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MessagePosté: 22 Fév 2015, 14:26 
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Omoide no Mānī (思い出のマーニー) en VO.

Image

Anna, jeune fille solitaire et asthmatique, vit en ville avec ses parents adoptifs. Un été, elle est envoyée dans un petit village au nord d’Hokkaïdo. Dans une vieille demeure inhabitée, au cœur des marais, elle va se lier d’amitié avec l’étrange Marnie…


Quelques spoilers. Les trois derniers Ghibli des petits nouveaux (La colline aux coquelicots, Arrietty, et celui-ci) semblent travailler un même sujet (l’avènement du désir à la fin de l’enfance), mais une fois encore j’ai le sentiment que le film n’est pas assez courageux, et qu’il finit par prendre la tangente. Il y a pourtant quelque chose qui sort du cadre ici (le personnage principal fermé, la romance lesbienne), mais en hésitant constamment entre l’émergence du sentiment amoureux et l’histoire familiale, rabibochées artificiellement via la question de l’abandon, le film neutralise les potentialités des deux, échouant dans un méli-mélo un peu malaisant (le film faisant mine de ne pas se rendre compte de qui son héroïne est tombé amoureuse, au final…). Il y a par ailleurs, à la base, quelque chose d’assez ingrat dans cette romance qui n’est pas la rencontre de l’autre (le cinéma d’animation japonais a pourtant toujours bien su idéaliser ces premiers émois), mais la simple projection narcissique, l’amante idéale pour qui on invente les questions et les réponses. Le film, cloisonné sur son héroïne, en devient assez étouffant, et j’ai pas l’impression que le réal en ait assez conscience, qu’il prenne cela en compte dans son projet.

Tout ce mélange bizzaroïde, néanmoins, pourrait être une qualité, il pourrait conférer au film un intérêt (un malaise, une personnalité), si l’ensemble n’était pas encore une fois écrasé sous l’héritage Ghibli, armada d'animateurs et de directeurs artistiques, qui semblent condamnés à phagocyter la personnalité de chaque nouveau réal. Cela se traduit surtout par cette espèce de naturalisme rural automatique, qui n’a rien à dire mais qui fait de la description de la campagne et de la célébration de son calme une fin en soi, au-delà de ce que le film a à raconter. Les quelques originalités (les pointes d’épouvante, le réalisme plus quotidien des histoires d’adoption et compagnie) peinent à poindre de ce canevas devenu depuis longtemps chez Ghibli un académisme, le film étant de plus encore une fois écrasé par l’imaginaire Miyazakien : les sols recouverts d’eau, les marais où l’on se noie, le fantasme de l’Europe de l’ancien siècle, et cette porosité du réel qui depuis le temps n’est plus un enjeu (j’aurais bien aimé le voir réellement travaillé, moi, ce grand marais aux échos psychanalytiques, ici décor assez paresseux).

Du coup on se retrouve avec un film qui, s’il trace beaucoup de pistes intéressantes, peine à ne pas ennuyer. Arrietty, du même réal, trempait certes dans le même jus (voir d'autant plus de convention, avec ses sidekicks), mais les 3/4 scènes de rencontre entre le garçon et la minuscule héroïne, par leur intensité violente, illuminaient au moins le film de quelques vrais pics. Ce n’est pas le cas ici, et j’ai bien peur Souvenirs de Marnie tombe immédiatement dans l’oubli, à l’image dernier film de Goro... Il était en effet peut-être temps de fermer le département animation de Ghibli.


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MessagePosté: 23 Fév 2015, 10:01 
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Cette histoire m'a un peu fait penser à un pendant féminin de Paperhouse de Bernard Rose
(qui joue plus sur la figure du père)
... Que je préfère largement à ce film. Un Ghibli assez illustratif là où Arrietty m'avait plus par le dynamisme et la fluidité de sa mise en scène, tout en ayant des registres d'émotions assez secrets... Ici c'est assez lourd, on sent la tartine d'origine littéraire mal digérée. J'aime assez quelques passages purement formel, la "disparition" du personnage en forme de représentation pointilliste (ou à la frontière de la mise en pixel, dans un film classique) ou ce que le film donne à voir quand les deux filles sont très proches "physiquement", ce qui reste des moments toujours à part et bienvenue au cinéma, même si le film n'est pas forcément très fin avec ça...


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MessagePosté: 23 Fév 2015, 10:10 
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
On a beaucoup dit de manière un peu grossière et facile que ce film faisait un peu trop penser à Candy (petite fille à la chevelure blonde bouclée, amitié surrannée, naïveté générale) mais il faut reconnaître que ce n'est pas totalement absurde tant j'ai eu le sentiment d'assister à un film pour petites filles sages qui ne me concernait absolument pas. Musique affreuse, révélation finale à chier et ultra prévisible, personnages horripilants etc... Pour moi c'est clairement le pire des Ghibli que j'ai vu (j'hésite avec Le Royaume des Chats). Etonnant car j'avais plutôt bien aimé la poésie et l'univers d'Arrietty.

