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Dà zùi xiā (大醉俠) en VO,
Come Drink with Me à l'international



Un haut fonctionnaire est l'otage d'une organisation criminelle : si leur chef retenu en prison ne leur est pas rendu, ils l’exécuteront. La sœur de l'otage, Hirondelle d'or, va à leur rencontre déguisée en homme. En chemin, elle croise la route d'un mendiant ivrogne...


Je parlais il y a encore quelques semaines de la difficulté de trouver un Shaw Brothers qui me touche vraiment, qui donne pas l'impression d'avancer en mode binaire entre scènes d'actions froidement efficaces et échanges réduits à de l'imagerie... Et ben voilà, c'était pas compliqué.

Je sais pas trop comment décrire mon enthousiasme, mais j'ai trouvé ça d'une classe intersidérale, un espèce de continuum constamment au top, qui est d'abord impressionnant parce que sa virtuosité relève toujours d'une poésie évidente et simple (un petit mouvement de manche négligeant qui fait s'envoler trois hommes comme sous le coup d'une tempête, la jeune fille empoisonnée qu'une parade de combat fait tomber dans les bras, comme dans la plus élégante des romances...). De la première séquence à l'auberge absolument superbe jusqu'au face à face sanglant des anciens frères dans la nuit, des gamins de comédie musicale à l'enfant qu'on achève d'une flèche dans l’œil, porté par la beauté lunaire du visage féminin et le coulant d'une musique qui est enfin autre chose que décorative, le film est un grand flux narratif, chantant et homogène, qui trimballe le spectateur essoufflé de merveille en merveille, au milieu de batailles étranges qui transforment les coup portés en une succession de caresses légères... C'est vraiment remarquable.

En cherchant la petite bête de bâtard, on pourrait noter que ça manque peut-être d'un épilogue (la jeune fille semble un peu mise de côté dans la dernière partie), et que la première moitié surplombe légèrement la seconde. Ce serait vraiment se prendre la tête pour rien, tant tout ici relève du plaisir total. Chef d’œuvre instantané, vivement un blu-ray !

Ah bah tu vois !

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Très beau mais il ne vaut pas son célèbre et magnifique Touch of Zen. Il y avait aussi Raining in the Mountain où les personnages se battaient à coup de notes de musique qui était impressionnant. Du cinéma d'arts martiaux animiste et totalement zen. King Hu est un grand malheureusement trop méconnu.

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CroqAnimement votre

Ah mais c'est clair que désormais je vais d'abord essayer de me pencher sur ses films à lui : je voyais pas forcément une différence de style profonde entre les différents SB que j'avais vu (enfin ça relève peut-être simplement de mon manque d'habitude, mais voilà), alors que là c'est flagrant.

Il est pas si méconnu que ça King Hu. Il a même un film qui a été sélectionné à Cannes. Le problème, c'est que pour deux ou trois chef d'oeuvres, ses autres films sont plutôt ratés.

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Parmi les initiés oui il a un nom mais franchement il reste dans un circuit assez confidentiel j'en veux pour preuve le peu de ses films disponibles en France en DVD. Après oui il a tourné énormément et c'est clair qu'à part ses plus connus, il doit certainement y avoir beaucoup de déchets tournés à la chaîne.

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CroqAnimement votre

Je crois qu'il n'a fait qu'une douzaine de films, ce qui n'est pas grand chose pour un réalisateur Hongkongais. Le problème c'est que ses ambitions esthétiques et sa façon de tourner n'étaient pas du tout compatibles avec la méthode des studios. Du coup les films sont souvent bâtards et inaboutis. Mais ça a été le premier cinéaste chinois reconnu en France et c'est lui qui a attiré l'attention des cinéphiles sur le cinéma d'arts martiaux.

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J'avais jamais entendu son nom (après je m'y étais jamais intéressé de près, mais c'est pas Kurosawa ou Satyajit Ray, le genre de nom que tu lis partout... on met plutôt en avant le studio).

J'ai lu sinon qu'apparement il avait été pas mal retourné/remonté par la Shaw. Vous savez de quelle version on écope au final ?

La version studio. Y'en a pas d'autre. Et s'il avait été de l'envergure d'un Kurosawa ou d'un Ray, t'en aurais surement entendu parler. Mais sa carrière a été massacrée et au final il n'y a que quelques films qui ont de la valeur. Tsui Hark a voulu l'aider à la fin de sa carrière en produisant The Swordsman mais excédé par la lenteur de Hu, il a fini par le virer et a fini le film lui même...

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Lol, la violence...

Oui, grand cinéaste mais mec sans race.

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C'est clair. Swordsman est un film assez bizarre d'ailleurs, à cheval entre plusieurs visions de cinéastes.

Oui, c'est un peu foutraque mais ça tient la route quand meme. J'aimerais bien voir la suite d'ailleurs.

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Le 2 avec Jet Li m'a pas marqué (je l'ai en dvd donc il aura droit à une deuxième vision), dans mon souvenir un honnête film de kung fu 90's, donc pas transcendant. Le 3 est nawak, gros délire de Ching Siu Tung donc réservé aux aficionados qui aiment voir des mecs taper dans des toits de maison.

Je suis client.

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