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MessagePosté: 11 Jan 2008, 15:38 
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Antichrist
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Beaucoup, beaucoup aimé. Je trouve que Cronenbegr joue bien avec les codes du film noir (j'adore le baiser final d'ailleurs, comme quoi) pour en faire une rélecture contemporaine assez saississante... Le folklore russe ne m'a pas gêné 'hormis la voix off avec accent et violon finalement dispensable'

Et Viggo tue

5/6
N°8


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MessagePosté: 19 Juil 2023, 15:37 
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Je connais assez peu Cronenberg, jusqu'ici j'aime assez alors je me suis lancée confiante. J'en ressors un peu mitigée, mais pas non plus déçue.

Je trouve Mortensen bon acteur, ça se confirme ici encore. Son rôle est vraiment bien écrit, et sous la direction de Cronenberg, l'emphase avec son personnage parvient à exister au fur et à mesure pour culminer dans le dernier acte. Au regard de son évolution, j'ai jugé la conclusion du film sublime, je n'avais pas du tout anticipé ce final ! J'ai beaucoup aimé cette pirouette scénaristique, elle est amenée avec beaucoup de finesse. La présence des deux autres têtes d'affiche est plus discutable à mon avis. Watts me semble sous-exploitée, son rôle était plus prometteur dans la première partie du film et tombe à plat. Celui de Cassel est plus intéressant sur le papier, mais méritait plus de finesse au niveau de l'acting, bien que dans la dernière partie il s'améliore un peu.

J'ai pas mal pensé à du Gray rapport à la construction du film (surtout à La nuit nous appartient), sa mise en forme surtout. Déjà pour la méticulosité apportée à la réalisation et à la mise en scène. Il y a une certaine langueur dans cette immersion au sein de la pègre russe avec néanmoins une mise en scène étudiée, ponctuée par des phases bien plus nerveuses et identifiables (je pense par exemple à la séquence au bordel ou à la scène de pur body-horror avec l'excision de phalanges). Ensuite le scénario et ses thématiques ainsi articulées, reposant essentiellement sur l'évolution des rapports et des rôles intra-familiaux, en jouant avec notre perception de ceux-ci pour mieux installer certains effets et les faire gagner en puissance une fois révélés. Si les marottes et les références de ces deux réalisateurs sont assez distinctes (enfin je crois), leur cinéma m'a semblé proche ici donc.

Pour la note, je dirai 4.5/6. S'il y a quelques bémols, j'ai été convaincue par cette proposition au final (littéralement) !


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 Sujet du message: Re:
MessagePosté: 21 Oct 2024, 16:23 
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Film Freak a écrit:
Mmm en fait je ne sais trop quoi en dire...comme l'impression de me retrouver face à la même ambiance froide et cruelle que pour A History of Violence mais sans la même maestria...

Ici, le récit se fait par moments plus longs, moins intéressants et là où le précédent ne manquaient pas de scènes fortes, on n'en retient réellement qu'une ici.

Le perso de Watts aurait pu être plus fouillé, quant à celui de Cassel, il demeure assez caricatural.
Par contre le parcours muet de Mortensen, jusqu'au dernier plan magnifique, est bien.

4/6

Cronenberg creuse son exploration de la notion d'identité, entre ce protagoniste féminin russe de nom uniquement qui se retrouve projeté dans ce monde et ce protagoniste masculin dont on apprendra qu'il s'agit d'un agent infiltré (et la métaphore se file également avec le personnage de Kirill dont la dualité est sexuelle et tout autant dissimulée, incapable d'assouvir les désirs de son corps) mais je trouve les deux intrigues un peu en sous-régime et jamais organiquement mêlées au point qu l'on en vient à se demander où le film (celui écrit par Steven Knight en tout cas, avec sa voix off lourdingue inutile) veut en venir. Que Cronenberg y trouve quelques scènes propices à offrir des variations sur ses motifs obsessionnels - ici tout se prouve par le corps : en baisant, en se tatouant, en se battant - c'est cool et ça donne des scènes intéressantes...mais ça fait pas un film.

Pour le coup, j'ai un peu la même impression que sur M. Butterfly : j'aurais trouvé plus efficace un récit qui se concentre sur le trouble identitaire de l'agent double et ne joue par sur une révélation (ici très) tardive.

Revu à la baisse donc.

Et voilà, fin de la rétro (oui, je ne compte pas revoir les derniers, récents et pénibles).

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 Sujet du message: Re: Re:
MessagePosté: 21 Oct 2024, 21:03 
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Film Freak a écrit:
Pour le coup, j'ai un peu la même impression que sur M. Butterfly : j'aurais trouvé plus efficace un récit qui se concentre sur le trouble identitaire de l'agent double et ne joue par sur une révélation (ici très) tardive.
"M. Butterfly" a eu le malheur de sortir peu de temps après "The crying game" et avait été mal accueilli à cause de ça: je crois que Cronenberg ne cherchait pas à cacher qui était Song mais se demandait plutôt comment Gallimard pouvait ne pas voir qui elle était.
Film Freak a écrit:
Et voilà, fin de la rétro (oui, je ne compte pas revoir les derniers, récents et pénibles).
Tu ne redonnes pas une chance à "A dangerous method" - bien meilleur que les trois suivants quand même - ?


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MessagePosté: 21 Oct 2024, 21:19 
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C'est effectivement meilleur que les 3 suivants mais moyen au demeurant. Aucune envie non.

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MessagePosté: 22 Oct 2024, 06:45 
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Il faudra que je lui redonne une chance vu que c'est même celui que j'aime le moins de toute sa filmo (avec Fast Company).

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MessagePosté: 22 Oct 2024, 07:22 
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Tu préfères Stereo et Crimes of the Future (pas le dernier)???

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MessagePosté: 22 Oct 2024, 08:00 
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Toujours pas vu.

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MessagePosté: 22 Oct 2024, 08:18 
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Ah le faux.

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MessagePosté: 22 Oct 2024, 09:56 
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J'avoue :(
(En plus je les ai sur le BR de Videodrome)

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