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MessagePosté: 15 Juil 2013, 13:13 
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Léo a écrit:
Mais pour ma part, Sabine Azéma, elle a l'âge qu'elle a, mais c'est quand elle veut.

Elle te préfère le corps tout fripé d'Alain !

Léo a écrit:
Et les amours plurielles, je constate que ça intéresse à peine 50% des obsédés qui ont répondu à ce questionnaire. C'est pas si démocratisé que ça, en fait.

Pas l'impression d'avoir beaucoup le choix : passer pour un hipster en citant Shortbus, passé pour un intello en citant Peindre et faire l'amour, passer pour un pédophile en citant Ken Park.

Tiens, personne a parlé du trio de Sexcrime ?


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MessagePosté: 15 Juil 2013, 13:30 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Mais t'es con!? Tu cites volontairement tous les trucs que j'ai pompés chez les autres! Méchant!

Et puis j'étais pas très sérieux hein...

Tout le monde ne peut pas être bon élève comme Tom hein!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 15 Juil 2013, 13:33 
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Ta gueule, mauvais élève. C'est moi que le prof préfère !


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MessagePosté: 15 Juil 2013, 13:36 
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Tom a écrit:
(à croire que personne ici veut se taper Azéma...)


Ou un film des Larrieu.

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N'écoutez pas Film Freak


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MessagePosté: 15 Juil 2013, 13:37 
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Oh t'abuses, il sont rafraichissants les Larrieu, malgré les quelques trucs tête à claque de leurs derniers films.


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MessagePosté: 15 Juil 2013, 13:38 
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Léo a écrit:
Il y en a plein, quand même: Spring Breakers, Kaboom, La maman et la putain, 9 semaines et demi, Vicky Cristina Barcelona, Wild Side (de Lifshitz), Savages, Happy Few, Blow Up, Y tu mama tambien, Shame, Les chansons d'amour, Les bien-aimés, La vérité nue (Egoyan), Sexcrimes (en effet), Jules et Jim, Love etc, Douches froides, Choses secrètes, Humpday, Do not disturb, In extremis (Olivier Lorsac), N'oublie pas que tu vas mourir, Crash, Complices, American Translation (Barr & Arnold), Je vous aime très beaucoup, The Blackout (Ferrara), Ma mère, Bob et Carole et Ted et Alice, Chambre à part, Sex Shop, We don't live hère anymore, Too much flesh... Fais ton choix !

Ah ou en fait c'est pas forcément des scènes de cul (Jules et Jim). Bah je sais pas, je suis loin d'avoir tout vu, et dans le reste y a pas de scènes qui m'ait hyper marqué...


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MessagePosté: 15 Juil 2013, 13:51 
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tape dans ses mains sur La Compagnie créole
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Tom a écrit:
Ta gueule, mauvais élève. C'est moi que le prof préfère !

Lèche-cul!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"


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MessagePosté: 15 Juil 2013, 14:00 
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J'ai dit quoi encore sur Frances Ha ?


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MessagePosté: 15 Juil 2013, 14:00 
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Tom a écrit:
rafraichissants


non, pas toi Tom, tu ne vas pas te mettre à employer ce genre de mots, pitié !

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MessagePosté: 15 Juil 2013, 14:02 
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Ah mais putain j'ai l'impression d'avancer dans un champ de mines avec vous deux !
Autre chose que du ciné parisiano-parisien, c'est rafraichissant, oui.


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MessagePosté: 15 Juil 2013, 14:02 
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Il y a quelque temps je m’étais amusé à répondre à un questionnaire qui reprenait la plupart de ces entrées. Je me suis permis de remettre mes réponses à la fin de ces 50 questions.

En attendant, et en respectant l’unique règle (une seule réponse permise) :


1 - Quel est votre premier émoi érotique ayant un lien avec le cinéma ?

Je vais dire Sharon Stone dans Total Recall, qui préfigure déjà bien ce que Veroheven fera d’elle deux ans plus tard.

2 - Quel est votre dernier émoi érotique ayant un lien avec le cinéma ?

La Vie d’Adèle de Kechiche, difficile de ne pas le citer ici.

3 - Quel film représente pour vous le summum de l'érotisme ?

Mulholland Drive, au sens large du terme. En matière d’érotisation de l’image, il enterre à mes yeux tout ce qui a été fait avant et ne laisse aucune chance à tout ce qui est sorti depuis.

4 - Quel film à forte teneur érotique vous a laissé de marbre ?

Le premier qui me vient est Le Dernier Tango à Paris que je trouve débandant au possible.

5 - Quel acteur/actrice possède les jambes les plus sexy ?

Angie Dickinson. Ça paraît tellement banal comme réponse mais dans Rio Bravo c’est quelque chose.

6 – Quel acteur/actrice possède la chevelure la plus sexy ?

Ici encore je vais être prévisible mais Rita Hayworth a fait jurisprudence à ce niveau-là.

7 – Si, comme dans La rose pourpre du Caire, un personnage devait sortir de l'écran et vous accompagner quelques jours avant de disparaître à jamais, qui serait-il ?

La Natalie Wood de La Fièvre dans le sang.

8 - Quelle est votre scène de pluie préférée ?

Scarlett Johansson et Jonathan Rhys-Meyer dans le champ de Match Point.

9 – Quelle musique de film choisiriez-vous pour accompagner une nuit d'amour ?

Le leitmotiv langoureux d’In the Mood for love

10 – Quel costume aimeriez-vous offrir à votre fiancé(e) ?

Heu… L’attifage de pom-pom girl portée par Maria Bello juste avant une des scènes les plus marquantes de A History of Violence ? Idéal pour se mettre en ambiance.

11 – Quel acteur/actrice porno aimeriez-vous voir dans un film traditionnel ?

Je m’en contrefous.

12 - Quelle la scène ou le film ayant le mieux stimulé votre odorat ?

A la verticale de l’été m’avait marqué par certains passages culinaires, mais ça n’a rien à voir avec la choucroute.

13 - Quelle actrice/acteur possède la plus belle poitrine/le plus beau torse ?

