Forum de FilmDeCulte

Straub-Huillet j'ai failli les mettre en image de topic, tiens... C'est un truc un peu dur, oui. Certains mecs liés à L'Art du cinéma nommaient ça la "modernité soustractive", et même si ça englobait pour eux des réals plus généreux (Pollet, Godard), je trouve le terme parfait pour Straub-Huillet : on ne fait plus que soustraire (le récit, les personnages, les manières, l'épanchement), il ne reste rien.

Ça me fait penser à du cinéma de protestant. On enlève toute tentative de séduction du spectateur, tout ce qui n'est pas strictement utile. Le film devient un espèce d'équilibre pur privé de tout élan. C'est en effet très bizarre, mais deux fois, au ciné, ça a réussi à me marquer un peu (sans jamais comprendre, cependant, l'enthousiasme démesuré de certains amis qui trouvaient ça absolument génial).

Oliveira je t'aurais rejoint si je n'avais pas vu Angelica, qui contrairement aux deux autres m'a vraiment touché.


Les Chinois, autant je comprends la tendance blockbuster, autant je suis plus surpris pour le reste. Chen Kaige par exemple, pour revenir un peu plus tôt, tu n'aimes pas ?


\o/ Je te propose qu'on te mette un statut "Soldat".

Pas mal, mais je crois que je vais garder "lèche-cul pédant", ça me va mieux.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

En gardant le expert : "Lèche-cul pédant expert" !

Faut que je demande à Karloff.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Non mais c'est une sensation très récente, et une réflexion faîte un peu à cause de "A touch of Sin" notamment, l'impression que ce cinéma d'auteur allait rejoindre la lourdeur des blockbuster, la sensation d'un discours totalisant (cette conscience de l'espace fracturé, du non dit pesant), et souvent un académisme rampant : Wang Quan'an passe encore, mais il y a des gars comme Wang Chao, qui font vraiment de l'horreur pure. Le précédent Wang Bing (pas vu son doc de cette année) m'avait horripilé ainsi que People Mountain, People Sea ... Lou Ye fatigue un peu je crois... Kaige de la bonne époque j'en ai vu deux il y a longtemps, à refaire le test...

Il y a un côté fascinant de réalisateurs qui jouent avec le système censure / commercial qui devient de plus en plus complexe là bas, mais ça peut devenir un peu monstrueux. Et ça bouffe déjà quelques ex de Hong Kong

Oui ok, je vois ce que tu veux dire.
Cela dit, s'il y a un peu de ce que tu décris dans Black Coal, le film a un côté ravissant-à-fulgurances qui le rend peut-être moins calculé, et par là-même plus aimable.

Mais c'est vrai, tu décris très bien le truc. Y aurait un vrai travail à faire sur la manière dont le rapport au pouvoir à petit à petit déformé ce cinéma (si y a des aspirants thésards dans la salle...).

C'est juste que quand tu vois John Wayne avec son petit bandana et son pistolet riquiqui il pue pas la classe contrairement à n'importe quel cowboy dans n'importe quel western spag. D'ailleurs John Wayne reste pour moi un mystère total tellement je trouve le mec fadasse.

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CroqAnimement votre

C'est ça, ta définition de l'esthétique ?
Bah merde alors.

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En fait c'était un topic piège : Tes lynchages en cinéma. Enjoy Art Core !

Je parlais esthétique général. Je trouve les westerns américains "classiques" moins iconiques, moins beaux, moins impressionnants que les westerns italiens. J'ai souvent le sentiment d'avoir la version cheap du western. Ceci dit c'est simplement que j'ai découvert le western avec Sergio Leone et que c'est un genre qui, au-delà de son esthétique m’intéresse très peu. Après comme je le disais j'ai plein de contre exemples mais la somme de westerns américains des années 40/50 ne m'intéresse pas, je ne m'en ferai jamais une rétrospective.

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CroqAnimement votre

Excuse-moi de te dire ça mon pauvre José, mais tu confonds un peu tout. Tu fais un amalgame entre la coquetterie et la classe. Tu es fou.

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- I wish that shotgun was my penis.
- If it were, you could call me Ernest Hemingway.

Mais justement, c'est le but du western spaghetti, l'iconisation. C'est du fantasme, de l'hyperbole, de la mythologie.
Alors qu'avec le western américain, on est plus dans l'idée de frontière, de grands espaces, et de la soumission de ces éléments à l'homme.
C'est pas du tout la même approche, et ça dépasse largement l'idée d'esthétique à mon sens : c'est une autre philosophie du cinéma.

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Prends Henry Fonda pour faire transition : My Darling Clementine et L'Etrange Incident pour tomber dedans

Oui mais comme Castorp, je pense que tu calques sur le western des ambitions d'iconisation que seul le western spaghetti avait (et qu'il pouvait avoir parce que le western classique était passé par là, d'ailleurs). Le beau des Leone par exemple est un beau grandiose et boursouflé, celui de Ford tient plus aux relations simples et dépouillées, et du coup il n'y a pas cinéma plus éloigné en termes de sensibilité. C'est dommage que tu fasses un blocage mais cela dit, il n'est pas impossible qu'avec le temps, ton attente s'ajuste et apprécie ces films pour ce qu'ils sont.