Forum de FilmDeCulte

Ohla malheureux les efforts pour imposer Gilles Lellouche sur ce créneau n'ont-ils servi à rien ? (je sais que les sexagénaires adorent).

Nulle mais pas pire que la véritable.

Oui toujours étonné de le voir considéré comme beau gosse alors que le mec a la tête carré.

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CroqAnimement votre

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

C’est marrant comme ce film divise autant. Perso, j’ai trouvé qu’il y avait un vrai souffle visuel, un ton singulier qu’on voit rarement dans le cinéma français grand public. Oui, c’est inégal, mais au moins Kounen tente quelque chose d’audacieux, sincère, presque poétique par moments. Rien que pour ça, respect. Je l’ai revu dernièrement en kimono japonais, bien installé et à l’aise, ce qui a rendu le visionnage encore plus agréable et détendu.

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La musique vintage transcende le temps et les générations.

Il est admirable que le film existe. C'est quand même bien que sortent en même temps, la même année, un film d'anticipation/SF et un film fantastique, tous deux français et à gros budgets, avec des stars, et surtout pour celui-ci, qui garde une vraie sécheresse, même si le résultat est au mieux moyen dans les deux cas.

Parce qu'il est dommage de voir cette nouvelle version abandonner complètement tout ce qui touchait à la remise en question de la masculinité, à la place de l'homme dans le foyer, dans la société, ce petit macho qui devenait encore plus tyrannique une fois diminué. Enfin, c'est dommage de l'abandonner pour ne le remplacer par...rien? Là aussi, il est tout à fait louable pour Kounen de ne pas vouloir répéter l'original en reprenant son propos et d'utiliser le récit pour raconter autre chose, et il assume d'ellipser tout ce que le film de 1957 couvrait du rétrécissement initial du héros (la réaction de sa femme, la réaction des médias, la réaction des autres) mais si le film propose deux très jolies scènes (la femme qui tend sa main ouverte pour recueillir son mari minuscule, même si le moment est écourté, et surtout la séquence prolongée du jeu avec la fille dans la maison de poupée qui déplace de façon intéressante la préoccupation du protagoniste du rapport marital à un rapport filial), la caractérisation du personnage campé par Dujardin est virtuellement inexistante dans cette première moitié.

En réalité, c'est la seconde moitié qui semble révéler l'angle choisi par le cinéaste, s'inspirant davantage de Seul au monde que du film d'Arnold, avec ce poisson ou ce soldat de plomb qui deviennent l'espace d'un instant des substituts d'humains pour compenser la solitude, mais également et de façon plus pertinente dans ce que la voix off finale aspire à boucler alors que ça n'a pas vraiment été instauré en amont, le rapport du personnage au temps et notamment celui qu'il accorde à celle qui le nécessite le plus. On ne voit pas Paul faire passer régulièrement son boulot avant sa fille, il n'y a guère que cette scène où il refuse un jeu pour accepter une histoire qu'il abrège après un débat bêtement cartésien. Je dis pas qu'il fallait y aller avec le dos de la truelle en mode Hook non plus et peut-être est-ce logique que le spectateur ne cible pas d'emblée le problème à résoudre du personnage étant donné que lui-même ne le voit justement pas mais c'est également absent de la partie survival qui n'incarne donc plus rien par rapport au discours du film malgré la présence d'éléments liés à sa fille (les substituts susmentionnés). Et qui s'avère aussi un peu décevante en termes d'inventivité alors que près de 70 ans le séparent de son modèle (pourquoi ne RIEN utiliser de la technologie moderne?).

Ça reste correctement fichu, Dujardin est bien, la mise en scène a quelques moments inspirés quand elle nanise l'acteur avant même sa transformation, mon fils de 9 ans a encore plus péfly face à l'araignée ici que devant l'original (et n'a visiblement eu aucune réaction - perceptible - face à sa première scène de baise) mais jamais le film ne résonne comme il faut, que ce soit dans l'émotion ou dans l'existentialisme auquel aspire son réalisateur chamanique.

Et contrairement à beaucoup de monde, j'ai trouvé la musique ringarde, surtout dans ses morceaux "légèreté". Mais bon, Desplat et moi...

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