Allez, je m'y colle, en images et en commentaires...
Un film -
La trilogie Star Wars
Sans doute le socle catalyseur de mon amour pour le septième art : ces trois films ont pour moi une valeur sentimentale absolument inestimable.
Une histoire d'amour -
Betty/Diane et Rita/Camilla dans Mulholland Drive
Des sommets de douceur et de tendresse émerveillées, deux filles fragiles et adorables dont je tombe moi-même amoureux, une relation délicate qui magnifie la sororité et l'euphorie des "premières fois". Puis la douleur insoutenable de la perte et de l'abandon, stigmatisation de l'indicible mal-être du sentiment non partagé. En dialogue constant, les deux segments dessinent le désir désespérément romantique d'un être blessé qui, en mourant, concrétise en songe toute l'affection qu'elle aurait voulu donner à la femme de ses rêves. Sublime catharsis, explorant avec une sensibilité déchirante toutes les manifestations du sentiment amoureux.
Un sourire -
Laura Palmer à la fin de Twin Peaks
Pour la délivrance au bout du chemin de croix, et parce que les larmes qui coulent sur les joues de cette magnifique héroïne, retrouvant l'ange qui l'avait abandonnée, sont aussi les nôtres.
Un regard -
Noodles à la fin d'Il était une fois en Amérique
Inoubliable. La fresque monumentale de Leone, fable mélancolique sur le rêve américain à travers l'histoire d'une amitié trahie et d'un destin tragique, revêt à son terme des accents proustiens : cette histoire n'était peut-être que la rêverie opiacée son héros, réinventant la nostalgie du temps perdu. "
Je me suis couché tôt"...
Un acteur -
James Stewart
Une filmographie absolument extraordinaire regroupant les plus grands films de Capra, Hitchcock, Ford, Lubitsch, Mann et bien d'autres, une personnalité profondément attachante de plus en plus travaillée par des forces ambigües, inquiétantes, troublantes, une subtilité de jeu qui se redécouvre à chaque film, et une capacité d'empathie qui ne trouve peut-être pas aucun égal dans l'histoire hollywoodienne.
Une actrice -
Naomi Watts
Ma grande chouchoute depuis la découverte sismique d’il y a maintenant six ans et demi (eh oui, je suis fidèle). J'adore tout chez cette nana, depuis la profonde vulnérabilité qu'elle dégage jusqu'à la sensibilité exceptionnelle de sa palette, en passant bien sûr par son charme mutin délicieusement craquant, qui m'affole au plus haut point. Et puis, mine de rien, elle se construit petit à petit une filmo très respectable.
Un début -
Apocalypse Now
Ouverture-transe sur le
The End des Doors, où l'on pénètre d'emblée dans la psyché du personnage de Martin Sheen, reflet halluciné de l'inconscient collectif américain. Dans un étourdissant ballet de fondus enchaînés, une plage tropicale figée dans une moiteur ambrée, des hélicoptères bourdonnant comme des frelons de la mort, la tête d'une statue khmère, le bouquet de flammes des palmiers napalmés. Fantasmagorie visionnaire.
Une fin -
Le Nouveau Monde
Ce sorcier de Terrence Malick parvient, en un enchaînement opératique de plans sublimes, à faire ressentir les bruissements puissants et l'ordre secret du monde qui nous entoure. Au son extatique des notes wagnériennes, le parcours de son héroïne semble se fondre dans un éden mystique, un lieu au-delà des mots mais qui, pourtant, prend pleinement vie à travers le souffle d’images intensément lyriques.
Un coup de théâtre -
Usual Suspects
La révélation de l'identité de Keyser Söze. Un classique, mais ça m'a tellement laissé sur le cul que c'est le premier qui me vient ici. Comme souvent dans ce genre de cas, il vaut également pour le plaisir de la deuxième vision, du démêlage des fils et de l'écheveau génialement tissé par son scénariste-mathématicien.
