Forum de FilmDeCulte

J'aime les films (live) de Rémi Bezançon, surtout les deux premiers, parce qu'ils arrivent souvent à toucher juste, même quand ils se font calibrés, mais ce dernier effort m'a paru moins bien fichu.

Formellement déjà, je trouve que le cinéaste soignait davantage sa mise en scène dans ses précédents opus. Ici, il y a un nombre de champs-contre-champs plan-plan qui rend les scènes de comédie assez plates. Et comme l'humour se fait ici plus basique qu'avant, ça donne un film qui semble manquer de peps, de vraies répliques cultifiables. C'est pas déplaisant mais c'est rarement drôle.

Dans une certaine mesure, c'est sans doute voulu, tant la mise en scène et l'écriture se font plus intéressantes durant les scènes "dramatiques", avec même quelques accents oniriques bienvenus. Quand il s'attarde de façon muette (notamment parce que Rochefort n'est pas un super acteur) sur le spleen de son protagoniste, le film paraît tout de suite plus incarné que dans son récit comique programmatique "réunissons les potes du lycée" qui manque de rythme et de folie.

Le film est donc moins abouti également dans l'exploitation de son postulat de départ mais aussi dans l'arc de son personnage, et n'évite pas une certaine prévisibilité qui enlève de la force à la conclusion.

C'est dommage parce que, encore une fois, je me retrouve dans certains thèmes, certaines scènes, certains gags...

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Film presque entièrement raté. J'apprécie Bezançon mais là je trouve qu'il est passé à côté du truc. Et je suis sûr qu'il le sait.

Dès le début, l'amitié entre les deux héros ne marche pas. On y croit pas, ça fait fake. Pourtant, Rochefort a l'air pas mal sur le papier, même si ici je le trouve très mal expoité (Marmaï, lui, fait du Marmaï).

Ensuite, c'est le scénario qui chie, avec cet espèce de faux high concept qui se mue en chronique. Déjà on ne comprend rien à la motivation qui lance le film: ils ont besoin de faire une teuf à l'ancienne pour aider à sortir Marmaï de sa stagnation ? Ça n'a pas de sens, mais bon, bref, au moins ça promet un dernier tiers d'anthologie où tout le monde va se retrouver en mode nostalgie, ce qui va donner un grand moment de catharsis gênée, à la fois touchante et drôle.

Mais bien évidemment, ce moment n'arrive pas, le script ayant - littéralement - pris des chemins de traverse, avec déjà cette première phase de recherche de copains d'avant qui n'aboutit que sur un dîner, puis ce road trip qui arrive beaucoup trop tard, amorçant un AUTRE film à l'intérieur du film.

Le pompon c'est cet épilogue absurde
Les moments d'onirisme comme dit Bob fonctionnent un peu mieux, mais le truc sur le père je trouve que ça n'accroche pas.

En plus, j'ai pas du tout accroché à la mise en scène. J'ai l'impression que la caméra est toujours au même endroit, beaucoup trop zoomée sur les personnages. On a l'impression que tous les apparts sont construits en studio. Pas un grand angle, pas un plan à l'épaule... Lassant.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste