Forum de FilmDeCulte

J'entrais dans la salle avec absolument aucun espoir, regrettant même de faire la pute et d'y aller le premier jour (suite à un concours de circonstances, je précise) mais, à l'arrivée, c'est sans doute le plus intéressant et le plus incarné de cette trilogie.

Évacuons d'entrée certains des défauts désormais inhérents aux films Marvel : visuellement, c'est toujours aussi fade, avec cette non-photo dans les scènes en extérieur et cet éclairage "faut que ça passe bien lors du futur stream Disney+ sur la TV de Bill et Janet" de série network, et des scènes d'action dénuées d'idées, que ce soit dans leur écriture et leur mise en scène (il y a quelques jours, un tweet avec un court extrait du premier Amazing Spider-Man démontrait comment à côté de Jon Watts, Marc Webb passait pour James Cameron).

Au début d'ailleurs, j'ai vraiment cru qu'on allait retrouver les autres sempiternelles tares du MCU, notamment cet humour qui désamorce tout gravitas. Première scène, qui enchaîne directement sur la fin de Far From Home : Peter vient d'être outé publiquement et accusé de meurtre, tout le monde le regarde, il s'échappe et sauve MJ des questions accusatrices de la foule tandis que des écrans géants le désignant comme "Ennemi public n°1" ornent les gratte-ciels au milieu desquels il voltige et...la bande son est une sorte de soupe pop rock indéfinie et le ton est à la blague avec MJ qui ne supporte pas d'évoluer à travers les airs.

D'ailleurs, ce cliffhanger présentait une piste au potentiel intéressant, que le premier acte effleure à peine en évoquant le "complotisme" alors qu'il aurait fallu embrasser cette idée pour remettre au goût du jour l'antagonisme J. Jonah James/Spider-Man à la lumière de la post-vérité. Mais plutôt qu'un "Spider-Man vs les fake news" original et pertinent, le film réduit les problèmes de Peter à...lui et ses potes sont pas acceptés par l'école où ils veulent s'inscrire.

Dès lors, arrive l'élément déclencheur un peu bas de plafond, du niveau d'un numéro random du comic book, un truc un peu gagesque qui aurait été réglé à la fin de l'épisode (Peter demande à Strange de jeter un sort pour que tout le monde oublie son identité) MAIS et c'est là que fut ma surprise, le scénario choisit de traiter sérieusement les conséquences de cette décision relativement égocentrée.

C'est la première fois en désormais SIX FILMS pour le Spider-Man dans le MCU que les scènes découlent de choix du perso et que ces choix ont des conséquences. Le thème est basique, c'est une énième variation sur le couplet des "grands pouvoirs qui impliquent de grandes responsabilités", avec certains aspects qui font même redite avec Spider-Man 3 (la violence du désir de vengeance, le pardon) et The Amazing Spider-Man 2 (le fait de prendre les choses pour acquis, l'hybris qui en découle), mais au moins, putain, ça raconte enfin quelque chose. Rien de neuf mais au moins ça fonctionne.

Alors c'est sans doute du nivellement par le bas mais au moins ça fait que j'ai pas regardé le film (de 2h30) comme une vache regarde passer les trains. C'est le B.A. BA de l'écriture, garder le spectateur impliqué dans l'histoire racontée, et c'est le strict minimum que Marvel avait un peu perdu de vue.

Ça réussit même à émouvoir et pas avec du fan service.

Après, ça reste blindé de fan service.
Les incursions des personnages d'univers parallèle frisent l'incohérence dans le traitement. Dafoe/Goblin et Molina/Octopus sont tellement, OSTENSIBLEMENT, supérieurs à Ifans/Lézard et Foxx/Electro, en tous points, que la présence de ces derniers est gênante. Et Church/Sandman fait un peu pièce rapportée. De toute façon, l'exploitation qui est faite des méchants est principalement fonctionnelle. Ils n'ont plus vraiment de (nouvelles) motivations, ils servent surtout le parcours de Peter. Mais cette notion a le mérite de trancher de manière littérale avec les issues classiques des affrontements et d'être dans le thème général. #alwayswritetotheme

En fait, même si je ne fais pas parti des gens qui se sentent "trahis" par l'évolution de ce Spider-Man du MCU (qui n'a plus rien du nerd, qui est subventionné par Stark, adieu la lutte des classes du petit galérien du Queens), il est évident que Marvel a réussi à renouer avec ce qui faisait le personnage, notamment dans ses sacrifices.

Maintenant, je sais pas où ça ira d'intéressant au vu de la fin et de la première scène post-générique.
Mais le plus décevant reste la deuxième scène post-générique, qui n'est pas une scène et qui ne concerne pas Spider-Man donc vous pouvez deviner de quoi il s'agit mais je vais quand même le cacher :

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

La messe est dite.