Un générique -
Casino
Flammes stylisées, néons rutilants et lumières aveuglantes se mêlent sur la Passion de Saint-Mathieu de Bach. Orchestré par le grand Saul Bass, ce générique annonce d'emblée, par sa flamboyance, la couleur du chef-d'oeuvre de Scorsese : bienvenue en enfer.
Une scène clé -
La résurrection dans Abyss
Un véritable miracle, au sens propre comme au sens figuré, que cet inoubliable morceau d'émotion pure et viscérale, où la vie est arrachée à la mort par la force des mots, de la foi et de l'amour. C'est sans conteste l'une des scènes les plus intenses du cinéma pour moi, qui me fait fondre en larmes à chaque coup, à l'instar de la bande d'amis fusionnant émotionnellement à l'écran.
Un plaisir coupable -
Twister
Je prends un énorme pied devant certains navets qui tiennent plus du parc d'attractions que du cinéma, par exemple devant ce gros blockbuster pachydermique de Jan De Bont. Quelque chose de la stimulation gamine et régréssive que j'assume totalement.
Une révélation -
"Je suis ton père" dans L'Empire contre-attaque
Un autre incontournable, évidemment. A côté, les meilleurs coups de théâtre inventés par les plus brillants scénaristes font office de tours de passe-passe juste amusants. C'est l'un des pics de la saga, l'un de ses moteurs dramatiques aussi.
Un gag -
Le réveil récurrent d’Un jour sans fin
Encore une fois, j'adore.
Un jour sans fin, c'est un peu la Rolls Royce du comique de répétition. Comment, après ce film, écouter sans s'esclaffer le chant traînant de Sonny and Cher, symbolisant à jamais le calvaire du pauvre Phil ?
I got you babe... "
Debout, les campeurs, et haut les coeurs !!!"
Un fou rire -
Tout Spinal Tap
Difficile de choisir, pour cette catégorie (comme pour la précédente). Reste que le rockumentaire culte de Rob Reiner me vaut des crampes aux zygomatiques à chaque vision. L'ampli qui va jusqu'à 11, les effets scéniques foirés, les querelles d'ego, les musiciens qui se perdent backstage... ce film est une véritable anthologie de délire hilarant.
Un film malade :
Gangs of New York
Une fois de plus, on pourrait citer pas mal de titres dans cette catégorie. Le cru Scorsese 2002 me semble assez symptomatique, distillant un souffle, une ampleur constamment court-circuités par un montage qu'on devine charcuté (la dernière demi-heure, très bizarrement torchée) et des contraintes commerciales (la romance à deux balles) qu'on subodore assez facilement. Il y a là une sorte de beauté qui cherche à s'épanouir mais qui est tuée dans l'oeuf, un côté film-monstre franchement déséquilibré.
Un rêve -
Celui de Scottie dans Vertigo
Scène-clé de l'inégalable thriller romantico-nécrophile d'Hitchcock, qui innerve profondément sa logique interne et dont la composition esthétique complexe, très stylisée, continuent à chaque vision de me fasciner. Motifs de la spirale, visions inquiétantes et funèbres, sentiment de chute, de vertige...
Une mort -
Batty dans Blade Runner
Très grand moment de tristesse et de lyrisme : le réplicant, se sentant partir, s'assoit, après lui avoir sauvé la vie, face à l'homme chargé de le tuer. Se découvrant poète, il improvise quelques vers d'une stupéfiante beauté, se laisse mourir, et lâche la colombe qu'il tenait depuis le début dans sa main. C'est avec ce genre de scène que
Blade Runner est devenu un de mes films préférés.
Une rencontre d'acteur -
Al Pacino/Robert De Niro dans Heat
Comme presque tout le monde, non ? Pur fantasme cinéphile que cette rencontre longtemps désirée entre les deux plus grands acteurs de leur génération, mise en scène avec autant d'intelligence que d'humilité par un Michael Mann refusant de les associer ensemble dans un plan qui aurait été historique. En cohérence avec le motif d'opposition du film, le dialogue est intégralement en champ/contrechamp. Et il tient toutes ses promesses.