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MessagePosté: 23 Fév 2015, 10:20 
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Mr Chow a écrit:
J'aime assez quelques passages purement formel, la "disparition" du personnage en forme de représentation pointilliste (ou à la frontière de la mise en pixel, dans un film classique)

Ah j'étais pas allé cherché si loin, j'avais juste trouvé ça très moche (alors que pour le reste visuellement le film se tient...)

Art Core a écrit:
On a beaucoup dit de manière un peu grossière et facile que ce film faisait un peu trop penser à Candy (petite fille à la chevelure blonde bouclée, amitié surrannée, naïveté générale) mais il faut reconnaître que ce n'est pas totalement absurde tant j'ai eu le sentiment d'assister à un film pour petites filles sages qui ne me concernait absolument pas.

Je me demande à quel point c'est volontaire pour Marnie, ça. Si c'est pas un moyen de la rendre un peu fantasmatique (fille idéale, mais aussi image un peu vide), qui va de pair avec la caricature de petite fille de la littérature anglaise... Après, si c'est le cas, il aurait fallu que le film s'y confronte (qu'on interroge clairement sa superficialité dans une scène).


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MessagePosté: 23 Fév 2015, 10:22 
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Tom a écrit:
Les trois derniers Ghibli des petits nouveaux (La colline aux coquelicots, Arrietty, et celui-ci) semblent travailler un même sujet (l’avènement du désir à la fin de l’enfance)


C'est peut-être un gros élément des shojo / shonen à la base... Puis quand on y pense, Whisper of the Heart ou Omohide Poroporo travaillent ça pas mal également.

Sinon je ne sais pas pourquoi ils n'ont plus rien fait avec le réal du téléfilm Je peux entendre la mer, qui était pas mal...

Je vois un peu les gens de Ghibli comme n'ayant pas volontiers l'envier d'avoir une succession à leur disparition. A la limite ils tolèrent d'autres réals si on peut coacher de près, mais l'idée que le studio survivra à Miyazaki (même plus qu'à Takahata) semble inconcevable... Ou effectivement, on évite que ce dernier mette en place une charte paralysante qui survive à sa mort.

Art Core a écrit:
Pour moi c'est clairement le pire des Ghibli que j'ai vu (j'hésite avec Le Royaume des Chats).


Je ne déteste pas Le Royaume des chats : c'est sur que c'est clairement un film pour gamin sans beaucoup de niveaux de lectures différentes, mais ils s'assume bien comme tel dans mon souvenir, et il se permet une certaine liberté graphique par rapport au studio pour le coup, ce qui est pas mal d'autant que c'est une espèce de "suite" de Whisper of the Heart


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MessagePosté: 23 Fév 2015, 10:24 
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Tom a écrit:
Mr Chow a écrit:
J'aime assez quelques passages purement formel, la "disparition" du personnage en forme de représentation pointilliste (ou à la frontière de la mise en pixel, dans un film classique)

Ah j'étais pas allé cherché si loin, j'avais juste trouvé ça très moche (alors que pour le reste visuellement le film se tient...)



Il se tient tellement que ça en est écrasant/dégoulinant parfois, vraiment typique du film chargé mais sage au frontière de l'académisme... j'aime assez ce moment car c'est une rupture assez salvatrice pour le coup


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MessagePosté: 23 Fév 2015, 10:27 
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Ouais, moi aussi j'ai trouvé ça hideux, kitsch et bête, tartiné d'une musique dégueulasse et de cucuterie lourdinguissime.

C'est horrible de fermer Ghibli là-dessus, mais bon, au moins, c'est sans appel : ça boucle à double-tour et ça jette la clef dans les sables mouvants.

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MessagePosté: 23 Fév 2015, 10:35 
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Suis surpris de ce rejet massif quand même (je doute que la culculterie soit une fin en soi ici, ça joue quand même de l'imagerie Sisi à fond).

Mr Chow a écrit:
C'est peut-être un gros élément des shojo / shonen à la base... Puis quand on y pense, Whisper of the Heart ou Omohide Poroporo travaillent ça pas mal également.

Oui, c'est toujours des jeunes... Je sais pas trop pourquoi je les sens différemment ces trois-là... Arrietty c'était la dimension de désir qui m'avait marqué, plutôt absente des autres histoires d'amour très théoriques. Mais c'est vrai que c'était aussi absent du Goro (enfin si je me souviens bien, après ça baignait aussi de ce trip incestueux bizarre). Ici, je ne sais pas trop... Y a une petite volupté de roman d'internat, et des choses plus concrètes sur le désir (la jalousie envers le garçon, l'héroïne qui rougit à chaque contact, la fille obèse traitée de grosse vache, ce genre de trucs). Mais c'est du détail.

Citation:
Sinon je ne sais pas pourquoi ils n'ont plus rien fait avec le réal du téléfilm Je peux entendre la mer, qui était pas mal...

