Forum de FilmDeCulte

A tel point que j'ai beau connaître le film par coeur, j'oublie toujours la fin. Pour moi, ça s'arrête avec la tuerie. Je suis toujours étonné après ça que le film continue...

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I think we're gonna need a helmet.

Oui, c'est exactement ça!

J'ai découvert le film assez jeune, FF me l'avait prêté, c'était dans une période de ma vie assez cool finalement, où j'enchainais plein de films sans préjugés et une curiosité "Tom-esque". J'en avais beaucoup entendu parler, de Scorsese, je n'avais vu que Casino et je m'attendais à un film vachement plus nerveux, rapide, ne me rendant pas compte à l'époque, du haut de mes 15 ans que tout était là. J'avais bien aimé sans tout saisir et étais allé voir mon père en lui disant "papa, papa, j'ai vu Taxi Driver", père qui me fait donc "Il est génial mais j'ai pas trop envie de le revoir". j'avais pas pigé à l'époque comme tu peux adorer un film et pourtant être anxieux de le revoir.

Deuxième vision quelques années après, j'étais à la fac de ciné et au détours de conversations, quand on me demandait si je l'avais vu, je disais "Oui", rien de plus. Je l'avais pas vu putain, pas comme je l'ai revu après, le film est une errance et suit un personnage perdu qui veut retrouver son enfance et pense détenir toutes les vérités en offrant une vision élitiste envers le monde, un justicier qui ne pourra prouver ses dires qu'une fois qu'il aura échoué, cette fin donc, que j'ai vraiment remarque pour la première fois, qui m'a saisi et qui m'a foutu des larmes aux yeux. A la troisième vision, récemment avec FF, je me suis rendu compte que c'était des larmes de rage, d'incompréhension.

Enfin voilà, j'en parle pas super bien, mais c'est un film qui me hante et auquel je vais penser dès que je vais errer la nuit, avoir des pensées impures pour l'humanité ou des envies de meurtre.

Ah, et la réalisation que j'avais trouvée pas assez énervée à l'époque m'a saisi dès cette fameuse deuxième vision , elle est pleine d'idées, de bruit et de fureur.

6/6

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Hein ? Il boit avec une paille comme on téterait un sein, manière indécente que reprendra Samuel L. Jackson dans Pulp Fiction, mais ça s'arrête là.

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"Je suis prêt à accepter une tonne de qualité chez Spielberg" Lohmann

Bon bah moi non plus je l'avais jamais vu, découvert ce soir.
Donc oui ça hante. Vous en parlez très bien avant, alors je vais pas m'étaler.
Comme Freak, un peu de mal à rentrer dedans au début. Puis l'ambiance s'impose (la musique), le personnage se dessine (inadapté, fermé, connard), puis c'est l'apparition de Jodie Foster et là tu sens qu'il veut faire un truc de sa vie, même si il reste très bizarre comme mec.
Puis c'est le basculement dans l'horreur. La scène de tuerie est incroyablement forte.

Et cette fin, glaçante, ouverte. Ca donne à réfléchir.

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Pour moi non, je n'avais même pas pris ça en compte, je me suis mal exprimé, il ne VEUT pas retrouver son enfance mais appréhende le monde naïvement je trouve, le truc du porno par exemple, j'ai trouvé ça vraiment touchant.

Sur plein de trucs ça me rappelle la transformation de Pinnocchio en vrai petit garçon.

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Je l'avais vu au moins deux fois à l'adolescence mais plus jamais depuis. Le revoir fut donc comme une redécouverte, même si finalement le film a tellement infusé la culture (WATCHMEN, JOKER, ERRANCE...) que je m'en souvenais assez bien. Rien à ajouter à ce qui était dit dans les pages précédentes. Le rythme lancinant, la tension sous-jacente, se marie tellement bien avec cette empathie perverse que tu développes pour Travis. Paul Schrader en parlait lors de la sortie de FIRST REFORMED: sa recette c'est de te de mettre longuement à la place d'un jeune homme seul, à te faire voir le monde à travers ses yeux, et ensuite te forcer à le suivre dans un acte tendu, et à toi de voir comment tu réagis... Tout était déjà là.

Par contre j'avais totalement oublié cet épilogue, doux-amer et ambigu, hyper riche et tellement plus mature que le bête "destin tragique" auquel on s'attend.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai du voir ce film quand j'étais au lycée, je me souvenais d'un grand film incontournable mais c'est jamais un film qui venait en tête quand je me faisais mon panthéon dans mon esprit.

Environ 15 ans plus tard je viens cette fois de me prendre la vraie claque. Rarement j'ai autant été happé dans un film. La musique, les virées nocturnes, le lent sombrement de Travis, tout m'a emporté. Vraiment l'impression que tout avait une classe folle, que tout était juste mais surprenant. Soit je ne me souvenais pas vraiment du film (je me rends compte quand même que pour un film vu une seule fois il y'a 15 ans il y'a des images fortes qui étaient restées ancrées) soit je l'avais jamais vraiment ressenti. Je me passe la musique en boucle désormais, j'ai l'impression que le film ne va pas me quitter.

De Niro est vraiment extraordinaire d'ailleurs, il y'est pour beaucoup dans la schizophrénie du film, en étant à la fois charmeur mais complètement à la ramasse sur tout, je sais pas comment il arrive à porter cette ambivalence aussi bien.

J'adore surtout comme le film ne dit rien de façon nette et frontale, nous montre des comportements absolument impensables, et pourtant nous amène doucement à comprendre que les évènements puissent bien s'enchainer de la sorte, ou nous fait ressentir presque de la tendresse pour Travis. Peut-être qu'il exprime simplement et avec bienveillance des sentiments qu'on peut avoir parfois en nous, des angoisses d'insomnie...

C'est fou aussi d'essayer de penser à l'influence que ce film a pu avoir, je repense à Drive par ex, qui est peut-être plus violent, plus graphique, mais qui ne m'a pas donné le vertige comme ici.

6/6 Et je crois que c'est devenu mon Scorsese préféré !

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