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Surprise, c'est sublime



Golden lion deluxe et triomphe de l'esthétique haute définition sans filtre pour cette histoire de destinées qui se croisent lors des travaux d'un barrage. Entre documentaire et science fiction (mais cette fois-ci avec des plans à couper le souffle, loin des incrustations de The world), un masterpiece d'une grâce infinie, jamais chiant d'un cinéaste dont je n'attendais plus rien, qui enfonce tout Hou-Hsiao-Hsien en deux plans.
6/6

et ça sortira donc le 25 Avril

Cool ! J'ai hâte.

ça passe Dimanche au Cinéma du Réel en Seine Saint Denis

Non, vendredi. Avec aussi "Dong". Et Jia sera présent.

Et donc ça ne se vérifie pas.

Beau film au demeurant, plus accompli que le précédent mais toujours aussi asseché niveau sentiment. Le Olivier Gourmet chinois est géniale, le point de vue documentaire très intéressant.

4/6

La "Nature morte" s'ouvre ironiquement par un panoramique qui taxidermise ses figurants, posés devant le décor d'un monde promis à la chute et aux gravats, et en quelques secondes s'installe l'impression d'un majestueux rouleau pictural qui donne un cachet formel à Still Life, une force qui se retrouve dans cette façon de capter, de façon très graphique et un peu surréaliste, un peu comme une blague, des ruines qui se cassent la gueule sans trop prévenir.

Jia Zhang Ké filme l'émergence un peu tordue, un peu transgénique, d'un monde qui en piétine un autre, celui, anachronique, qui ne semble plus représenté que sur quelques yuans, et met si besoin les mains dans le doc pour servir son propos. Comme pour Platform ou Plaisirs inconnus, la vraie limite c'est que le résultat est plus intéressant que bouleversant, parce qu'encore une fois un peu trop aride émotionnellement (là où un A l'ouest des rails me touche plus par exemple).

4/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

un autre zhang ke en mai d'après les Cahiers, qui s'appellera Dong, et dont ils ont l'air de dire que c'est sublime... qq'un connaît? pas sur allocine en tout cas...

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C'est (apparemment et un peu) le pendant documentaire de Still Life, prenant comme décor le même Barrage des Trois gorges et les conséquences que son érection a sur l'environnement et la vie des habitants déplacés.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Visuellement, c'est fascinant. Cette ambiance cotonneuse, ce décor incroyable, ces travellings d'une grande douceur... Dans le propos, tout cela se fond sans aucun problème avec la forme. La métamorphose, le passage à autre chose, la vie... Très très classe.

Mais mon dieu que c'est interminable.

Gros ennui pendant la partie féminine du film, parfois agacé par certaines scènes (notamment les passages "oniriques"), mais y a des moments vraiment très beaux. Le début et la fin, avec ces panos sur les visages... La mort de "Mark"... Toutes les scènes de chantier... Des images qui restent, comme ces immeubles qu'on peint pour annoncer leur mort à venir.
Le mélange de fiction abstraite (les déambulations des personnages au milieu des ruines sont la plupart du temps complètement gratuites) et de vécu, d'implication dans le réel, est vraiment réussi, rappelant un penchant asiatique au Bled Number One.
C'est parfois, comme d'autres l'ont déjà dit, trop maîtrisé, trop parfait dans la mise en scène : la scène du pont illuminé ou de l'immeuble qui explose à l'arrière-plan en sont des exemples. La structure binaire ne m'a vraiment pas convaincue et alourdit le film inutilement (à moins que je sois passé à côté d'un symbole, d'une métaphore...).
Mais je pense que le film vieillira très bien : on s'imprègne de ces images, de ces visages, et ils symbolisent un passé qui se meurt, mais sans nostalgie, sans pathétique.

4/6 (mais je me sens pas d'aller voir Dong)

la partie féminine est plus faible oui.

Gros choc : c'est incroyablement sublime. Enfin un deuxième chef-d'oeuvre pour 2007 après le Lynch. Il était temps.

je ne m'étendrai pas: décidément, JZK ce n'est pas pour moi. Photo, lumière séduisantes, mais finalement assez vite esthétique uniforme, je trouve, et surtout, scénario, à mes yeux, inintéressant.

Je n'ai rien contre la lenteur au cinéma, mais là, quelle mollesse... Attente interminable entre chaque réplique, récit qui ne commence pas... Au bout d'une demi-heure de surplace où le film répète qu'il faut attendre (question stupide me passant alors par la tête: alors pourquoi démarrer le film si tôt?), j'étais déjà sorti de la salle par la pensée. J'ai donc quitté physiquement la salle, j'avais envie d'aller voir ailleurs.

21H, belle lumière dans le parc à côté. Les lumières du foyer de travailleurs, en face, comme autant de petites lucarnes sur la rue. Les herbes ont poussé, le jardin est transfiguré. Il fait bon. Je me promène et je ne regrette pas d'être sorti. Tant pis, il n'y a pas que JZK. J'aurai (encore) essayé.

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c'est quand même assez dommage de quitter ce genre de proposition filmique rapidement. Le film fonctionne justement sur une certaine langueur qui prend peu à peu le spectateur. Plus le film avance, moins on s'ennuie.