Forum de FilmDeCulte

Et très culcultable



...mais pas forcément avec des photos super exploitables (quoique). La classe quand même. Il fait la même taille que moi.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Mais qu'ont les coréens avec la vengeance?

Ca rappelle furieusement Old Boy évidemment (la dernière scène est elle tournée dans le même bar???) mais en moins jouissif. La faute probablement à cette mise en place lente et plutot longue. Hal5 parle d'histoire d'amour poignante, perso elle ne me touche à aucun instant. Ensuite, c'est clairement très très leché dans la réalisation. Les choix de cadrage, les lumières, les couleurs, certains mouvements de caméra, tout cela est extrêmement travaillé et apporte un certain style à l'ensemble (mais encore une fois, je trouve que ça ne soutient pas la comparaison avec le grand frère Park Chan Wook).

Par contre, énorme big up pour toute la séquence finale et notamment cette toute fin flash-back très excitante.

Par contre question (j'ai peur de n'avoir rien compris au film...):

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Ok. C'est bon. C'est ce que j'avais cru voir...

Un acteur principal vraiment formidable, une séquence absolument dantesque et magistrale en plein milieu de métrage (qui vaut à elle seule le déplacement), une histoire d'amour juste et simple associée à une bonne dose d'existencialisme: Kim-jee woon a beaucoup d'atouts dans sa version du film de vengeance, à défaut d'une réelle originalité et d'une personnalité capable de porter ce projet sans sombrer dans la redondance. Emberlificotée dans une descente aux enfers faites de quelques moyennes tarantignolades et matinées de poussées absurdes façon "Marque du tueur" assez vaines, la seconde moitié du film peine à ce niveau à convaincre ou à surprendre alors que ce polar était partie au départ sur un rythme assez réjouissant. L'épilogue retrouve un peu de grâce, mais il n'y a évidemment pas la rage ni l'aspect ouvertement cinglant d'un Park-Chan Wook ici... Tout dans "A Bittersweet life" donne l'impression d'arriver "après" même s'il s'en accomode dans l'ensemble parfois très bien.

4/6

J'ai bien aimé.
L'esthétique est très soignée, l'ensemble est très solide.
Le principal reproche que je ferais, c'est qu'on devine dès le début ce qui va se passer, que tout se déroule selon le plan prévu... et voila.
Ca manque cruellement d'originalité, mais heureusement c'est très bien fait.

Mais c'est plus un film très sympathique à voir qu'on oublie qu'un film qui marque. C'est un peu dommage.

C'est vrai qu'à côté un Park Chan-Wook, c'est bourré de défauts mais c'est plus marquant.

Sinon je ne me souvenais plus que c'était lui qui avait fait Deux soeurs, dont je ne me souviens plus trop non plus mais qui était tout de même un peu moins lisse.
Bon, faut dire aussi que l'aspect un peu lisse découle aussi du grand soin porté à l'image. C'est propre et maitrisé.

L'histoire en elle même est trés bien mais la fin gache tout.



C'est dommage car j'avais bien accroché. 3/6

NB : les sous titres trop petits ont fait aussi que je n'ai pas pu apprécier le film correctement car ça me saoulait de plisser les yeux pour lire de mon lit (du coup j'ai terminé assise et c'est nul)

mais lol!!!

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Il n'y a rien de drôle!! Je suis sûre qu'un(e) non myope n'aurait pas pu voir non plus tellement ils étaient petits!!

Les films coréens d'action se suivent et se ressemblent. Ce n'est pas pour tout ranger pêle-mêle dans un même sac (surtout que j'en ai vu peu), mais j'ai l'impression que pour apprécier ce que chacun des films peut proposer, il faut d'abord accepter leur perversité fondamentale. Celle d'un cinéma qui, en montrant ses personnages retourner la violence subie sur d'autres pour savourer leur pouvoir, fait la même chose au spectateur : l’acculer au fond de son siège par gifles, saillies de violences fières, pour l'impressionner et s'assurer de l’ascendant qu'on entretient sur lui. Ça reste un cinéma profondément lié à l'idée de performance, et c'est d'emblée l'une de ses limites.