Y en a pleins…
Jessica Rabitt chez les meufs.
Et Ryan Gosling dans Crazy, Stupid, Love chez les mecs, ça calme.

14 – Quel acteur/actrice a les dents les plus sexy ?

Je n’en ai vraiment aucune idée, là comme ça.

15 - Vous êtes enfermé jusqu'au matin, avec le/la partenaire de jeu de votre choix, dans un musée qui a reconstitué des centaines de décors de film. Lequel choisissez-vous pour votre nuit ?

La chambre de Maud donnant sur les prairies ondoyantes des Moissons du Ciel.

16 - Quel est pour vous le dialogue le plus empreint de sensualité ?

Ce n’est pas un dialogue mais un monologue : celui d’Alma dans Persona.

17 - Quelle est votre scène de bain/douche préférée ?

Rutger Hauer et Jennifer Jason Leigh dans La Chair et le Sang.

18 – Quel film a, selon vous, su rendre avec le plus de justesse les tourments érotiques de l'adolescence ?

Je dirais bien La Vie d’Adèle quand même… tant pis si je l’ai déjà cité.

19 – Quel acteur/actrice aimeriez-vous voir jouer dans un film pornographique ?

Aucun(e) de ceux/celles que j’aime vraiment.
Pour les autres, c’est comme voulez, j’y jetterai un œil à l’occasion.

20 – Quel acteur/actrice possède le ventre le plus sexy ?

Asia Argento et son tatouage sub-pelvien.

21 – Quel(le) cinéaste ne l'ayant pas encore fait vous paraît capable de filmer une grande scène de sexe ?

Peut-être Martin Scorsese, encore qu’il me semble aujourd’hui bien au bout du rouleau.

22- Quel film et/ou quel cinéaste vous paraît le moins érotique ?

Jacques Tati, parmi d’autres. Mais lui va quand même très loin dans la dévitalisation sexuelle la plus drastique.

23 – Quel acteur/actrice a les plus belles mains ?

L’actrice rohmerienne (chacun choisira sa préférée).

24 - Quelle est la scène ou le film qui a le mieux stimulé votre goût ou votre appétit ?

Allez, disons Head On, pour les petits plats copieux que prépare l’héroïne à son amoureux.

25 - Quelle est votre comédie musicale préférée ?

Ce n’est pas forcément ma préférée (même si je l’adore), mais All That Jazz ! me semble celle ayant le plus fort potentiel érotique.

26 – Quel est votre "film avec chansons" préféré ?

Le juke-box rutilant de Casino, ça marche ? Mais encore une fois, quel rapport avec ce qui nous occupe ?

28 – De tous les films présentant un amour entre femmes, quel est votre préféré ?

Mulholland Drive, que je considère comme la plus belle et émouvante histoire d’amour du cinéma (total désaccord avec Tom, donc).

29 - De tous les films présentant un amour entre hommes, quel est votre préféré ?

Peut-être Happy Together, qui reconfigure la canonique expression éroti-sentimentale de Wong Kar-wai, avec la même sensibilité, au sein d’un couple d’hommes.

30 - Quelle est votre scène de sexe quotidien préférée ?

Mmmmm… La petite tirée ultra-rapide entre Robert De Niro et Bridget Fonda dans Jackie Brown ? Je la trouve très drôle, j’avais envie de la citer.

31 - Quelle est la scène muette entre deux amants que vous préférez ?

Dans Sur la route de Madison, lorsque Francesca, au téléphone, réajuste le col de Robert, qui à son tour pose sa main sur la sienne.

32 - Quel film vous a toujours semblé manquer d'une ou de plusieurs séquences érotiques ?

A priori aucun.

33 - Quel est pour vous les plus beau plan ou plus belle scène d'une femme ou d'un homme endormi(e) ?

Nicole Kidman dans Eyes Wide Shut.

34 – Quel acteur/actrice possède la nuque la plus sexy ?

Audrey Hepburn peut prétendre au titre sans trop de problème.

35 – Quel acteur/actrice a les plus beaux pieds ?

Je ne suis pas un fétichiste des pieds, je ne peux pas répondre.

36 – Quel acteur/actrice a su montrer son sexe de la manière la plus troublante ?

Julianne Moore dans Short Cuts. C’est toutefois moins troublant que saisissant, dans la façon dont la scène expurge tout érotisme de cette révélation.

37 - Vous prenez miraculeusement la place d'un partenaire sexuel au sein d'un film, lequel ?

Celle de Tony Curtis affalé sur le canapé, avec Marilyn Monroe allongée sur lui qui essaye de raviver la flamme de la libido.

38 - Quelle voix vous a le plus troublé(e) au cinéma ?

On va dire Lauren Bacall.

39 – Quel film traite avec le plus de justesse du tourment conjugal ?

Bergman était un seigneur dans ce domaine et le bien nommé Scènes de la vie conjugale sans doute son chef-d’œuvre.

40 - Y-a-t-il un film pornographique dont vous aimeriez découvrir le remake dans une version traditionnelle ?

Je connais pas assez.

41 – Hors scène de strip-tease, quelle scène de danse trouvez-vous la plus excitante ?

Je pourrais dire Nicole Kidman qui se trémousse devant Joaquim hoenix pour le chauffer, dans Prête à Tout. On peut dire qu’elle sait y faire.

42 – Quel acteur/actrice a la plus belle paire de fesses ?

Audrey Tautou est pas mal, il me semble.

43 – Quel acteur/actrice a le plus beau sourire ?

Ma chérie Naomi Watts.

44 - Quel film ou scène sur les amours plurielles vous a donné envie de tenter l'expérience ?

Franchement, aucun.

45 – Quelle scène d'amour vous a le plus rebuté(e) ?

Faudrait que je réfléchisse, mais là je ne vois pas.

46 - Existe-t-il un plan, une séquence ou un film qui vous excité(e) sans avoir a priori été conçu pour cela ?

Le slow de Michelle Pfeiffer et Michael Keaton dans Batman, le défi (eh oui).