Jamais essayé, tiens ! Ca doit être un des seuls qu'il me reste, je croyais que c'était tout mou...

Citation:
Je vois un peu les gens de Ghibli comme n'ayant pas volontiers l'envier d'avoir une succession à leur disparition. A la limite ils tolèrent d'autres réals si on peut coacher de près, mais l'idée que le studio survivra à Miyazaki (même plus qu'à Takahata) semble inconcevable... Ou effectivement, on évite que ce dernier mette en place une charte paralysante qui survive à sa mort.

J'ai en fait surtout l'impression qu'ils tolèrent uniquement les jeunes réals dociles... Ça aurait été "facile" d'inviter un réal connu au studio et de mettre le département animation à son service. On a l'impression que, n'ayant sur faire émerger un talent au sein du studio, ils ont abandonné l'affaire. Ils ont perdu pas mal de réals important en cours de route, non ? (je pense à Oshii, mais y a du en avoir bien d'autres)


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MessagePosté: 23 Fév 2015, 10:45 
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Tom a écrit:
Suis surpris de ce rejet massif quand même (je doute que la culculterie soit une fin en soi ici, ça joue quand même de l'imagerie Sisi à fond).


Peu sont allés le voir (12 votes sur le film) et ceux qui mettent 5 n'écrivent plus ici.
http://tops.plan-sequence.com/filmdetai ... lmid=21121


Tom a écrit:
J'ai en fait surtout l'impression qu'ils tolèrent uniquement les jeunes réals dociles... Ça aurait été "facile" d'inviter un réal connu au studio et de mettre le département animation à son service. On a l'impression que, n'ayant sur faire émerger un talent au sein du studio, ils ont abandonné l'affaire. Ils ont perdu pas mal de réals important en cours de route, non ? (je pense à Oshii, mais y a du en avoir bien d'autres)


Avec le fils Miyazaki il y a eu du gros conflit à priori quand même, le père ne voulait pas le voir réaliser, je ne sais pas ce qui s'est passé, quels sont les rapports avec Kondo... Du coup on se demande même si les moyens mis à disposition par les créateurs du studio ne travaillent pas "contre" le film au-delà d'une docilité. Je suis curieux de voir le documentaire qui doit sortir là...
J'aime bien Terremer et son côté bileux, mais faut que je rettrape les Coqueliquots qui me faisait peur
Whisper of the Heart, réal qui meur prématurément et côté film unique... ça fera partie de l'histoire du studio. Mais vaut mieux ça que des films formatés caricaturalement Ghibli pendant 20 ans, tous les ans, comme on sort un nouveau Blake et Mortimer (oui je sais, bonjour la comparaison)


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MessagePosté: 23 Fév 2015, 10:47 
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Mr Chow a écrit:
J'aime bien Terremer et son côté bileux, mais faut que je rettrape les Coqueliquots qui me faisait peur

C'est malheureusement pas du tout au même niveau. J'aime beaucoup Terremer aussi, je suppose que le fait qu'il soit né d'un conflit ouvert en fait justement un truc à part.


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MessagePosté: 23 Fév 2015, 21:09 
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Antichrist
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Je crois qu'en plus le premier est produit un peu dans l'ombre de Hayao, sans qu'il soit vraiment au courant, quand le deuxième est complètement sous son contrôle. Dans le bonus dvd, il humilie son fils devant tous les cadres du studio et trouve son scénario (celui de Hayao) à chier


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MessagePosté: 23 Fév 2015, 21:18 
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De Goro tu veux dire ?
Ça m'étonne pas trop. Tu sens un peu Miyazaki partout dans tous derniers ces films, sans la force des propositions qui vont avec, et sans l'amour et les transformation dont pourraient témoigner une logique d'influence ou d'hommage. Le fait de rester à un même look que les Miyazaki pour tous les films (les mêmes visages, le même trait, la même hiérarchie entre ce qui fait ligne ou pas) a aussi sans doute pas aidé : je me souviens que pour son premier film Goro voulait utiliser un nouveau style, et que ça avait été refusé (faute de temps, me semble-t-il, mais n'empêche).


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MessagePosté: 23 Fév 2015, 22:39 
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Antichrist
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Non non c'est son propre scénario qu'il défonce façon Sissako.

Je te conseille sinon l'interview du directeur de l'animation du vent se lève (mais je crois que je t'ai déjà donné le lien)

http://www.parismatch.com/Culture/Cinem ... eer-578739


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MessagePosté: 23 Fév 2015, 23:19 
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Ah merci !
Ça sonne assez défaitiste et pragmatique, oui...

Il disait quoi sur son propre scénar ? (bonus de quel dvd du coup ?)


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MessagePosté: 23 Fév 2015, 23:33 
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Antichrist
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de la colline aux coquelicots. Il disait qu'il n'aurait jamais dû le laisser se tourner dans cet "état", que l'animation était pas au top, que ça se voyait et qu'il en était malade (je crois que c'est au sens propre)


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