critiques presse qui n’adhérent pas au film critiquent d’ailleurs cette mise en scène, mais le film a vraiment été pensé et réfléchi avec. Après est-ce que c’est payant? Pour moi oui, c’est pas un joujou pour montrer "Regardez comment je sais bien utiliser ma caméra", je trouve que ça apporte un sacré dynamisme dans la narration. Le passage de Noël et celui du cinéma-mariage en sont pour moi les meilleurs exemples. Mais je comprends parfaitement ton avis, c’est vraiment ce point qui divise le plus quand tu lis les différentes critiques (positives et négatives). On va dire que c'est loin de faire le consensus.


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MessagePosté: 03 Aoû 2020, 13:35 
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Dernière édition par Abyssin le 03 Aoû 2020, 14:56, édité 1 fois.

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MessagePosté: 03 Aoû 2020, 13:54 
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La scène de noël c'est sans doute la meilleure, surtout la chute du mec sur la table, ça, ça fonctionne bien. Mais dans l'ensemble j'ai trouvé ça prétentieux.
Ah oui j'oubliais de citer Pierre Etaix dans les ref (je croyais que le film au ciné était L'homme qui aimait les femmes mais apparemment c'est un Etaix) alors que les films ont strictement rien à voir. De la prétention encore.

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MessagePosté: 04 Aoû 2020, 12:28 
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Art Core a écrit:
d'ailleurs tu comprends pas ce qu'ils foutent en France, rien n'est expliqué


Le gars va épouser une Française, peut-être que ça joue, je sais pas.


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MessagePosté: 04 Aoû 2020, 12:54 
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Oui pourquoi le film serait pas francophile et les personnages ne pourraient pas vivre ou passer du temps en France ? Je comprends pas trop l'argument.
Pas vu mais visiblement ça s'appelle The Climb et ça commence par l'ascension du Mont Ventoux à vélo, qui est une étape emblématique du tour de France.


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MessagePosté: 04 Aoû 2020, 13:55 
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Non mais qu'ils soient en France pourquoi pas mais un peu de contexte aurait été pas mal. Pourquoi le mec qui va se marier (en France ?) avec une française qui habite visiblement en France semble rendre visite à l'autre mec qui semble aussi vivre là ou du moins qui connait déjà le mont Ventoux ? La situation en elle-même n'a pas trop de sens et tu sens, d'autant que dans le reste du film il ne sera plus jamais question de ce passage en France. Mais le réal en a visiblement rien à foutre. C'est pas dramatique, mais dans un bon scénario généralement tu te poses pas ce genre de questions.

D'ailleurs The Climb est adapté du court-métrage du réal qui semble être cette première scène justement (comme pour Madre, coïncidence marrante).

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MessagePosté: 04 Aoû 2020, 14:22 
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Art Core a écrit:
Pourquoi le mec qui va se marier (en France ?) avec une française qui habite visiblement en France semble rendre visite à l'autre mec qui semble aussi vivre là ou du moins qui connait déjà le mont Ventoux ?
Il faut juste comprendre qu'il passe des vacances en France. Et il y n'a aucun élément qui permet de déduire que Mike habite en France. Au contraire, c'est démenti par la suite à l'hôpital vu sa non-maitrise du Français. Après, perso, je trouve qu'on s'en fout du contexte dans cette première scène, on est balancé dans l'inconnu, c'est vraiment la situation de vaudeville qui prime.


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MessagePosté: 04 Aoû 2020, 14:54 
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Ben justement, il habite pas en France et parle pas un mot de français et va se marier avec Judith Godrèche qui semble habiter là ? Et son pote lui, habite en France vu qu'il connaît bien le mont Ventoux (rien ne nous le laissera supposer plus tard) ? Je sais que c'est chercher la petite bête pour pas grand chose mais encore une fois c'est pour moi bien le signe que le mec est un scénariste médiocre qui fait passer le dispositif devant les personnages.

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MessagePosté: 04 Aoû 2020, 15:35 
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Art Core a écrit:
Ben justement, il habite pas en France et parle pas un mot de français et va se marier avec Judith Godrèche qui semble habiter là ? Et son pote lui, habite en France vu qu'il connaît bien le mont Ventoux (rien ne nous le laissera supposer plus tard) ? Je sais que c'est chercher la petite bête pour pas grand chose mais encore une fois c'est pour moi bien le signe que le mec est un scénariste médiocre qui fait passer le dispositif devant les personnages.


Je ne vais pas te reprocher de chercher la petite bête, on le fait tous un peu. Tu pose toutefois des hypothèses qui ne sont en rien confirmées. Exemple : pas parce qu’il connait bien (on en sait rien) le Mont Ventoux qu’il habite en France. Mike est un passionné de vélo, c’est quand-même un incontournable. Après c’est franchement un point qui ne me dérange pas car j’aime bien justement que Covino évacue tout un "contexte" pour aller direct à ce moment important/pivot de leur camaraderie. On peut aimer ou pas mais c’est en tout cas cohérent avec la suite du film qui préfère jouer de grosses ellipses (la "fin" de Godrèche) et aller direct à ces 7 moments clés de leur amitié en nous laissant imaginer ce qui a pu se passer entre. Ce qui, à mon sens, joue avec l’imagination du spectateur qui peut projeter son vécu. Après je t’avoue que, même si j’ai aimé, c’est une approche qui m’a désarçonné le premier quart d’heure.


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MessagePosté: 04 Aoû 2020, 15:53 
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(il paraît que c'est le Col de Vence et non le Ventoux).
Sinon d'après ce que vous dites le films fait très Wes Anderson post-mumblecore (je suis peut-être trop vieux pour ça)

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman


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MessagePosté: 04 Aoû 2020, 17:30 
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Vieux-Gontrand a écrit:
le films fait très Wes Anderson post-mumblecore (je suis peut-être trop vieux pour ça)
Non.


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