47 - Quel regard caméra vous a le plus ému(e) ?

Le final de La Dolce Vita (mais ça n’a rien d’érotique).

48 – Selon vous, quel cinéaste a traité de la différence d'âge et/ou de la différence sociale en amour de la manière la plus sensible ?

Douglas Sirk en général, All that Heaven Allows en particulier.

49 - Quel réalisateur a, selon vous, le mieux réussi à filmer un acte sexuel ?

Pas facile de n’en citer qu’un ici. Je vais dire David Cronenberg quand même.

50 – Quel réalisateur considérez-vous comme le Grand Maître de l'Erotisme ?

Celui qui est aussi le plus grand cinéaste de tous les temps : Alfred Hitchcock.


Et puisque j’avais déjà répondu à un questionnaire semblable, bien plus en détails et avec des images, je me permets de le remettre ici. Je l’ai agrémenté de commentaires divers et variés sur les actrices de mon panthéon cinématographique, soyez tolérants.


1 - Quel est votre plus ancien souvenir d'émoi érotique ayant un lien avec le cinéma ?

Question difficile, je pourrais citer plusieurs béguins fondateurs. Je me rappelle par exemple avoir été durablement amoureux de la Sorsha (Joanne Whalley) de Willow, avec sa chevelure rousse comme une crinière flamboyante. Ce n’est sans doute pas le plus ancien souvenir, mais je n’étais pas très vieux quand j’ai découvert Total Recall et Sharon Stone en épouse vicieuse, trempée de sueur, qui au terme d’une partie de tennis virtuel, allume son Doug Quaid de mari. Elle me faisait un effet bœuf et il en reste aujourd’hui quelque chose, alors ce sera ma réponse.

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Le sourire coquin, les mains ligotées, l’attitude provocante : Verhoeven sait y faire, Sharon aussi.


2 - Quels films (un par décennie depuis les années 20) représentent pour vous le summum de l'érotisme ?

Mes réponses sont grevées par ma connaissance de plus en plus lacunaire du cinéma au fur et à mesure que l’on remonte dans le temps, mais ça peut donner quelque chose comme ça :

Années 30 : King Kong
Années 40 : La Féline
Années 50 : Vertigo
Années 60 : Belle de jour
Années 70 : ???
Années 80 : Blue Velvet
Années 90 : Hot Spot
Années 2000 : Mulholland Drive
Années 2010 : La Vie d’Adèle


3 - Quel acteur/quelle actrice a su vous montrer la plus belle chevelure ?

La première qui me vient est sans doute Rita Hayworth, et notamment son très fameux strip-tease ganté dans Gilda, où elle fait danser ses cheveux avec un art très consommé de l’incitation sensuelle. Sinon, même si je ne suis pas un fan de l’actrice (ni des films dans lesquels elle a joué), les chevelures lâchées de Brigitte Bardot dans les années 60, c’était quelque chose.


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Hommage à deux monstres sacrés du cinéma américain, Gene Tierney et Liz Taylor. La première a illuminé les films de Preminger, de Mankiewicz ou de Lubitsch de son exquise délicatesse. Sa merveilleuse photogénie de brune aux yeux d’amande a créé une fascination envoûtante et distante à la fois. L’aura, quoi.
La seconde n’a cessé de nourrir l’écran de sa puissance de séduction et de son rayonnement charnel. Éternelle
puppy love de porcelaine aux prunelles violettes et aux boucles brunes, au jeu d’instinct, aux ruses et aux brutalités de fauve de luxe.


4 - Les plus beaux pieds ?

N'étant pas vraiment un fétichiste des pieds, j’aurais du mal à me remémorer des exemples marquants. La seule scène qui me vient est celle du réveil original d’Amanda Langlet dans Pauline à la plage, lorsque Féodor Atkine, pris d’une soudaine impulsion, ne peut résister à l’envie d’embrasser les voûtes plantaires de la demoiselle endormie.


5 - Si tout comme dans La Rose pourpre du Caire, un personnage devait sortir de l'écran et vous accompagner quelques jours avant de disparaître à jamais, qui serait-il ?

Là encore, je pourrais citer un certain nombre de personnages. Je vais essayer de varier les réponses (passées ou à venir) et citer l’une des plus séduisantes actrices qui soient : Natalie Wood. Dans l’idéal, ce serait la jeune fille fragile et désemparée de La Fièvre dans le Sang, mais en laquelle bouillonne quelque chose d’éminemment érotique, à l’écoute de tous ses sens en éveil, qui sortirait de la fiction.

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Elle a joué chez Nicholas Ray, John Ford, Elia Kazan… Talent précoce qui s’est vite mesuré à des professionnels aussi redoutables qu’Orson Welles, Gene Tierney ou John Wayne, elle a toujours brillé de sa beauté délicate et de sa vulnérabilité, puisé dans les eaux instables de la névrose ou de l’hypersensibilité un jeu d’une intensité rare : c’est Natalie Wood.
Elle est un monument à elle seule du cinéma européen des années 60-70, et a notamment formé un couple superbe avec ce monstre d’acteur qu’est Michel Piccoli, chez Sautet. Très vite sortie de son rôle de petite fiancée de l’Europe et des conventions d’opérette, elle a imposé un érotisme ambigu, profondément moderne : c’est Romy Schneider.
Deux splendides actrices.



6 - Quelle est votre scène de pluie préférée ?

Il y en a sans doute beaucoup d’autres si on prend le temps d’y réfléchir, mais là ça me semble évident : l’étreinte humide de Scarlett Johansson et Jonathan Rhys-Meyers dans Match Point, qui rappelle que la libido de Woody Allen sait se faire communicative quand il le veut. Scarlett, ses formes affolantes, sa candeur un peu embrumée de nouvelle Marilyn, est de manière générale une bombe de séduction – pardon pour l’évidence, mais il fallait que ce soit dit dans ce questionnaire.

7 - Y a-t-il une musique de film qui saurait accompagner vos ébats amoureux ?

