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MessagePosté: 30 Jan 2012, 23:11 
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Abyssin a écrit:
On peut quand-même y voir une métaphore des maux de l'amérique actuelle en pleine crise économique et existentielle. Il parait que le mouvement des personnes paranoïaques qui construisaient des abris contre les tempêtes existe vraiment aux states.


C'est significatif de voir qu'après une vague de films sur l'angoisse de la transmission d'une America déjà perdue (chez Eastwood avec Gran Torino et Million Dollar Baby, mais il y a d'autres exemples, True Grit et le retour du western en général, Tree of life, les super-héros 50s, la nostalgie d'un certain cinéma avec le dernier Scorcese, Super 8 ou même The Artist), on a actuellement des films franchement apocalyptiques comme celui-ci, Melancholia... comme une panne de modernité.


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MessagePosté: 30 Jan 2012, 23:25 
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boultan a écrit:
Abyssin a écrit:
On peut quand-même y voir une métaphore des maux de l'amérique actuelle en pleine crise économique et existentielle. Il parait que le mouvement des personnes paranoïaques qui construisaient des abris contre les tempêtes existe vraiment aux states.


C'est significatif de voir qu'après une vague de films sur l'angoisse de la transmission d'une America déjà perdue (chez Eastwood avec Gran Torino et Million Dollar Baby, mais il y a d'autres exemples, True Grit et le retour du western en général, Tree of life, les super-héros 50s, la nostalgie d'un certain cinéma avec le dernier Scorcese, Super 8 ou même The Artist), on a actuellement des films franchement apocalyptiques comme celui-ci, Melancholia... comme une panne de modernité.


Melancholia c'est quand-même très peu américain. Après, c'est intéressant de ta part de creuser la situation. Je n'irais pas interpréter ces films mais c'est clair qu'ils inscrivent inconsciemment une image de l'amérique actuelle. Et le film de Nichols n'est pas des moindres, j'aimais déjà bien l'image que donnait son premier film d'une Amérique des laissés pour compte. De manière très très éloignée, ça me rappelle quelques nouvelles de Russel Banks sur les gens de moins que rien.


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MessagePosté: 08 Juin 2012, 23:44 
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Peut-être est-ce d'en avoir tant attendu, mais j'ai pas été convaincu. Je me suis même assez fait chier.

Tout film sur la folie est désormais un programme. Ça se constate avec une telle évidence ici, parce que Nichols prend justement toutes les pincettes possibles, déploie tout le soin dont il est capable, essaie de rester avec son personnage, de le rendre pragmatique, de contourner la chose - et il ne parvient pourtant pas à s'extraire d'une impression de carcan. Oui, il y a là un fantastique sobre et économe, précieux, qui essaie d'exprimer des angoisses évocatrices (l'accident, l'homme à la fenêtre) plutôt que d'en imager la source, une terreur délicate qui tendrait vers Shyamalan ou Kurosawa - mais qui n'atteint jamais la grâce intense, sincère, que l'horreur prend chez ces deux cinéastes. Il y a comme un raté, ces passages peinant à résonner autrement que comme des inserts (peut-être aussi à cause des SFX voyants ?) : la mécanique (un mec qui maugrée durant 2h, et une jolie vision toutes les dix minutes) a du mal à se détacher du protocole.

Il manque cela, une "magie" : le film, très fin mais scolaire, connaît trop bien sa partition. Il n'apporte pas assez de ravissement pour ce qu'il oppresse - et il oppresse bien, le portrait des USA sous stress est réussi. J'ai du mal à supporter cette tension quand elle s'articule autour de choses comme "notre héros prend quatre pilules au lieu de deux prescrites, spirale vers la foliiee...". L’antidote, il me semble, réside dans la douceur familiale. Elle est un peu en bois (Chastain, excellente, traîne un personnage pas très bien dessiné), mais elle est à l'origine des moments où le film s'ouvre. Lorsque la femme vient demander à son mari si il a rêvé d'elle, quand les personnages retrouvent une certaine dignité au milieu de cette chute, je trouve que le film respire. Ça donne les meilleures scènes, notamment celles dans l'abri. Mais ça reste trop rare, trop dispersé pour constituer une véritable ligne qui donnerait au film SA dynamique, un chemin moins convenu que cette fuite vers le fond.

Et puis la fin... Je ne suis pas contre dans l'idée, mais il aurait alors mieux fallu la gérer, vraiment lui donner un caractère d'évidence.
Oui une tempête arrive, le monde ne va pas bien, ok. Mais pourquoi alors nous émouvoir dix minutes plus tôt pour un type qui a vaincu ses phobies, qui s'est ré-ouvert au monde ? Où est-ce qu'on nous trimballe ? On garde le goût amer d'un retournement final qui joue plus au malin qu'autre chose.