J'ai rarement vu aussi poussé qu'ici, en fait, cette obsession schizo : grands hotêls et garages glauques, manières froides et armes crades, chemise blanche et giclées de sang. Il y a sans doute une vérité du genre à saisir dans cet alliage obligatoire du fantasme luxueux et du torture porn, comme les deux faces d'une même pièce : une sorte de vision mi-fascinée mi-phobique du capitalisme sauvage, ou disons plus simplement, pour éviter de virer à la branlette politique, de la pureté des rapports de pouvoir dans la société contemporaine. Le film, même si c'est caricaturalement, ne raconte que ça : un sentiment humain (l'amour naissant d'une homme qui n'a jamais aimé) qui dérègle la pureté de ce rouage froid d'ordres et d'ascendances.

Et là où le film me réveille un peu, c'est qu'il semble avoir conscience de cette schizophrénie. Déjà parce qu'il l'évoque littéralement, à travers certains dialogues ("il essaie encore d'avoir l'air cool"...), mais aussi parce que la violence, plus qu'ailleurs, est matinée d'une sorte d'absurdité profonde (l'abstraction n'est à ce titre jamais loin, comme en témoigne la scène étrange de la patinoire, où la gratuité du tabassage sur l'autoroute). Pas de prétexte : le personnage principal ne vit pas son chemin de croix pour venger quelqu'un (personne n'est mort), mais réellement pour sa fierté, pour préserver l'image de jeune homme froid qui ne s'excuse pas. Et parce que cette motivation absurde dit une certaine vérité sur ce qui motive le projet vaniteux du film, je me suis surpris à admettre les raisons de son périple, à y croire, et à m'attacher un peu à lui (faut dire que l'acteur, très bon, y aide beaucoup) - bien plus en tout cas que pour les raisons sentimentales à base de proverbe ikea, de musique classique et de vent dans les arbres.

Il faut aussi reconnaître que Kim Jee-woon se débrouille bien. Plus ça va, moins je crois à l'idée du film purement virtuose, dans le sens "juste plastiquement" virtuose. Un cadre juste joliment composé, qui ne dit rien d'autre, c'est chiant. Si cette mise en scène est belle, fluide, impressionnante dans sa forme, c'est qu'elle doit aussi être entrain, mine de rien, de nous raconter quelque chose. Toute la scène aux bois enflammés, par exemple, dans sa fuite en avant étourdissante et désemesurée, sait très bien dessiner quelque chose comme une soif primale de survie, qui mariée aux prétexte futiles de cette fuite (une fierté à préserver), raconte de fait quelque chose de ce personnage (même si une musique rythmée vient malheureusement au final récupérer la chose pour en faire une scène de baston "cool"). Ou encore lorsque quelques minutes plus tôt, lâché sous la pluie battante, le héros se retrouve face à une armée de parapluie avant même qu'on nous révèle les visages de ceux qui les tiennent : par la mise en avant de ce privilège dérisoire, la scène nous raconte alors déjà une histoire de pouvoir.

Bref, malgré la grossierté intermittente du film, je reste convaincu que Kim Jee-woon est moins vain qu'il peut en donner l'air. Sa maestra est plus impressionnante, et donne sans doute l'impression qu'il gagne le pompon de la frime (cinéma de la performance, là encore), mais à défaut de sortir des rails du film d'action coréen typique, je le trouve au moins capable de nous inviter à explorer ce qui en constitue les névroses intimes.


Sinon c'est un détail, mais ça me fait toujours marrer, pour un ciné si préoccupé de milieux riches et d'image irréprochable, d'utiliser pour ses grands moments émotion des musique midi

Mouais.

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N'écoutez pas Film Freak

Tu as vu J'ai rencontré le diable, Tom ?

Mouais quoi, ô foruméen mono-syllabique ?


Non. Et dans les urgents, faut aussi que je vois Memories of Murder.

... Le diable fait passer ce film pour le manège enchanté. Mieux apprécié à la revision d'ailleurs.

Mouais, c'est pas spécialement pour me motiver. La course au dégueulasse me fatigue.