Je pense que le leitmotiv langoureux d’In the Mood for Love serait particulièrement indiqué, pour se caler sur le tango du désir auquel se livrent les très glamours Tony Leung et Maggie Cheung.

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Parce que Wong Kar-wai est un esthète de l’attraction sensuelle, un chorégraphe des regards, des étoffes, des gestes suggestifs, des draps moulant les corps gouvernés par l’amour. In the Mood for Love en a donné une expression magnifique, sur le mode de la concrétisation éternellement différée. 2046 a franchi un pas supplémentaire dans l’ivresse et la volupté – voir comment la belle Zhang Ziyi y est filmée, au sommet d’un Olympe féminin nourri de fétichisme et de mélancolie.


8 - Avez-vous vu dans un film un vêtement que vous aimeriez porter ou offrir ?

Je ne vois pas, et encore moins le rapport avec ce qui nous occupe ici.

9 - Existe-t-il une actrice de films pornographiques que vous aimeriez voir dans un film d'un autre genre ?

Pas particulièrement, mais peut-être parce que je ne suis pas franchement un expert en la matière.


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Deux sœurs, deux blondes, deux charmes différents. Rosanna était particulièrement délicieuse dans After Hours, où, un peu étrange, un peu névrosée, toujours fragile, elle enclenchait la folle spirale nocturne de Griffin Dunne. Patricia faisait monter la température dans True Romance, mais c’est David Lynch qui a formalisé le plus intensément son potentiel érotique, mi-épouse éteinte, mi-garce fatale.


10 - Quelle est la scène (ou le film) ayant le mieux stimulé votre odorat ?

Certains passages d’A la verticale de l’été de Tran Anh Hung flattent intensément les narines ; on a la sensation de respirer directement les fragrances les plus enivrantes.


11 - Si vous pouviez prolonger une séquence soudain interrompue, quelle porte fermée rouvririez-vous, quel rideau tiré écarteriez-vous ou quel panoramique s'esquivant vers le décor anodin, redresseriez-vous ?

J’aurais aimé voir le contre-champ du plan où la jeune ado de Prête à Tout observe, en douce, Nicole Kidman et Joaquin Phoenix en pleins ébats. Juste pour le plaisir (et l’obligation) de citer ce film, cette actrice, ce rôle, dans ce questionnaire. Un des personnages les plus extraordinairement hot que je connaisse. D’où le gif suivant…

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Reine de celluloïd des années 90, actrice d’exception, capable d’épancher une sensualité incendiaire de la façon la plus naturelle qui soit. La Suzanne de Prête à Tout fait tourner la tête de tout le monde – son mari, deux jeunes benêts, leur copine, et tout spectateur normalement constitué. Sa danse lascive devant un Joaquin Phoenix en mode mâchoire décrochée donne une bonne idée du truc. Par ailleurs, il suffit du tout premier plan et du tout dernier d’Eyes Wide Shut pour s’apercevoir que le grand Stan lui-même avait tout compris.


12 - Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer la plus belle poitrine ?

Ça se bouscule au portillon. Cette partie de l’anatomie n’étant soumise à aucun critère de perfection (petits, grands, ronds ou pointus, tous ont leur chance pourvu qu’ils s’harmonisent avec le reste du corps), les souvenirs émus s’accumulent. Je pense par exemple à la nuisette d’Uma Thurman, peu connue à l’époque, délicatement retirée dans Les Liaisons Dangereuses. Dans Mulholland Drive, les somptueux appas de la non moins sublime Laura Harring mettent Naomi Watts dans tous ses états, le souffle court et la main tremblante – on la comprend. Ailleurs encore Salma Hayek, bustée comme il faut, nous fait entrapercevoir d’irréprochables atouts dans Frida. Je pourrais continuer longtemps…
Si je m’arrête aux poitrines non dévoilées (ce n’est certes pas la question), j’aurais envie de citer les courbes parfaites de Sophia Loren ou – plus encore – celles de Janet Leigh, chez Hitchcock, Welles ou Fleischer. Et aussi la très poumonnée Jessica de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? :D J’adore le "Bong" produit par la tête de Bob Hoskins en faisant rebondir le plantureux attirail de la demoiselle animée, je suis mort de rire à chaque fois.


13 - Les plus belles dents ?

Rossy De Palma ?
Non sérieusement, je ne vois pas… Une actrice comme Nastassja Kinski tire peut-être une partie de son charme de là.


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Un grand classique, qu’il n’est certes pas très original d’évoquer ici mais sur lequel je ne peux pas faire l’impasse. Parce que Le Nom de la Rose est un de mes films de chevet, et parce que les émois de Christian Slater, novice moine, devant la sauvageonne qui s’offre à lui sont restitués par Annaud avec un équilibre parfait entre suggestion et trivialité.


14 - Vous êtes enfermé jusqu'au matin, avec le partenaire de jeu de votre choix, dans un musée berlinois qui a reconstitué des centaines de décors de films. Lequel choisissez-vous pour votre nuit ?

La chambre de Maud (Françoise Fabian), donnant sur les prairies ondoyantes des Moissons du Ciel.


15 - Quel est pour vous le mot, la phrase ou le dialogue le plus empreint de sensualité ?

Un monologue-fleuve : celui d’Alma dans Persona, qui relate les détails d’une relation physique passée avec une crudité effarante. Ce ne sont sans doute pas les mots, les répliques les plus sensuelles au sens strict, mais il se dégage de cette séquence quelque chose de profondément impudique. De manière générale, il faut rappeler à quel point Bergman pouvait se montrer érotique, et rendre hommage à la beauté de son gynécée. La ressemblance entre Bibi Andersson et Liv Ullmann (actrices très séduisantes toutes les deux), le processus de transfert qui s’opère entre elles, sont d’autant plus troublants qu’ils expriment ce qui se jouait dans la vie sentimentale de l’auteur : il quittait la première après dix ans de conjugalité pour la deuxième, avec laquelle il allait vivre longtemps. Ces deux comédiennes ont pris en charge une grande partie de la tension sexuelle qui se joue chez Bergman, mais il y en a beaucoup d’autres. Harriet Andersson et sa sensualité épanouie dans Monika, les actrices rayonnantes de Sourires d’une Nuit d’été, Gunnel Lindblom en mère avide qui séduit à tout va dans l’atmosphère moite du Silence… autant d’exemples frappants.