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MessagePosté: 09 Juin 2012, 06:34 
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C'est drôle, mais en te lisant j'ai l'impression que c'est de "protocole" dont tu avais besoin pour être ému par ce film.

Je ne comprend pas trop. Tu reproches au film de se tenir dans un carcan, d'obéir à un protocole. Mais tu lui reproches aussi de ne pas s'y laisser aller complètement, comme Shyamalan?

Moi, c'est ce que j'ai trouvé absolument culotté dans ce film. Jeff Nichols choisit d'autres chemin que le fantastique et l'horreur pour mettre en image la peur. Il utilise les rêves comme métaphore de l'état mental du personnage, mais ce n'est jamais une façon cheap de terrifier. La terreur, c'est celle qu'on voit frontalement dans le quotidien du personnage.

C'est pourquoi je ne comprends pas ce que tu entends par protocole. Un protocole par rapport à quoi? À un genre particulier? Un genre qui obéirait à des lois particulières?

Tom a écrit:
Oui une tempête arrive, le monde ne va pas bien, ok. Mais pourquoi alors nous émouvoir dix minutes plus tôt pour un type qui a vaincu ses phobies, qui s'est ré-ouvert au monde ?


Je ne l'ai pas vu ainsi.
Il ne se ré-ouvre pas forcément au monde à la toute fin. Pas d'une façon aussi précipité. Mais on sent que la famille, la femme, le mari, l'enfant, essaieront de vivre cette tempête ensemble. Ils essaieront de l'accepter dans leur vie tout du moins, de la regarder en face. La symbolique de la fin est que cette peur ne peut pas être stoppé, qu'elle finira par intoxiquer tout le monde. Enfin, il me semble

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MessagePosté: 09 Juin 2012, 09:09 
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Attention: spoilers

J'avais bien aimé l'idée de ce personnage qui précipite la catastrophe (la sienne, celle du couple, de la famille et du boulot) en souhaitant l'éviter. Il ya comme une gradation dans ses visions mais pas dans le sens d'un crescendo horrifique mais plutôt dans le sens où elle touche de plus en plus son intimité: ça commence par le chien, ça se termine par sa femme. Quant à la fin, je la trouve plutôt ouverte tant elle peut donner plusieurs interprétations possibles, j'y vois moins celle d'une prophétie qui se réalise que celle de l'acceptation de la maladie par ses proches. C'est peut-être aussi l'image d'une paranoïa qui se propage et contamine les autres (et on ne peut s'empêcher de penser à Bug là aussi).

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MessagePosté: 10 Juin 2012, 13:45 
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David, le protocole dont je parle tient au trajet du personnage principal. Même si on peut souligner son originalité par bien des points (le fait qu'il tente de prendre la chose en main médicalement, le fait qu'il ne soit pas tout à fait seul), cela reste un trajet linéaire vers plus de folie, plus d'angoisse, plus d'isolement : ça m'apparaît régulièrement limité, c'est le même petit air en boucle. Tout le film reste concentré là-dessus, et hors des scènes de visions (qui sont séduisantes en soi, mais très isolées), je trouve finalement le film assez morne, j'attends chaque étape logique de la descente aux enfers, et tout en appréciant le soin et la délicatesse du film, je suis rarement surpris.

Chez Shyamalan (pour repartir de lui, même si je ne veux pas faire un concours...), le fil narratif principal transcende toujours ce déclin du personnage. C'est l'histoire d'amour très pure du "Village", la relation gamin-docteur du "Sixième sens", le regret de la mère morte dans "Signes"... Autant de choses qui font qu'on est pas rivés sur la chute, sur ses étapes, sur son petit cheminement, mais que cette marche en avant sert une autre finalité. L'essentiel du film est ailleurs. A la limite, le seul vrai point de comparaison serait "Phénomènes" et malgré ses maladresses, celui-ci dégage une aura de dépression totale autrement plus poétique, je trouve...

Pour la fin :

Romain je suis bien d'accord avec toi. Ce qui me surprend, c'est toute cette scène (réussie) avec la femme qui explique à son mari qu'il va falloir se confronter à cette angoisse, qu'il ouvre lui-même la porte, etc. Je comprends l'idée d'une famille enfin unie par le retournement final, mais celui-ci vient comme contredire ce qui a été surpassé à l'intérieur de l'abri.