Une scène d'amour -
Betty et Rita dans Mulholland Drive
"
I'm in love with you" : LA scène d'amour définitive pour moi. Les deux jeunes femmes, embrasées par un désir ardent, s’enivrent de tendres caresses et de voluptueux baisers. Un moment sublime de sentimentalité pure, de sensualité brûlante, d'intimité frémissante, d'abandon intensément partagé, qui porte l'érotisme à un niveau d'émotion, de félicité et de lyrisme sans pareil. La fièvre et la conviction de Naomi Watts et Laura Harring, bombes incandescentes, incendient la pellicule.
Une réplique - "
Rosebud" dans
Citizen Kane
Parce que ce mot-sésame représente tout ce que le cinéma peut susciter de fascination magnétique. La façon dont Kane/Welles prononce ce "
Rosebud" en expirant, et le fait qu'il lance ainsi la plus extraordinaire enquête rétrospective de l'histoire du cinéma, me font frissonner.
Un plan séquence -
L'ouverture de La Soif du Mal
Le mètre-étalon du plan-séquence, rigoureux dans la démesure, fondamental sur le plan dramaturgique, sous-tendant le film entier au niveau de la dialectique (on y passe la frontière mexicano-américaine comme l'intrigue naviguera ensuite dans les eaux troubles du conflit crime/loi). Ouverture en gros plan sur la minuterie, fermeture cinq minutes plus tard sur son explosion.
Un plan tout court -
Le fœtus astral dans 2001 : l'Odyssée de l'espace
Achèvement en beauté du film-trip de Kubrick, qui a fait beaucoup glosé sur sa signification profonde (sous-texte nietzschéen ? délire sous LSD ? manifeste formaliste pur ? concept expérimental ?) Au fond, peu importe : la vision de ce foetus planétaire sur les notes de Strauss, incarnation nouvelle de l'astronaute emporté dans un vertigineux saut spatio-temporel, délivre un pouvoir de fascination incomparable.
Un choc plastique en couleurs -
Barry Lyndon
Encore Kubrick, avec le film plastique par excellence, celui il semble vouloir rivaliser avec les plus grands peintres du Siècle des Lumières. Chaque plan est un tableau de maître, la composition du moindre cadre témoigne d'un souci de perfection qui défie l'imagination, la moindre lumière est sculptée avec une méticulosité d'orfèvre. Là, le génie de Kubrick intervient : ce qui pourrait n'être qu'enluminures poussiéreuses vibre, respire et palpite au rythme de l'histoire racontée.
Un choc plastique en N&B -
La Nuit du Chasseur
Cette
Nuit du Chasseur est une splendeur qui dépasse l'entendement, une poème qui file à travers la nuit des temps et retrouve la permanence et la pureté des contes immémoriaux. Elle est au cinéma parlant ce que
L’aurore est au muet. Les ciselures du chef-op' Stanley Cortez, puisant dans le scintillement des rivières et la clarté des étoiles un expressionnisme onirique, sont indissociables de son extraordinaire pouvoir de fascination.
Un choc tout court -
Sur la Route de Madison
Evidemment le film aurait sa place au registre "histoire d'amour"... Mais celle-ci était déjà prise, et puisque la rencontre bouleversante entre Francesca et Robert fait partie de celles, rares, qui ravagent les coeurs et font chavirer les sensibilités, je la mets ici. Choc, en effet, car la justesse et l'acuité avec laquelle cette oeuvre creuse et chamboule en profondeur les notions si universelles du destin, du choix de vie, de l'immanence, de la mémoire, a de quoi changer le regard.
