Forum de FilmDeCulte

Le Premier jour du reste de ta vie, ou cinq jours décisifs dans la vie d'une famille de cinq personnes, cinq jours plus importants que d'autres où plus rien ne sera jamais pareil le lendemain.

Rémi Bezançon ou l'exemple même du réalisateur de films populaires qui rassemble large mais qui le fait tellement bien qu'il y a rien à redire.
Je craignais le côté 5x2, et pour une fois le chapitrage n'est pas lourdingue, et en plus super classe. Je craignais aussi le côté Crazy (même acteur, Marc-André Grondin), mais même si parfois ça sent le clippage juke box ça colle à tous les coups grâce à un casting parfait.
Jacques Gamblin, superbe de sensibilité en père effacé. La trop rare Zabou Breitman, fantastique en mère protectrice. Une nouvelle facette de Deborah François idéale en pleine crise ado. Grondin, pas mal en ado zombie. Pio Marmaï, une révélation qui promet beaucoup en aîné à la rage rentrée, et alternative évidente au Magimel/Cornillac/Dujardin pour bientôt.

Les pètes-couilles reprocheront au film d'être irrésistiblement bon et de plaire à tout le monde là où il aurait pu se contenter de filmer des caillous et des solos de clavecin, autrement au titre de long runner de l'été, une famille formidable qui mérite beaucoup et un cinéaste qui continue d'enterrer Klapisch.
5/6

C'est pas DPSR qui a écrit ça, c'est pas possible. Ou alors c'est du second degré.[/quote]

Réac mais sensible quoi.

[/quote]

Et bah Pïo il va l'enterrer le Romain. D'ailleurs il est déjà temps qu'il tourne à poil chez Tony Gatlif.

En tout cas la BA est totalement moisie. Avec ses dialogues forcés et ses situations ridicules, tout a l'air horriblement cliché et bas de plafond. Surpris de lire donc un avis aussi positif.

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CroqAnimement votre

Raaaagh non commence pas à les opposer, merde !

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I think we're gonna need a helmet.

Il y a un côté cliché et déjà vu mais comment dire, c'est bien utilisé... C'est un feel good movie comme on dit.

ça correspond en tout cas pile-poil au scénar' que j'avais lu, bref j'irai pas.
entre ça et le truc avec frot, et le truc avec lucchini, t'as vraiment l'impression que le cinéma français continue l'exploration du catalogue des clichés et de l'esthétique laide.

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Putain...je partais pas confiant hein, la bande-annonce avait de bonnes choses mais surtout de moins bonnes choses...et puis je ne peux me fier ni à DPSR ni à Zad donc bon...puis arrive l'équipe qui présente le film : Bezançon qui fout la haine parce qu'on dirait qu'il a 20 ans, Deborah François en brune et plusieurs kilos en mois et donc une petite BOMBE, et Pio Marmaï, petit nouveau super tendu et gros quota sympathie d'un coup devant sa présentation, les frères Altmayer, ça fait ptite famille tout ça...

...et ça ne saurait mieux convenir.
Oui parce que comme le disent la BA et l'affiche, c'est un film sur la famille.

Là où Ma vie en l'air s'intéressait sur l'arrivée à maturation d'un homme en s'attardant sur ses relations sentimentales et amicales, sans oublier le rôle de la figure paternelle, Le Premier jour du reste de ta vie relève la tâche de dresser le portrait de toute une famille : le fils aîné, la fille, l'autre fils, la mère et bien sûr le père. Avec, allez, du grand-père là-dedans aussi...et des amours et des tragédies, etc...

Bon après ce pseudo-résumé super culcul-TéléStar, soyons plus "sérieux".

Ou pas. Le film l'est, évidemment, mais il est aussi très drôle.
J'ai passé près de 2h à rire. Et quelques secondes les larmes aux yeux aussi. Le film s'aventure habilement sur le fil de la comédie dramatique en se voulant exhaustif quant au parcours de ses personnages et qui traite alors un peu de tout avec tout le lot de stéréotypes de la famille auxquels on peut s'attendre (l'ado rebelle, le fils et le père en froid, le branleur, le couple qui dépérit, etc.) mais parvient toujours à sonner juste.