Si je ne m'arrête qu'à une réplique, c'est de très loin le "I want to with you… I'm in love with you", susurré par la Betty de Mulholland Drive, qui remporte la palme. Coulant de ses lèvres avec un abandon éperdu, l’aveu nous fait entendre son cœur affolé battant la chamade, ressentir sa confusion, son trouble, son émerveillement presque incrédule face au bonheur amoureux et charnel qui la submerge. Cette déclaration n’est pas qu’emprunte d’une fiévreuse sensualité, elle est surtout incroyablement romantique. Et elle me permet d’introduire la mosaïque suivante.


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J’ai mis le paquet niveau photos parce qu’elle est ma chouchoute indétrônable depuis maintenant douze ans. Son adorable minois, son charme fou, sa voix claire aux intonations mélodieuses, sa sensualité mutine et innocente à la fois ont toujours imprimé la pellicule des films dans lesquels joue la fragile comédienne australo-britannique. Mais c’est bien celui de Lynch, où sa prestation hypersexuée embrase l’écran, qui a fait de la très craquante Naomi Watts une pure actrice-fantasme (Hitchcock en aurait été dingue), et qui l’a propulsée au firmament de mon panthéon érotique personnel.

Comme le dit si bien Ewan…


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16 - Quelle est votre scène de douche préférée ?

Pas une scène de douche mais un bain : celui pris par Jennifer Jason Leigh et Rutger Hauer dans La Chair et le Sang. Pour son atmosphère embuée et la manière à la fois crue et suggestive dont Verhoeven laisse percevoir ce qui je joue entre les deux.
Comme scène de douche, je pourrais citer l’ouverture de Pulsions, où Angie Dickinson (doublée, on le sait) s’octroie un petit moment de plaisir. Ce vieux Brian est un expert des bons instants sous la douche, de toute manière – se rappeler l’entame de Carrie dans le même genre.


17 - Existe-t-il une actrice que vous aimeriez voir dans un film pornographique ?

Un certain nombre, éventuellement, pour des raisons bassement libidineuses.
Toutes les actrices que j’aime, que j’admire, qui me font chavirer, il est hors de question cependant que les vois dans un film X, j’aurais l’impression de me salir les yeux.


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Où réside l’attraction exercée par Ingrid Bergman ? Certainement pas dans une séduction offensive, un érotisme plaqué sur son visage ou véhiculé par des attitudes sulfureuses. Plutôt dans la douceur des traits, ce visage rond qui promet naturel, probité, énergie, pureté. Et bien évidemment dans l’émotion que ses héroïnes suscitent, romantiques éternelles chez Curtiz ou Hitchcock (rappelons l’interminable baiser en pointillés des Enchaînés), mais souvent victimes de longs cauchemars qui craquellent son image positive et l’emplissent d’une troublante indécision. Hérétique que je suis, je dois m’avouer beaucoup moins sensible à sa période rossellinienne.
Autre génération, et érotisme bien plus provocant chez Faye Dunaway, entrée dans l’histoire en incarnant pour Arthur Penn une Bonnie alanguie dans la torpeur du Mississipi des années 30. Impossible d’oublier sa première apparition par la fenêtre ouverte de sa chambre, toute en allures aguichantes et garanties d’abandon. Par la suite, son physique altier et l’élan vital de son énergie auront chargé d’une volcanique sensualité aussi bien ses personnages d’aventurières calculatrices que de mantes sophistiquées. Elle est de la race des ces sensitives un peu déséquilibrées, à laquelle appartient aussi une Jane Fonda.



18 - Quel film et/ou quel cinéaste vous paraît le moins érotique ?

On peut parfois être surpris par un réalisateur. Je n’aurais par exemple jamais cru Ken Loach capable de susciter l’émoi charnel jusqu’à ce que je découvre les scènes d’amour de son superbe Just a Kiss.
Mais pour répondre à la question, j’ai du mal à discerner le début d’un commencement de préoccupation érotique chez un Robert Bresson ou un Jacques Tati. Et pour faire un peu de provoc’, je trouve Le Dernier Tango à Paris, alors même qu’il en fait son sujet central, totalement débandant, froid et ultra-glauque.


19 - Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer le plus beau ventre ?

Pfiou… Asia Argento et son tatouage, bien mis en valeur dans New Rose Hotel. Ou encore, dans un tout autre genre, Hafsia Herzi lorsqu’elle se livre à une danse sensuelle à la fin de La Graine et le Mulet.


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Pour rappeler à quel point certaines actrices de l’âge d’or pouvaient rayonner de vitalité sucrée ou d’animale sensualité. Teresa Wright a prêté sa frimousse à la Charlie de L’Ombre d’un Doute ou à la Peggy des Plus Belles Années de notre Vie : l’essence même du charme pétillant, quand bien même gronde dans son jeu quelque chose de sombre et de furieux qui ne fait qu’attiser sa force de séduction.
Jennifer Jones a catalysé, dans
Duel au Soleil, toute l’énergie érotique qui gouverne le cinéma de King Vidor : fière, indomptable, sauvage. Ce qui subsiste d’enfantin dans son visage très photogénique et les courbes d’un corps juvénile, son espèce d’arrogance naturelle aussi, impriment à l’écran une présence assez ardente.


20 - Les plus belles mains ?

Je trouve les mains (de femmes) souvent très séduisantes, déployant un attrait érotique assez fort. J’aurais envie de citer certaines actrices rohmeriennes, dont le charme discret passe notamment par la gestuelle, ce qu’elles font de leurs petites mains fébriles ou troublées, la manière dont elles les passent dans leurs cheveux… : Marie Rivière, Charlotte Véry, Emmanuelle Chaulet (le genre de nanas dont on prend conscience du potentiel de séduction, de manière évidente, dans l’aventure que l’on partage avec elles le long d’un film).