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MessagePosté: 10 Juin 2012, 15:41 
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Je suis aussi d'accord avec toi sur le fait que le climax du film se situe dans la scène de l'abri (celle du titre justement) et que la fin semble être de la poudre aux yeux, comme une fin supplémentaire qui en jette. Sûrement que Nichols vaut mieux que ça, j'attends le classicisme de Mud pour en avoir une idée plus claire.

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MessagePosté: 10 Juin 2012, 15:55 
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Yep, itou, j'attends beaucoup de voir ce que peut donner un Mud un peu plus apaisé.


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MessagePosté: 10 Juin 2012, 17:00 
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Tom a écrit:
Chez Shyamalan (pour repartir de lui, même si je ne veux pas faire un concours...), le fil narratif principal transcende toujours ce déclin du personnage. C'est l'histoire d'amour très pure du "Village", la relation gamin-docteur du "Sixième sens", le regret de la mère morte dans "Signes"... Autant de choses qui font qu'on est pas rivés sur la chute, sur ses étapes, sur son petit cheminement, mais que cette marche en avant sert une autre finalité. L'essentiel du film est ailleurs. A la limite, le seul vrai point de comparaison serait "Phénomènes" et malgré ses maladresses, celui-ci dégage une aura de dépression totale autrement plus poétique, je trouve...


Chez Shyamalan, il y a cette volonté de faire du sens à tout prix auquel je n'adhère pas du tout. Le fil narratif semble souvent forcé (dédié a des codes, des personnages "symboles", menant à un retournement final). Ça peut se prêter à un contexte fantastique, mais je trouve souvent que ce cinéma est trop insistant, trop fier de ces procédés, de l'ampleur de sa thématique. Si bien qu'on ne peut juger par nous-même ni réfléchir à ce que le film laisse remonter. C'est du tout cuit. Et ça obéit à des codes strictes de narration.

Donc, ce que je trouve bienvenu avec Take Shelter, c'est cette liberté que le film nous laisse. L'air y est abondante. Et le film n'est pas écrasé sous les procédés et les codes. Il laisse exister les personnages sans les codifier. Et le fil narratif n'essaie pas de donner du sens et des réponses à tout prix à ce qu'on voit, en tout cas pas en prenant la place du spectateur. C'est une narration qui observe. Et bien que l'émotion n'est pas toujours au rendez-vous, c'est toujours stimulant (si on porte attention au contenu, et non à la forme narrative qui se fait discrète de toute façon).

Mais bon, j'ai l'impression que c'est une question d'appréciation et d'intérêts encore une fois. Moi, une narration trop fier et insistante tend à m'étouffer en tant que spectateur.

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MessagePosté: 12 Juin 2012, 09:23 
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On peut effectivement y voir une narration qui observe, ou bien une narration qui s'observe, qui se repait d'elle-même sans vraiment savoir où elle va (d'où les deux fins), personnellement ça me gêne toujours, j'ai pas besoin d'un jugement moral surligné en permanence mais j'apprécie quand un tel crescendo aboutit sur une vision, un propos, quelque chose de plus élaboré que "on affrontera les périls en famille".


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MessagePosté: 13 Juin 2012, 07:48 
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boultan a écrit:
j'apprécie quand un tel crescendo aboutit sur une vision, un propos, quelque chose de plus élaboré que "on affrontera les périls en famille".


Ah bon? La finale n'en reste quand même pas là. Quelque chose en déborde de bien plus puissant. Et ça va au-delà de ce que le réalisateur veut raconter. Cette image à la toute fin, il la libère de toute explication. Et c'est d'autant plus fort. Je vous ai expliqué la façon dont je l'ai comprise. Mais je suis conscient qu'il y a plein de façon d'aborder cette image forte des gouttes de pluie à la toute fin.

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MessagePosté: 10 Mai 2013, 19:06 
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boultan a écrit:
Marlo a écrit:
Je trouve le postulat de départ assez banal (même si assez original en 2011, le mélange rêve/réalité ça faisait longtemps qu'on ne nous l'avait pas sorti !), mais plutôt bien mis en place par Nichols.
L'ennui c'est que Nichols ne parvient jamais à faire décoller son histoire. C'est toujours élégant (belles scènes de tempête), toujours soigné, toujours réfléchi, toujours très propre, mais ça manque furieusement d'idées et de carburant pour alimenter le moteur. Au bout d'un quart d'heure, le film se met à tourner en rond, et les rares évènements qui se produisent alors sont attendus depuis le début du film ... Je m'attendais au moins à de grandes performances des acteurs, mais Michael Shannon ne surprend jamais, et Jessica Chastain (l'actrice la plus surestimée de 2011) est assez fatigante dans un rôle de mère au foyer bidon et mollassonne. Ça se regarde et ce n'est en soi pas déplaisant, mais peut mieux faire ...
3/6