Un artiste sous-estimé –
Paul Verhoeven
Bien sûr, tout est question de point de vue, et le cinéaste de
Total Recall et de
Starship Troopers possède un cercle d’admirateurs assez large, que ce soit parmi le public ou la critique. Mais, il me semble que Paulo n’a pas toujours eu (et n’a toujours pas aujourd’hui) la reconnaissance qu’il mérite. L’acuité iconoclaste de son regard, sa maîtrise, la force avec lequel il sonde des zones que peut d’autres aiment sonder, tout cela en fait un cinéaste majeur. Son dernier
Black book prouve qu’il est toujours au sommet.
Un artiste sur-estimé –
Darren Aronofsky
La catégorie où il ne faut pas trop éléver la voix pour ne pas subir l’ire des défensueurs de ceux que l’on cite. Le gars Darren, je l’aimais bien quand il faisait
Pi, son premier film et son plus réussi, de loin, à mes yeux. La suite sombre pour moi dans une esbroufe des plus déplaisantes, parfaitement symptomatique de la vacuité frimeuse que je ne supporte plus chez cette jeune génération formatée à l’esthtisme toc et aux vélléités fumeuses.
Requiem for a dream était franchement moyen,
The fountain est un authentique navet. J’ai dit, j’assume, je me casse vite fait.
Un traumatisme -
Ordet
Le mot est peut-être un peu fort, mais il rend un hommage mérité à la façon dont Carl Dreyer parvient à interpeller les questionnements fondamentaux de la foi et de l'existence d'une puissance supérieure, capable de nous faire transcender le malheur et l'affliction. Infusé par une grâce frémissante, une incroyable tangibilité des êtres et des choses, et même un humour parfois truculent, le film, par sa rigueur absolue, se permet in fine une scène dont l'audace n'égale que la puissance - traumatique, donc.
Un gâchis –
John McTiernan
Ce réalisateur était l’un des plus brillants représentants du cinéma d’action américain, ses deux volets
Die Hard, ainsi que
Predator ou
A la poursuite d’Octobre rouge, sont pour moi des objets de culte. Aujourd’hui, après une série de films assez calamiteux, il est en taule pour une obscure histoire d’écoute téléphonique. Ce que j’appelle un bien beau gâchis.
Un film français -
La règle du jeu
Sans doute le film le plus célèbre et admiré du cinéma français - statut qu'il mérite complètement à mes yeux. Il y a dans l'universalité à la fois humaniste et satirique de la peinture de moeurs, dans le brio époustouflant de la forme, la verve incroyable de l'interprétation, la virtuosité du mélange des genres, quelque chose du "cinéma absolu" que pratiquement personne n'est parvenu à égaler depuis soixante-dix ans. Ce film est une gigantesque montagne.
Deux réalisateurs -
R.I.P. :
Stanley Kubrick
Citer ce géant fait sans doute cliché, mais peu de réalisateurs ont atteint de telles cimes dans la mise à nu des angoisses, des erreurs et des ambitions humaines. Une oeuvre peu prolifique mais monumentale, qui a su explorer tous les genres et conjuguer toutes les exigences formelles, dramatiques et philosophiques avec une rigueur inégalée.
Actif :
Gus Van Sant
Une sensibilité unique dans le paysage cinématographique mondial, une capacité assez miraculeuse à concilier impératifs hollywoodiens et exigeance artistique, un regard unique et profondément empathique sur le mystère et les fragilités des êtres, et rien moins que la plus grande proposition du cinéma contemporain : sa tétralogie
Gerry/Elephant/Last days/Paranoid Park témoigne d'une cohérence, d'une profondeur et d'une puissance sans égales.
Une découverte récente -
Hafsia Herzi
Kechiche avait déjà révélé Sara Forestier dans
L'esquive, il fait au moins aussi fort avec cette jeune actrice à l'énergie stupéfiante, mélange incroyable d'impétuosité méditerranéenne et de générosité pagnolienne, qui semble tout donner à la caméra jusqu'à une scène de danse finale sacrificielle. Espérons que la suite de sa carrière soit à l'avenant.