21 - Quelle est la scène (ou le film) ayant le mieux stimulé votre goût ?

J’ai beaucoup de mal à me rappeler. Je me souviens de certaines scènes culinaires très appétissantes dans Head On de Fatih Akin, alors faute de mieux…


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(elle parle de moi, là)


A regarder Natalie Portman, son fin visage, sa silhouette gracile, ses gestes délicats, on se demande parfois s’il existe plus jolie actrice au monde. Toutefois je ne saurais citer, comme les précédentes comédiennes, un film où sa présence aurait quelque chose de fondamentalement érotique – encore que dans le Closer de Mike Nichols, elle offre au chanceux Clive Owen un lap assez corsé. De manière générale, dire que son charme agit est un euphémisme de compèt’.


22 - Quelle est votre comédie musicale préférée ?

Je ne vois pas très bien le rapport avec la choucroute, mais je vais évoquer le souvenir de All That Jazz ! de Bob Fosse, peut-être la plus hot à travers le mémorable numéro Air Otica et sa chorégraphie de corps dénudés qui se frôlent, s’apprivoisent, s’enlacent.


23 - Quelle est votre scène muette entre deux amants préférée ?

Les exemples sont légion. Il y en a beaucoup dans le sublimissime Sur la Route de Madison, que ce soit dans la voiture sur le chemin de terre, ou dans la maison lorsque, au téléphone, Francesca réajuste la chemise de Robert, dans un geste désinvolte qui dit tout le bonheur serein dans lequel ils baignent à cet instant.

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Pedro Almodovar, ses atmosphères transpirantes, ses ardeurs épicées, sa faculté intuitive à injecter chair, frémissements et sueur à ses sujets. De la caliente Penelope Cruz à l’affolante Elena Ayana, ses actrices peuvent se flatter d’avoir offert à la féminité certains de ses visages les plus irradiants. Et lorsqu’il filme ses personnages en ébats, Pedro sait y faire, comme dans cette très belle séquence d’En Chair et en os.


24 - Quel film vous a toujours semblé manquer d'une ou de plusieurs séquences érotiques ?

Ces films sont généralement sinon mauvais, du moins frustrants. Donc je ne les retiens pas vraiment. Les exemples qui me viennent éventuellement en tête trouvent leur beauté dans l’ellipse ou l’allusion : ce n’est ainsi pas un manque. Cependant, j’ai toujours trouvé que Spielberg ou Scorsese, peut-être par crainte mais plus probablement par désintérêt, n’ont jamais montré ce qu’ils étaient capables de faire dans ce domaine-là. J’aime tellement ces cinéastes par ailleurs que je serais curieux de les voir s’essayer à ce genre de scènes – encore que Munich donne un bout de réponse, pas forcément très convaincante d’ailleurs.


25 - Quel est pour vous le plus beau plan de femme ou d'homme endormi ?

Alice/Nicole Kidman dans Eyes Wide Shut : le masque, le drap rouge, la lumière bleutée.

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26 - Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer la plus belle nuque ?

Audrey Hepburn peut prétendre au titre sans trop de problème : son charme tout nouveau de garçonnet manqué, mais très féminin par sa grâce, sa personnalité aigüe, espiègle et radieuse, a quelque chose d’assez unique. Je ne sais pas pourquoi, mais son rayonnement juvénile me ramène souvent à son long coup de cygne, et par extension à sa nuque.

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Audrey version Anna Karénine chez Stanley Donen. Cette femme a été créée pour tester l’humanité de toutes les générations de cinéphiles qui se sont succédées depuis un demi-siècle : celui qui ne fond pas devant elle est prié de consulter d’urgence un médecin.


27 - Le plus beau sexe ?

Je ne sais pas si beau est le terme qui convient, mais comme beaucoup je n’oublierai jamais le déballage cash de Julianne Moore dans Short Cuts.


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Que dire de plus ? L’image parle d’elle-même (j’aurais pu en trouver bien d’autres) – si on tend l’oreille, on peut même entendre le miroir gémir d’allégresse. Dans Hot Spot, le petit numéro de miss Connelly face à Don Johnson, dans un registre de biche innocente mais parfaitement consciente de l’effet qu’elle produit, laisse au bord de l’apoplexie.


28 - Vous prenez miraculeusement, au sein d'un film, la place d'un potentiel partenaire sexuel : lequel ?

Elle pose la main de l’homme sur sa fesse, se colle à lui pour mieux le contrôler, le suspend à ses lèvres en ponctuant ses répliques de baisers humides. La petite ingénue devient, le temps d’une scène très chaude, cette authentique bombshell qui met la pellicule en feu, fait de son bout d’essai un corps-à-corps brûlant dont le magnétisme intransitif et l’intensité érotique rendent folle toute l’équipe de casting. N’importe quel amoureux du cinéma aura reconnu la fameuse audition de Mulholland Drive. Je donnerais beaucoup pour me substituer à Woody et me faire allumer par Betty, sa liquéfiante partenaire, mais je risquerais de perdre la tête et de ne plus la retrouver.
Cependant, puisque je cite bien trop souvent ce film (désolé), je vais choisir de m’arrêter sur un autre, sans doute pas très original car très ancré dans l’imaginaire collectif, et relevant du fantasme ultime dans la mesure où il implique rien moins que le plus grand sex-symbol de tous les temps. Ça se passe dans Certains l’aiment chaud. Sur le canapé, Marilyn Monroe, toute en ingénuité incendiaire, essaie de raviver la libido (faussement) éteinte de Tony Curtis, par une savante batterie de préliminaires. Billy Wilder déguise en gag innocent une scène des plus voluptueuses, et nous rappelle que le désir fait tourner le monde. Avoir été à la ville l’époux de Janet Leigh est déjà une sacrée veine (leur fille pourrait aussi être citée dans ce questionnaire, au passage), alors je pense que, juste le temps d’une séquence, Tony pourrait me céder sa place et me laisser goûter à la bouche de la capiteuse Sugar Kane.