Voilà, c'est ça. Comme pour Ma vie en l'air, y a rien de franchement "novateur" mais tout y est très juste.
Déjà dans son précédent, lorsqu'il nous montrait Elbaz tomber amoureux de Kikoïne, dans une scène très précise, on tombait comme amoureux d'elle en même temps. Il saisissait ce petit instant à la perfection. Et cette qualité se retrouve également dans son deuxième long. Ce genre d'instants-clé sont légion ici vu le nombre de protagonistes...

Et à chaque fois c'est bien filmé, bien éclairé, pas fade...la rencontre entre Marmaï et Cassel par exemple, c'est super touchant. Même les moments plus "graves", y a toujours une petite idée de mise en scène.
Par exemple, le dépucelage de François. Alors, ça peut paraître très grossier pour certains mais dans la mécanique du film qui épouse tour à tour le point de vue de ses héros, ça jure pas une seconde je trouve.
Pareil pour le gag du fils qui déambule comme un fantôme (vous verrez).

Dans Ma vie en l'air, Bezançon transmettait à son alter-ego dans le film sa collection de Strange et je me demande si cet amour pour la bande-dessinnée n'a pas mené le cinéaste à composer certains de ses cadres de manière très carrée, laissant peu de place à un film à l'épaule, accentuant constamment la mise en scène de ceq séquences par des cadres très composés...ok comme ça, ça veut STRICTEMENT rien dire, tout cadre est "composé" mais bon, jme comprends, disons qu'il n'y a que très peu de place pour le "chaos" apparent, dans le film. On retrouve ce même genre de mise en scène, dans les cadres, les mouvements de caméra, dans Ma vie et l'air et dans celui-ci.
C'est le même esprit.

Et puis c'est le film qui va te parler sérieusement de vin et à côté de balancer un gag génial sur du sperme (une obsession chez Bezançon?) tout en restant très premier degré tout le long (d'où la bande-annonce et ses répliques maladroites) mais moi, perso, ça me parle. "Cette famille, c'est la votre" dit l'affiche. Oui, dans les clichés de cette histoire, y a surtout une universalité traitée avec fraîcheur, avec des références plus modernes (enfin ça va de 88 à 00 donc c'est pas non plus "que" moderne).
Certains seront peut-être réfractaires à la mécanique du film avec ses chapitres, ses flashbacks, son côté fourre-tout et "grand film sur la vie et la famille et le temps qui passe" mais il y a quelque chose de très "dans l'air du temps" (qui sort du genre "trentenaine célibataire" de son premier film) et à la fois personnel (on retrouve, outre le style similaire, les mêmes thèmes de transmission, de nostalgie, etc.).

Enfin bref, c'est du sur mesure pour moi mais je pense que si d'autres passent outre la bande-annonce, ils pourront également y trouver leur compte.

Gros coup de coeur.
5/6

PS EDIT : oublié de dire un mot sur les acteurs, très bons, je veux revoir Pio Marmaï et le faux Gaspar Ulliel (en meilleur acteur qu'Ulliel), Marc-André Grondin.

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Faut que je la baise.

Hé ouais bébé la preuve que le goût c'est bel et bien moi.

Bon il faut qu'il cartonne ce film, après le semi-échec injuste de Ma vie en l'air.

Je crains que ça se gamelle sévère.

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Yeah vous me donnez envie là... Film dont j'ignorais l'existence il y a pas une semaine.
Curieux de voir Déborah en "bombe", car à la base je trouve déjà qu'elle a un beau cul.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je pense plutôt qu'il a des chances d'être le sleeper de l'été...

Tu viens de citer la phrase même que la productrice a lâché avant le film.
Mais j'y crois pas des masses.

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C'est quoi exactement "sleeper"?

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Littéralement "dormeur".
C'est le succès insoupçonné.
"Sleeper hit".
Genre tu le vois pas venir mais quand il sort, il se réveille et boom.

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