J'aime bien ta liste aussi, passiondesflevrs.
Quelques +1 :
Il était une fois en Amérique en "film" : une certaine forme d'évidence.
Le début de
Persona : incroyable manifeste esthétique qui sous-tend le film entier.
La scène-clé de
Vertigo : à la fois troublante, inquiétante, très triste.
La mort de Laura dans
Twin Peaks : sublimissime, presque saint-sulipicienne, mariage fulgurant de fureur et de grâce. Sans doute une des plus fortes scènes tournées par Lynch.
Le fou rire de
This is spinal tap : absolument hilarant, en effet. La gueule ahurie des chanteurs qui hallucinent...
La scène d'amour de
Mulholland Drive : parce qu'aucune scène d'amour n'existe à côté, tout simplement.
Le choc plastique de
L'aurore : parce que Murnau enterre le cinéma avant même que le parlant n'aparaisse.
Le frisson de
Rosemary's baby : le genre de scène qui fait bien flipper, en effet. Avec les mots psalmodiés qu'on entend à travers le mur, avec le regard de la fin. Brrrrr...
Ordet en "torrent de larmes" : parce que là, Dreyer touche vraiment du doigt les notions les plus absolues et fondamentales de notre rapport au monde, aux autres, à l'invisible...
Et deux -1 (commentaires très succints) :
Bresson, c'est austère et chiant.
Dardenne (souvent considéré comme les fils spirituels des précédents, tiens donc...), c'est pas surestimé, c'est émouvant et incarné.