29 - Quelle voix vous a le plus troublé au cinéma ?

Le célèbre regard "dessous fuyant" de Lauren Bacall, sa manière d’allumer une cigarette, sont particulièrement mis en valeur par le timbre caressant de sa voix. Dans un tout autre registre, je trouve la voix rauque de Claudia Cardinale aussi ensorcelante que son physique. Même catégorie : celle de Scarlett Johansson, enivrante. Les susurrements de chatte de Jennifer Tilly font aussi leur effet… Il y a beaucoup de voix qui me troublent, c’est un élément fondamental de la séduction.


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Claudia Cardinale, c’est donc une voix, mais c’est aussi une beauté sculpturale, une présence et un rayonnement à se damner. La plus belle Italienne de Tunis (la plus belle Italienne tout court ?) est de ces déesses de l’écran qui font trépigner d’impatience chaque fois qu’elle disparaît de l’image, y compris lorsque ceux qui la font attendre s’appellent Visconti ou Fellini. Chez Leone, son bain à bulles, son étreinte avec Henry Fonda, sa traversée du désert devant les travailleurs assoiffés sont autant d’instants whalala.


30 - Y a-t-il un film classé X, dont vous aimeriez découvrir le remake sans aucune scène pornographique ?

Je ne vois pas, je ne m’y connais pas assez. Mais a priori j’aurais envie de répondre qu’un tel film n’existe pas.


31 - Quelle actrice ou quel acteur a su vous montrer les plus belles fesses ?

Difficile à dire. Je me souviens notamment que Bernadette Lafont dans La Maman et la Putain, au-delà de son full frontal, est particulièrement... appétissante. Côté messieurs, George Clooney n’a pas à se plaindre de lui-même dans Solaris.


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Parce que l’érotisme peut prendre des chemins moins évidents, plus troubles, et qu’il implique aussi de se poser la question : si je retournais ma cuti, quels mâles me feraient de l’effet ? En voici quelques-uns parmi d’autres, acteurs de classe et de charisme devant lesquels je me dis régulièrement "ah, il est quand même sacrément beau, ce con." George Clooney, sa désinvolture à la Cary Grant, Montgomery Clift, son regard magnétique, Viggo Mortensen, sa douceur vénéneuse, Mark Ruffalo, sa séduction latine et décontractée (il faudrait que je mate I don’t live here anymore d’ailleurs, vu sa partenaire). J’adore ces mecs-là, leur présence, la sympathie qu’ils m’inspirent, l’évidence avec lesquelles ils imposent une idée très saine de la virilité.

32 - Le plus beau sourire ?

Le septième art, un sourire (féminin) : l’association est tellement canonique. J’aurais envie de dire que c’est pour ça que je vais au cinéma, alors un sourire… il y en a des dizaines ! Je ne peux pas faire autrement que citer des héroïnes de mon panthéon, parmi celles qui ont su m’émouvoir au point de m’éprendre d’elles. Je vais m’arrêter à cinq, sinon je m’engage dans une liste sans fin. Au risque de passer pour un monomaniaque, je dirai donc que je suis amoureux pour la vie du sourire ensoleillé de la douce Betty/Naomi Watts, mais aussi de la dynamique Lindsay/Mary Elizabeth Mastrantonio, de la névrosée Mabel/Gena Rowlands, de la féline Selina/Michelle Pfeiffer ou encore de la fragile Delphine/Marie Rivière qui illumine la fin du Rayon Vert.


33- Existe-t-il un plan, une séquence ou un film qui aient réussi à vous émoustiller sans avoir à priori été conçus à cet effet ?

Un certain nombre, probablement. Celui qui me vient en premier est la séquence du bal masqué dans Batman, le Défi, lorsque Selina et Bruce dansent et flirtent avec un abandon mêlé de désarroi et de fêlure. Je trouve Michelle Pfeiffer proprement affriolante à cet instant. Mais je la trouve affriolante durant tout le film (une des grandes souveraines de mon paysage psycho-érotique).


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Elle a enchanté de sa présence gracieuse les films de De Palma, Scorsese, Miller et bien d’autres. Michelle Pfeiffer c’est un visage délicat, de beaux yeux céruléens, une élégance olympienne. C’est aussi et surtout, pour moi, la Catwoman de Burton, Musidora moderne qui miaule, ondule, affole tout son petit monde, et impose un sex-appeal qui se nourrit de détresse et d’humanité blessée.


34 - Quelle actrice ou quel acteur aimeriez-vous voir grimé en l'autre sexe ?

Là comme ça, je ne vois pas. Je trouve Sigourney Weaver et Jude Law, pour ne citer qu’eux, tout deux très séduisants dans leur beauté androgyne, c’est tout ce que je peux dire. Mais je ne réponds pas vraiment à la question.


35 - Quel regard-caméra vous a le plus ému ?

Je vais en citer deux parmi d’autres, qui ont en commun d’être italiens. Le premier est celui de la jeune fille blonde qui clôture La Dolce Vita, lorsqu’un monstre échoué sur la plage vient d’être découvert et que Mastroianni s’aperçoit de la présence de cette adolescente. Elle le regarde en souriant, et tourne doucement son visage vers le spectateur, fraîche, jolie, innocente. Fondu au noir. Le second est celui de Giovanna Mezzogiorno à la fin de Vincere : se lit dans ses yeux toute la détresse, et en même temps la fierté et l’honneur irréductibles, d’une femme sacrifiée par la folie du régime fasciste. Mais l’un comme l’autre n’ont aucun rapport avec notre sujet.


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Les deux anges ô combien sexy et émoustillantes de Mulholland Drive, grandes icônes érotiques du cinéma contemporain. J’ai déjà accouché d’écrits démesurément longs sur la suavité de ce film, sur l’osmose de ce couple enivrant, sur cette relation combustible et émerveillée, mais comment l’éluder ici ? On savait Lynch expert en la matière (Blue Velvet ou Lost Highway ont imposé quelques standards), mais avec Betty, la blonde fondante, et Rita, la brune pulpeuse, il s’est surpassé et a tué toute la concurrence passée et à venir.

