Forum de FilmDeCulte

Le forum cinéma le plus méchant du net...
Nous sommes le 05 Nov 2024, 11:38

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 8 messages ] 
Auteur Message
MessagePosté: 28 Avr 2009, 19:25 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 01 Mai 2007, 12:27
Messages: 12731
Localisation: Actresses
Image

Japon 1860. Les samouraïs savent que leur caste va bientôt disparaître. Certains, comme Shimada, se concentrent sur l'enseignement de la " voie du sabre ". D'autres intriguent entre partisans de l'Empereur et nostalgiques du Shogun. Les autres se replient sur eux-mêmes, refusant la réalité, et se réfugient dans l'ultra-violence, le nihilisme absolu. C'est le cas du maître dévoyé Ryunosuke Tsukue. Sa botte secrète, la garde " Silence et Regard calme " le transforme en sabreur invincible. Tsukue assassine froidement le grand-père de la douce Omatsu. Lorsqu'il donne son accord pour un match d'exhibition dans son ancienne école d'escrime, la femme de son adversaire, connaissant sa réputation de guerrier imbattable et sanguinaire, le supplie de perdre délibérément le combat, offrant sa vertu en compensation. Ryunosuke accepte son offre mais tue le mari pendant le match...


Je viens de découvrir ce film qui faisait parti des films que je voulais voir depuis longtemps. Le film est à la hauteur de sa réputation, vraiment très bon, un rythme très vif, parfois explosif, une violence assez radicale, on penche plus du côté de Baby Cart et Zatoichi, on est assez loin des grandeurs spiritualistes des films de Hideo Gosha ou Kobayashi… On est plus dans la brutalité assez franche au côté de ce personnage extrêmement malsain de samouraï déchu (point commun avec les cinéastes précités, c’est ce qui s’en dégage qui change), un personnage qui sombre dans le nihilisme et la haine.
Bon je vais pas en dire des masses, je n’ai pas le temps, mais je dois dire que pour avoir vu Hitokiri la semaine dernière ce film tient moyennement la route à mes yeux, le film de Gosha étant un grand choc autant visuel que dramatique, une esthétique qui renvoie à la perfection du traitement de cette figure du samouraï déchu, notamment par le prisme de la politisation du film, on peut pas aller plus loin… Seulement ce film d’Okamoto à une originalité toute singulière, c’est la dérive fantastique finale amenée par la résurgence psychologique du passé, les genres se croisent tout au long de cette œuvre, et ça comble très facilement la fragilité de la profondeur du film. Ce final est époustouflant, préparé pendant tout le film, la figure dérivant vers l’abstraction, le personnage se retrouve à combattre autant au présent qu’au passé, autant ici qu’ailleurs… Un fantôme imparable, Okamoto raccorde avec un autre genre omniprésent au japon, et c’est là sa force visuelle autant que dramatique.

5/6

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 28 Avr 2009, 22:38 
En ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 18 Aoû 2005, 21:23
Messages: 3426
Énorme. Bizarrement, quand je l'avais découvert, j'avais été un peu décontenancé par ce final barbare et hallucinant. Mais à la revoyure, ça avait été un délice. Et aujourd'hui, avec les Kobayashi, c'est un des chambara que j'ai vus qui passe le mieux l'épreuve du temps. Il reste sévèrement ancré dans ma mémoire.


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 30 Avr 2009, 13:09 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Fév 2008, 23:10
Messages: 4050
Localisation: bah un cimetière, tiens...
J'avais pas du tout accroché celui-là. Je trouve aussi qu'il tient très moyennement la route à côté de ce que d'autres très grands de l'époque et du genre faisaient. La concentration sur le personnage m'a semblé absence de propos, et cache-misère d'une forme assez maigre (à l'exception peut-être de la scène finale et de celle avec Mifune).
Le tout ajouté à une absence de propos et d'acuité...

Mouais...

2/6.

_________________
C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 30 Avr 2009, 21:01 
Hors ligne
Petit joueur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 22 Sep 2008, 12:20
Messages: 33
Un propos pourtant quasi-identique à

Image


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 30 Avr 2009, 21:17 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Fév 2008, 23:10
Messages: 4050
Localisation: bah un cimetière, tiens...
Là, tu m'intéresses. Je les verrais (si Le sabre du mal avait un propos, mais reconnaissons-lui dans ce cas l'intention, et le limiterait là parce que j'aurais beaucoup de mal à y voir la possibilité de dépasser le simple carde du particulier... d'où mon "absence de propos") dans un sens totalement opposé...

