Forum de FilmDeCulte

Cinq ans déjà qu'est sorti Spider-Man : New Generation (paye ton titre français concocté par des vieux) et qu'il a révolutionné le médium outre-Atlantique. Non content d'avoir extirpé l'animation US du film destiné aux plus jeunes et influencé plusieurs productions de studios différents par son style si particulier (Les Mitchell contre les machines, Le Chat Potté 2, Ninja Turtles : Teenage Years), le film a également ouvert la manne du multivers, subséquemment récupéré par Marvel (Spider-Man : No Way Home, Doctor Strange & the Multiverse of Madness) et transcendé par d'autres (Everything Everwhere All At Once). Maintenant que la nouveauté n'est plus de mise, comment l'inévitable suite allait-elle pouvoir continuer à innover?

Dès les premières secondes, alors que la musique enfle sur une succession de logos qui glitchent, la sauce monte, comme un condensé de la hype à ne pas décevoir, et la séquence d'ouverture, magistrale, vient non pas simplement rassurer mais carrément subjuguer par sa réponse. Dès son introduction donc, Spider-Man : Across the Spider-verse (paye ton titre original destiné à provoquer la confusion avec le premier film) ose tout. Il ose changer de protagoniste, il ose ressasser certaines choses mais en les détaillant, mais surtout, il ose pousser les potards du pop-art à fond. La première fois, des personnages issus d'univers différents intervenaient dans celui du héros et pouvaient arborer un dessin de manga ou bien de cartoon. Cette fois-ci, c'est nous qui basculons dans différents univers et ce sont par conséquent les décors qui se colorent de façons diverses, qui adoptent des styles variés, - et l’œuvre tout entière qui se fait plus expressionniste que jamais. Ainsi Gwen Stacy évolue-t-elle dans un monde d'aquarelle où les couleurs changent selon ses émotions, et où l'on croirait se balader dans une case de Bill Sienkewicz, avant d'affronter un Vautour tout droit échappé d'un croquis de Leonard de Vinci.

Ces premières minutes ont provoqué un véritable coup de foudre. Je me suis dit "je suis en train de tomber amoureux de ce film".

Spider-Man : Into the Spider-verse a marché pour que Spider-Man : Across the Spider-verse puisse courir. Et putain, comment il court. Il court comme un enculé.

Chaque univers a été conçu pour donner l'impression d'avoir été dessiné par un artiste différent. Rien d'étonnant vu qu'en BD, les dessinateurs se succèdent et réinterprètent les personnages à leur guise, qui plus est s'il s'agit de spin-offs ou d'univers alternatifs, mais au-delà des clins d'oeil qui reprennent délibérément à l'identique le dessin de tel comic book ou de telle série animée, l'équipe du film se permet d'aller encore plus loin. Le meilleur exemple n'est autre que le personnage de Spider-Punk, qui reprend l'esthétique du mouvement, du moins l'image que l'on s'en fait dans l'inconscient collectif, et qui incarne à merveille l'entreprise dans son ensemble : un patchwork rebelle, où le crayonné côtoie la texture 3D. Outre la valeur ajoutée cosmétique déjà enivrante de cette pluralité, réunie à l'écran dans une même œuvre, ce parti-pris illustre à lui seul l'approche de Phil Lord et Chris Miller, de retour au scénario et à la production, sur le fond. L'ouvrage n'est pas uniquement d'une densité formelle écrasante, il s'avère tout aussi riche d'un point de vue narratif, exploitant encore davantage que son prédécesseur la métatextualité pour tisser son histoire.

Si le premier film s'amusait de l'inéluctable origin story commune à tous ses personnages, ce deuxième volet surenchérit en explorant les dynamiques familiales des différents protagonistes, précisément dans ce qu'elles ont d'identiques, pour semblablement remettre en question le trope en soi et la nécessité de souffrance et du sacrifice inscrit dans le code génétique de ces archétypes. Par son récit, le film se soulève contre le "canon", terme littéralement utilisé dans le texte ("canevas" dans les sous-titres), pour évoquer la possibilité de réfuter la fatalité. Que ce soit visuellement ou narrativement, le film entend de briser tous les moules.

La suite, intitulée Spider-Man : Beyond the Spider-verse (oui ils cherchent la merde) et prévue pour le 29 mars 2024, apportera sans doute la réponse et c'est d'ailleurs mon seul regret face à ce film qui prend peut-être un peu trop son temps pour poser ses enjeux (même si c'était sans doute indispensable pour ancrer émotionnellement ce terreau théorique) : il s'agit encore une fois d'un film incomplet sans sa deuxième partie. Il y a cliffhanger et cliffhanger quoi. Faites des trilogies mais bouclez vos histoires, que chaque film puisse tenir indépendamment.

Néanmoins, ce petit bémol ne saurait entamer l'incroyable expérience qu'est Spider-Man : Across the Spider-verse. Régulièrement inventif, impressionnant dans l'action, toujours touchant, et résolument punk.

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Mdr les films en lien ci-dessous.

Cherchez l'intrus (il disparaîtra dans moins d'un an).

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Alors d'après mes sources le premier n'était pas là première tentative de mélanger des héros de sources différentes. Il y a un dessin animé typiquement multiverse aussi de 2009 des Tortues Ninja qui faisait déjà ça, en faisant carrément intervenir les dessins originaux en noir et blanc au sein du récit.

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Netflix les gars, Netflix.

Trop bon.

Mais après, ça n'a pas eu la répercussion qu'a eu Spider-verse.