Heureusement que Puck a une salle de cinéma dans son école où on pourra aller voir les futurs Spielberg.

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Moins bon démarrage de sa carrière, ouch...

Bien fait pour sa gueule !

_________________
Netflix les gars, Netflix.

A chaque nouveau Marvel, j’arrive à trouver ça pire que le précédent. Ce nouveau Spiderman, sans être aussi affreux dans l’absolu, constitue un véritable gâchis. C’est hallucinant d’avoir autant d’or dans les mains et d’en faire à ce point rien du tout. C’est haissable, franchement, c’est se foutre de la gueule du monde. Un monde qui, dans la salle, hurle et applaudit parce qu’un personnage apparaît, alors qu’il n’y a pas le moindre projet de mise en scène ni même la moindre idée scénaristique. Un monde de bœufs (dont mon fils pour qui c’est le meilleur Marvel). Un peu comme ceux qui applaudissaient dans les années 90 devant des montagnes qui explosaient (et encore, c’était mieux joué, mieux photographié, au lieu d’être grisé comme ici). Bref, je ne sais même pas comment noter cette purge.

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Et effectivement la BA de Dr Strange 2 fait peur. J’essayais de m’accrocher à deux ou trois plans, mais même pas. J’ai quasi aucun espoir, au mieux ce sera aussi « bien » que Les Éternels.

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Sinon, Marvel, c’est quand même les champions de l’incohérence. C’est quoi cette fin qui tient pas debout un seul instant ?!!!

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Ben, tout le film est incohérent donc un peu plus, un peu moins...

Certes, mais bon…

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Bon j'ai finalement été trainé voir ce "No way home"... Mais que c'était loooong !!!! Comment un film de presque 3h00 peu t'il être à ce point vide ?
Rien ne va du début à la fin.
Commençons par le début, toute cette histoire commence car notre ado toujours aussi puérile et incapable apparemment de grandir puisque uniquement pour que lui et ses 2 copains aillent en Fac il part demander à Doctor strange de faire oublier à tout le reste de l'humanité une parti le leurs vie (rien que ça!) Niveau désire d'ado égoïste on atteint quand même des sommets.
Alors on pourrait croire qu'au moins son copain et ses portails en étincelles lui refuse cette requête insensé, mais non pas du tout. Après tout il faut bien un évènement déclencheur dans un film et quand on a pas d'idées ba on essaye de nous faire avaler des couleuvres.
Donc une fois des bases aussi peut solide posée comment faire pour développer une histoire solide ? Et bien c'est impossible.
On assiste à une série de scènes posé là pour faire plaisirs au Fans et continuer d'entretenir la machine Marvel. Mais aucun enjeux n'est posé, aucune dramaturgie et aucun personnages travaillé.
J'ai personnellement grandis avec le Spider-man de Sam Raimi, pour moi le bouffon vert et le docteur Octopus sont des méchants emblématique et on chacun été parfaitement développé dans leurs films respectif. Ici j'ai l'impression de revoir ces méchants réapparaitre sans âmes.
Encore une fois notre ado pré-pubère veut sauver le monde entier et faire des méchants des gentil, "non, non, non il ne faut pas qu'ils meurent" "je vais sauver tout le monde" "et nous feront une ronde enchanté en nous tenant par la main" plus mièvre tu meurt.
]L'apparition des 2 anciens Spider-man est du même ordre, il sont vide et sans intérêt, et puis alors les faire débarquer dans une cuisine et nettoyer des toile d'araignées... pffff quand même c'est pas très spectaculaire ( ce qui n'a pas empêcher de faire crier les 3/4 de la salle comme des hystérique).
Alors j'aurais pu relever les scènes ou notre super-héros ce balance de building en building, ça c'est quand même assez jouissif dans spider-man, mais rien de tout ça, le peu de scènes spectaculaire sont stopper dans l'œuf.
Toujours un humour insupportable qui vient totalement anéantir le peu de dramaturgie qui existait encore.
Bref un Marvel de plus qui n'apporte rien au cinéma, rien à Spider-man si ce n'est un fan service de tout les instants.

_________________
Les Hiboux ne sont pas ce que l'ont pense !

Oui enfin c'est le perso et c'est un des rares trucs intéressants de ce film. Pour une fois qu'on évite le truc un peu lâche du "le méchant est mort tout seul"...

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Pas faux en générale! Mais dans ce cas précis c'est prendre le risque de faire mourir des innocents pour sauver des bad guys qui sont déjà mort.
Je trouve que ça tien pas debout.

_________________
Les Hiboux ne sont pas ce que l'ont pense !

Ah oui « je ne te tue pas mais je ne te sauve pas non plus » dans Batman Begins !

Un des plus éhontés celui-là.
Et le 2 corrige.

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!