_________________
C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 30 Avr 2009, 22:16 
Hors ligne
Petit joueur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 22 Sep 2008, 12:20
Messages: 33
Si la finalité (politique) est différente, les 2 films s'amusent des limites d'une idéologie, d'un système complaisant profondément voué à l'échec (les révoltes étudiantes/le Japon féodal - à nuancer).

Le Sabre du Mal va beaucoup plus loin dans son idée, parce que le film s'amuse des codes d'un genre pour nous faire comprendre exactement l'inverse de ce que l'on voit, tout en arrivant à poser un regard glacial sur l'Homme, sa peur du changement, son attachement aux valeurs périmées, son arrogance (en gros, c'est le 1er plan du film).

(On est très loin du propos du bouquin d'origine et sa vision bouddhiste de l'Univers)


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 01 Mai 2009, 10:10 
Hors ligne
Expert
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 03 Fév 2008, 23:10
Messages: 4050
Localisation: bah un cimetière, tiens...
Sauf que dans Sex Jack, on est très loin de la désapprobation, ou de a catharsis, ce sont les limites qui sont interrogées, alors que dans le sabre du mal, y a plus grand chose à sauver de ce qu'on voit.
Sex Jack est beaucoup plus proche des révoltes étudiantes (c'est un peu La Chinoise, en fait) que le sabre du mal de l'éthique samurais.

Sex Jack est un film beaucoup plus fin qui interroge ce qu'il met en œuvre, en persévérant dans cette recherche, alors que dans le sabre du mal, il n'y a plus rien à sauver des actes de son personnage. Le premier est auto-critique, l'autre est critique.

_________________
C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs


Haut
 Profil  
 
MessagePosté: 01 Mai 2009, 19:41 
Hors ligne
Petit joueur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 22 Sep 2008, 12:20
Messages: 33
Pour Sex Jack, le film interroge les limites d'une cause, pas la cause en elle-même, puisqu'il y a radicalisation.

Le Sabre du Mal aborde les limites mêmes de l'Humanité. Pas d'une cause, ou d'un code.

Okamoto interpelle l'humanité du spectateur, Wakamatsu questionne son action politique.

Sachant que Sex Jack est réalisé avant l'échec du gauchisme japonais, et l'impasse d'une révolution mondiale. Quand Le Sabre du mal est réalisé après la Révolution, la Défaite du Pacifique.

Encore avec son dernier, Wakamatsu même critique, ne remettra jamais en cause la lutte armée et son idéologie, mais plutôt ses dérives.


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 8 messages ] 

Heures au format UTC + 1 heure


Articles en relation
 Sujets   Auteur   Réponses   Vus   Dernier message 
Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Le Sabre infernal (Chu Yuan, 1973)

Jericho Cane

0

1322

25 Sep 2006, 23:56

Jericho Cane Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Le Héros (Satyajit Ray - 1966)

Qui-Gon Jinn

1

237

28 Aoû 2023, 23:01

Déjà-vu Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. L'Hirondelle d'or (King Hu - 1966)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2 ]

Tom

18

3044

29 Sep 2011, 11:02

Tetsuo Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Fahrenheit 451 (François Truffaut - 1966)

elmergantry

4

1135

14 Oct 2021, 08:23

elmergantry Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Persona (Ingmar Bergman, 1966)

[ Aller à la pageAller à la page: 1, 2, 3, 4 ]

Mr Chow

47

6354

24 Oct 2021, 21:10

Qui-Gon Jinn Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Seven Women (John Ford - 1966)

Tom

10

2490

12 Juil 2011, 16:58

Delmore Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. La Noire de... (Ousmane Sembène - 1966)

Tom

4

2175

13 Mar 2012, 09:56

Tom Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Les Sorcières (Cyril Frankel - 1966)

Blissfully

0

1498

14 Nov 2008, 01:06

Blissfully Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Django (Sergio Corbucci, 1966)

Cosmo

10

797

15 Mai 2021, 23:51

Cosmo Voir le dernier message

Aucun nouveau message non-lu dans ce sujet. Colorado (Sergio Sollima, 1966)

Jericho Cane

6

1638

05 Sep 2013, 10:08

Tonton Voir le dernier message

 


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 56 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages

Rechercher:
Aller à:  
Powered by phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com
phpBB SEO
Hébergement mutualisé : Avenue Du Web