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Du coup t'as fait la faute dans le titre du topic.

La filmographie de Cronenberg = la seule fois où La Mouche (1986) bat l'Araignée (2002).

La faute du copier/coller de flemmard...

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Ah bah c'est sûr (je ne l'ai pas vu, je ne sais même pas si ça a bonne presse).
Mais je serai toujours plus indulgent sur les tortues que sur l'araignée

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Netflix les gars, Netflix.

Contextualisation:
Les super-héros, ça n’a jamais été spécialement ma came. Les Spider-Man, j’aime beaucoup les deux premiers de Raimi. Pas vu les Andrew Garfield, pas vu les Tom Holland. Balek. Mais au détour de je ne sais plus quelle plateforme, j’avais rattrapé (tout récemment) le « Into » car l’univers graphique m’intriguait - regrettant immédiatement ne pas l’avoir vu en salle.
Ayant définitivement rayé Beau is afraid de ma liste, j’ai trouvé le créneau parfait pour cet « Across »…

Je souscris totalement à l’avis de Freak donc je ne vais pas m’étendre, mais comment ne pas rester bouche bée face à une telle proposition qui te fait dire à chaque instant « voici comment faire ». Voici comment transposer sur écran le matériau comics, voici comment appréhender l’idée même du multiverse. C’est le style is substance à fond la caisse, c’est la cohérence esthétique qui moi me fait kiffer chaque instant. Et au-delà de la pure claque esthétique, il y a un vrai film avec des vrais personnages, des thèmes… Ça fonce à 1000 à l’heure et la rétine peine parfois à tout imprimer, et pourtant on s’attache, on s’accroche. Créant inévitablement une frustration avec son cliffhanger d’enculé, bonjour l’épisode de transition, mais en soi c’est un sacré spectacle, encore plus séduisant que le précédent.

Bref, c’est admirable et respect total pour tous ces artistes.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'ai été un poil déçu par le film, et la déception s'est faite d'autant plus rude que je trouvais le début, jusqu'à la fin de la séquence avec Spider-Man India, vraiment mortel, surprenant et dynamique.
Pas vraiment convaincu par le QG des Spider-Men d'une part parce qu'on tombe un peu dans le syndrome "tout était dans la B.A." et d'autre part parce qu'on dirait la séquence du casse au centre de recherches du Caïd dans le premier en moins bien. Les bastons avec les différents Spidey sont pas ouf et le duel avec Spidey 2099 barbant.
Niveau contenu, j'ai trouvé comme pour le premier les ficelles émotionnelles un peu artificielles et plombées par le déséquilibre avec le métatexte en mode poutre apparente. Dans celui-ci, on se plaint de la répétitivité des intrigues de Spider-Man (est-ce que c'est une prise de conscience que le meurtre de l'oncle était un peu bazardé dans le premier j'en sais rien) mais en fait, le canon c'est encore ce qui permet à ces personnages d'avoir de la consistance et pas juste des costumes de couleurs différentes qui se rentrent dedans donc bon... Je veux bien qu'on trouve ça "ancien monde" mais les meilleures séquences ça reste quand Gwen Stacy et Miles Morales se foutent de la gueule de leurs adversaires tout en voltigeant ou quand ils se rongent les sangs sur la façon de partager leur secret avec leurs proches... donc quand ils font du Peter Parker.
Le trèèèèèèèèès looooong final où on place les pions pour le prochain épisode, c'est un peu la descente après le rush d'adrénaline, y a plus vraiment de jus sauf dans le visuel vraiment épatant et une petite surprise bien amenée .
Et puis, ça tchatche beaucoup et ça se répète souvent : ça aura son intérêt plus tard quand on étudiera cette période du ciné US où on tente la réconciliation entre les générations, mais combien de fois a-t-on besoin d'entendre en vingt minutes que c'est dur d'être parent, je vous le demande ? (même le thème musical commençait un poil par me sortir par les oreilles, j'ai compris ceux qui ont souffert à the Batman).
Le cliffhanger est correct, on n'est pas sur les terres de Matrix Reloaded mais on peut quand même apercevoir les ruines au loin en plissant les yeux.

Donc, c'était bien mais pas top, et j'aurais bien aimé que ça garde la tenue de la première moitié histoire de répondre aux Tatayets scorsesiens avec morgue "c'est pas du cinéma, le décor qui fond chez Gwen quand elle parle à son reup, peut-être ?" en lâchant le micro avant de claquer la porte et de me draper dans ma dignité.
Mais ce n'est que partie remise, messieurs les détracteurs. Ce n'est que partie remise.

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Ce que je retiendrais c'est quand même la BO qui est incroyable, produit par Metro Boomin !
Aucun son n'est mauvais, du grand art !

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Spécialiste des costumes Spiderman

Film Freak a tout dit.



Sinon le film est une splendeur visuelle. D'un point de vue animation, les différentes visuels selon les mondes, les différents rendus, etc sont magnifiques. C'est le plus beau film d'anime vu depuis Le Conte de la princesse Kaguya. Il y a juste les incrustes avec les vrais acteurs dont j'aurais pu me passer.

L'histoire m' a plus même si il y a quelques redites donc longueurs. D'autant plus rageant qu'ils ne sont plus capables de finir un film de 140 minutes..... Après le dernier mission impossible, les 3 mousquetaires dans une moindre mesure c'est la encore la même frustration. D'accord pour une suite mais terminer un arc et pas sur un cliffhanger à la con, cela fait bien chier......