Je suis un peu sur cette ligne-là, la BA m'avait bien emballé mais le film, intéressant hein, tourne un peu à vide je trouve. Chastain est sous-employée par rapport au Malick (ou alors c'est une de ces actrices qui gagnent à se taire) et Shannon est plus puissant dans ses vingt minutes de Revolutionnary Road qu'ici où sa partition est plus linéaire et sur des rails. Le problème principal c'est que, comme l'a déjà dit elmomo, la mise en scène tend à nous faire entrer dans la tête du héros mais le scénario saborde ça
en faisant passer les signes annonciateurs de la catastrophe sur le compte de rêves le plus souvent, là où des hallucinations pures et simples auraient fait partager au spectateur le doute et l'angoisse du héros
. A l'instar de Black Swan, en moins grand-guignolesque bien sûr, c'est à mon sens une nouvelle tentative râtée de représentation de la folie au cinéma. C'est dommage parce que le film a de grandes qualités (notamment plastiques).
3,5/6

Tom a écrit:

Peut-être est-ce d'en avoir tant attendu, mais j'ai pas été convaincu. Je me suis même assez fait chier.

Tout film sur la folie est désormais un programme. Ça se constate avec une telle évidence ici, parce que Nichols prend justement toutes les pincettes possibles, déploie tout le soin dont il est capable, essaie de rester avec son personnage, de le rendre pragmatique, de contourner la chose - et il ne parvient pourtant pas à s'extraire d'une impression de carcan. Oui, il y a là un fantastique sobre et économe, précieux, qui essaie d'exprimer des angoisses évocatrices (l'accident, l'homme à la fenêtre) plutôt que d'en imager la source, une terreur délicate qui tendrait vers Shyamalan ou Kurosawa - mais qui n'atteint jamais la grâce intense, sincère, que l'horreur prend chez ces deux cinéastes. Il y a comme un raté, ces passages peinant à résonner autrement que comme des inserts (peut-être aussi à cause des SFX voyants ?) : la mécanique (un mec qui maugrée durant 2h, et une jolie vision toutes les dix minutes) a du mal à se détacher du protocole.

Il manque cela, une "magie" : le film, très fin mais scolaire, connaît trop bien sa partition. Il n'apporte pas assez de ravissement pour ce qu'il oppresse - et il oppresse bien, le portrait des USA sous stress est réussi. J'ai du mal à supporter cette tension quand elle s'articule autour de choses comme "notre héros prend quatre pilules au lieu de deux prescrites, spirale vers la foliiee...". L’antidote, il me semble, réside dans la douceur familiale. Elle est un peu en bois (Chastain, excellente, traîne un personnage pas très bien dessiné), mais elle est à l'origine des moments où le film s'ouvre. Lorsque la femme vient demander à son mari si il a rêvé d'elle, quand les personnages retrouvent une certaine dignité au milieu de cette chute, je trouve que le film respire. Ça donne les meilleures scènes, notamment celles dans l'abri. Mais ça reste trop rare, trop dispersé pour constituer une véritable ligne qui donnerait au film SA dynamique, un chemin moins convenu que cette fuite vers le fond.

Et puis la fin... Je ne suis pas contre dans l'idée, mais il aurait alors mieux fallu la gérer, vraiment lui donner un caractère d'évidence.
Oui une tempête arrive, le monde ne va pas bien, ok. Mais pourquoi alors nous émouvoir dix minutes plus tôt pour un type qui a vaincu ses phobies, qui s'est ré-ouvert au monde ? Où est-ce qu'on nous trimballe ? On garde le goût amer d'un retournement final qui joue plus au malin qu'autre chose.

Pareil que ces avis-là.

Les scènes de rêves sont fortes, la double-fin aussi, mais ça tourne pas mal en rond (voir à vide).
Du coup, j'ai trouvé le temps long et j'en ressors un peu avec une impression de "tout ça pour ça?".

Et il serait temps que Michael Shannon change un peu de registre.

3/6

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MessagePosté: 11 Mai 2013, 17:53 
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2/6

Pourrie la scène de fin : soit il faut la prendre au premier degré et on est en plein Chair de Poule (copyright DPSR), soit il faut la prendre métaphoriquement et là ça veut dire que la conne de mioche est "contaminée" au même moment et de la même manière que la mère. Aucune des deux hypothèses ne me plait.


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MessagePosté: 11 Mai 2013, 18:24 
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