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Car le ballet torride exécuté par ces deux canons de beauté touche au sublime lors d’une troublante nuit d’amour, dont la sensualité épidermique fait grimper le mercure comme dans une étuve. Surchauffées par un désir ardent, les jeunes femmes immortalisent au lit leur idylle saphique, dans une fournaise d’étreintes moites et de baisers glissants, une extase de caresses fébriles et de mots tendres soupirés dans l’abandon langoureux au plaisir… Leurs peaux satinées s’effleurent, leurs corps enfiévrés se découvrent et s’épousent, le raz-de-marée du sentiment les emporte dans la prise de conscience soudaine de ce qu’elles éprouvent l’une pour l’autre. C’est le double effet bang-bang : en plus d’affoler tous les compteurs de volupté, cette scène bouleverse par son lyrisme et sa puissance émotionnelle. Les grisantes bouffées de chaleur qu’elle provoque naissent pourtant d’un contenu très soft, presque pudique (nudité parcimonieuse et elliptique des actrices, images esquivant l’acte sexuel en lui-même). L’érotisme, le vrai, c’est
ça : depuis, aucune autre proposition ne lui arrive à la cheville dans ce domaine.

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36 - Quel réalisateur est selon vous le mieux parvenu à filmer l'acte sexuel (hors films pornographiques) ?

Je serais en peine de citer un seul nom. J’ai déjà évoqué la plupart dans mes exemples précédents. Il en reste : David Cronenberg par exemple, qui est parvenu à trouver le point de rencontre parfait entre réalisme organique et abandon sensuel. Dans un tout autre genre, Luis Buñuel est un grand cinéaste érotique, ayant réussi à formaliser le sujet dans sa soustraction permanente, dans l’expression du désir frustré et des différentes formes de fétichisme ou de fantasmes obsessionnels.
Un autre film doit également être cité ici : il s’agit bien évidemment de La Vie d’Adèle. Abdellatif Kechiche y franchit une étape inédite dans la représentation de l’amour physique, impose la beauté et l’évidence de la chimie sexuelle entre deux corps avec une frontalité qui, miraculeusement, évite toute obscénité. Ce qui se produit dans les grandes scènes de lit entre Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux, l’accord profond entre les deux jeunes amantes, l’étendue de leur affinité dans le partage du don de soi et l’offrande de leur plaisir, tout cela relève d’une conjonction de talent, d’audace et d’abandon qui marquera à coup sûr une date nouvelle dans l’érotisme cinématographique.


37 - Est-ce le même que celui que vous considérez comme le plus grand maître en érotisme ?

Non, à mes yeux c’est probablement Alfred Hitchcock. Il est le cinéaste ayant porté l’érotisme à sa dimension la plus charnelle et la plus cérébrale à la fois, en transcendant toujours l’allusion, en en faisant partie intégrante de la puissance de séduction vénéneuse et glamour de ses films. Les films d’Hitchcock sont, pour beaucoup, travaillés par la force souterraine de la pulsion érotique, et sa mise en images a toujours rendu compte de cette tension. C’est d’ailleurs sans doute en partie ce qui explique sa popularité si pérenne d’une part, et l’attention inépuisable que lui portent théoriciens et analystes, friands d’exégèse, d’autre part. La blonde hitchcockienne, c’est plus qu’un programme, c’est un mythe.


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Et pour illustrer la substantifique moelle de l’érotisme hitchcockien, quoi de mieux que l’image de l’une de ses égéries (la divine Grace Kelly), embrassant l’un de ses acteurs fétiches (l’immense James Stewart) dans l’un de ses chefs-d’œuvre (Fenêtre sur Cour) ? Jeffrey est immobilisé dans son fauteuil, une jambe plâtrée, endormi. Sa petite amie Lisa, comme sortie d’un merveilleux rêve, vient déposer un baiser sur ses lèvres, dans un flouté floconneux qui recèle mille promesses. L’art d’évoquer beaucoup en en montrant le moins possible : une certaine idée de l’érotisme, l’une des saintes maximes de la philosophie hitchcockienne.


Voilà, c’est la fin. J’aurais pu citer beaucoup d’autres films, d’autres scènes, d’autres actrices. Je pense en vrac à Jean Peters et son visage de petit chat sauvage, au Narcisse Noir et ses sœurs chamboulées par les éléments, à Jean Simmons dans le même film, à la belle Paulette Goddard (notamment chez Chaplin), aux superbes actrices de Chabrol (de Stéphane Audan à Emmanuelle Béart, sa caméra a su exploiter pas mal de choses), à la spectaculaire Halle Berry, peu farouche dans Monster’s Ball, au début d’Hiroshima mon amour avec ses enlacements primitifs (Tu me tues, tu me fais du bien), au trio de succubes assoiffées (de sang, mais pas que) dans le Dracula de Coppola…

Bref, je pourrais poursuivre longtemps, mais je pense avoir cité l’essentiel de "mon" érotisme cinématographique personnel. Comme le disait Truffaut, "le cinéma est l’art de faire faire de jolies choses à de jolies femmes."

T'as bien raison, François.


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Dernière édition par Stark le 15 Juil 2013, 14:36, édité 5 fois.

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Tom a écrit:
i].

Tiens, personne a parlé du trio de Sexcrime ?


personne ne m'a lu, donc.


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MessagePosté: 15 Juil 2013, 14:14 
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Léo a écrit:
Erratum: c'est cinégirl qui a cité Sexcrimes comme film représentant le summum de l'érotisme. MrDegryse, lui, prendrait bien la place de l'acteur de Sex Intentions.


donc personne ne me lit, je vous déteste


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MessagePosté: 15 Juil 2013, 14:19 
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
Messages: 24046
ça n'existe pas comme mot Sexcrimes aussi

(quel titre fabuleux)


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MessagePosté: 15 Juil 2013, 14:19 
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Léo a écrit:
Stark, ta réponse 29 est incomplète (manque "hommes" j'imagine).


Bien sûr ; j'avais corrigé.


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