Un fantasme -
Michelle Pfeiffer dans Batman, le Défi
A marquer d'une pierre blanche dans mon inconscient (et dans mon conscient !) de cinéphile. Envoûtante créature féline bardée de cuir verni noir, Michelle, bien loin de se contenter de jouer de son charme physique considérable, confère une humanité contrastée à son incarnation de Musidora moderne. Toute en miaulements affriolants et mouvements étirés, la comédienne exécute le numéro le plus sensuel et désirable qui soit.
Un baiser - Roger et Eve dans La Mort aux trousses
Parce que c'est l'une des scènes où Hitchcock manifeste de la façon la plus éclatante son goût des cadrages sensuels, des étreintes passionnées, et où il témoigne le mieux de l’intensité dramatique très expressive qui afait dire qu'il filmait les scènes d'amour comme des scènes de meurtre. Et parce qu'Eva Marie Saint, avec sa blondeur virginale subtilement perverse, est magnifiquement filmée.
Une bande son -
Il était une fois dans l’Ouest
L'image était sans doute dispensable pour cette catégorie, mais le film est tellement magnifique... Pas grand chose dire, à propos de sa B.O., qui ne paraîtra redondant : l'immense Ennio Morricone, totalement en phase avec la tonalité élégiaque de son réalisateur, combine ses ambitions expérimentales avec une expressivité lyrique hors du commun. On ne peut penser aux images du film sans les faire coïncider avec la musique qui les accompagne - stridences d'harmonica en suspension dans l'air du désert, choeur féminin suivant le regard de Jill/Claudia sur les chemins de fer en construction...
Un somnifère -
Un film de Robert Bresson, par exemple L'Argent
Il y en a d'autres, évidemment... Là encore, je n'en dirai pas beaucoup, tout simplement parce que je n'en ai rien à en dire, si ce n'est que je me suis vraiment battu pour vois ce film jusqu'au bout. Austérité absolue, inexistence des personnages, absence totale de chair dramatique... Je me sens très, très éloigné des préoccupations de Bresson (que n'ai toujours pas captées, d'ailleurs).
Un frisson -
Le Projet Blair Witch
Davantage qu'un frisson, une paralysie absolue d'une heure et demie qui m'a semblé une éternité tant le calvaire des trois héros m'a été éprouvant. Pour moi,
Le projet Blair witch atteint le degré ultime de la terreur par le simple minimalisme de son dispositif, par sa volonté impitoyable de ne rien montrer pour laisser vagabonder l'imagination et par la façon dont il titille les hantises les plus primaires - la forêt hantée, la nuit, l'inconnu, l'inexplicable envahissant peu à peu le quotidien le plus familier. Jamais je n'ai connu ni ne connaitrai une telle frousse dans une salle obscure.
Un monstre -
Hannibal Lecter
Il y en d'autres, bien sûr, mais Hannibal (et sa muselière, idée délicieusement effroyable) fait partie des plus mémorables, parce que sa monstruosité est constamment associée à l'intelligence la plus aigue, au raffinement le plus subtil, et à un pouvoir de séduction qui trouble tous les repères. L'interprétation flamboyante et hypnotique d'Anthony Hopkins, face à une Jodie Foster butée et silencieuse, tout aussi admirable, a fait date.
Un torrent de larmes -
Le Silencio dans Mulholland Drive
Encore une fois, je reviens à
Mulholland Drive, et à cette scène dont je ne me lasse jamais de chanter les louanges. Le film entier me vaut un torrent de larmes, mais la séquence centrale du Silencio, formule canonique de tous les enjeux dramatiques, narratifs et conceptuels du film, en exprime peut-être le plus intensément le pathos incarné et bouleversant. Beauté(s) tragique(s), traversée des apparences, toute-puissance des affects, déploration déchirante d'un amour perdu ("
Llorando por to amor")... Tout le film est là. Les larmes irrépressibles des héroïnes en attestent : la vraie nature de ce film, c'est l'émotion absolue.