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MessagePosté: 21 Oct 2024, 09:25 
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Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
bmntmp a écrit:
Le phénomène de l’actrice qui disparaît est particulièrement marqué en Chine il me semble. Elles finissent par épouser un nabab et se retirer dans un anonymat doré.
Ça explique en partie le passage de Michelle Yeoh à l’Ouest qui a su jouer habilement de son statut d’actrice sino-américaine.
Michelle Yeoh est en couple avec Jean Todt.
Michelle Yeoh est malaisienne.



Je parle évidemment des actrices d'origines qui ont percé dans le cinéma chinois (même si le HK de l'époque ne l'était pas vraiment) et non malaisien, et de celles qui ont épousé des gens du continent, pas des occidentaux. Peut-être le fait qu'elle soit issue de la communauté chinoise de malaisie en plus d'être artiste martiale, renforce son statut à part par rapport à une brigitte lin ou des grandes stars comme ça qui ont disparu.


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MessagePosté: 21 Oct 2024, 09:42 
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Peut-être juste le fait que Yeoh soit une exception dans le cinéma mondiale parce que plein d'actrices savent que passé un certain âge, autant chercher l'anonymat et qu'il soit friqué tant qu'à faire.
Comme par hasard, ces actrices qui durent sont rarement des poupées de porcelaines ou des bombasses sexuelles (Yeoh ne correspond pas aux canons de beauté asiatique classique, c'est aussi pour ça qu'elle s'est faite remarquée à HK).

Elle est chinoise Salma Hayek ?

Combien de James Bond Girls chinoises ? Combien de JBG qui ont disparu ?

Pas vu le film mais pas l'impression que ça parle du cinéma chinois ou de la Chine.

T'as quand même l'air d'avoir de sacrés préjugés dès que tu sors d'un univers de melting-pot à l'américaine... Enfin c'est le seul rapport que j'arrive à trouver pour pondre ce genre de réflexion.
et merci de ne pas embrayer sur les disparitions de célébrités à cause du totalitarisme qui me serait sympathique, yaura toujours pas de rapport et d'exemple plus bidon que celui de Michelle Yeoh pour démontrer du vide


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MessagePosté: 21 Oct 2024, 09:59 
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Je rebondissais surtout par rapport au passage de l'avis de Müller et non au film que je n'ai pas vu :

Citation:
Les femmes célèbres ne veulent pas vieillir, elles ne sont plus bankable passé un certain âge. C’est présenté parfois comme un problème de société, alors que non : c’est le problème d’un milieu très spécifique, qui a de plus la particularité d’être complètement coupé du monde réel. Je ne porte aucun intérêt aux névroses de femmes riches et recluses qui ne supportent plus de se voir à la télé en moins fraîches (ou de ne plus s’y voir) et qui vont se teindre les cheveux et faire la guerre à leurs rides, parfois jusqu'à devenir difformes. J’en ai tout simplement rien à branler, et à la rigueur ça mérite plus de la dérision qu’autre chose. Arrêtons svp de vouloir faire de ce genre d’épiphénomènes aberrants le reflet de la condition féminine dans son ensemble. On mérite mieux que ça, il y a mieux à en dire, à en montrer, à y réfléchir.


qui fait écho à cette plainte, légitime d'ailleurs, des actrices vieillissantes qui disent qu'on ne leur propose plus de rôles.

Salma Hayek joue dans des films et est toujours active, outre le fait qu'elle soit mariée au fils Pinault.

Par contre, tu prends les grandes stars hk des années 80-90, Brigitte Lin, Maggie Cheung, Cecilia Cheung, Rosamund Kwan, Cherie Chung, etc. Bien sûr je cite des stars de l'époque, pas des actrices de secondes zones comme le seraient en Europe une Valérie Kaprisky, et pas celles, rares, qui ont continué à jouer comme Carina Lau.
Tandis qu'en Europe et aux Etats-Unis, des actrices de premier plan qui ont su maintenir une carrière, Deneuve, Huppert, Meryl Streep, etc, t'en trouves pas mal finalement.


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MessagePosté: 21 Oct 2024, 10:07 
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Mouais enfin maintenir une carrière, ça signifie aussi souvent rester cantonné à des petits films et pas forcément en tant qu'acteur principal.
Y'a qu'à voir la rétro de Russel Crowe que fait FF, c'est pas glorieux.

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MessagePosté: 21 Oct 2024, 10:13 
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Je spoile.

Une excellente série B mais encore un emballement dont seul Cannes a le secret. Le film fonctionne très bien, étonnemment malgré sa durée excessive de 2h20, plante un concept très rapidement et l'exploite parfaitement jusqu'au bout. J'aime beaucoup le ton du film qui ne se prend jamais trop au sérieux et qui est souvent plus proche de la comédie que du pur film d'horreur. Aussi le film ne cherche jamais à être crédible ou à s'intégrer dans une quelconque réalité tangible. Impossible de dire quand se déroule le film qui nous montre une émission de fitness typique des années 80 mais en même temps un écran plat et des smartphones d'aujourd'hui. Pareil pour les décors qui n'ont à peu près aucun sens (c'est quoi cette salle de bains, le coup de la porte construite en 2mn est hilarant, un vrai gag). Et on parlera pas de la pub géante juste devant la fenêtre du personnage. Mais c'est pas grave, ça fait partie de l'univers du film, de cette espèce de fable parodique (pas très originale il faut bien le dire) sur la jeunesse éternelle (brillante idée que Demi Moore, qui est géniale) et sur l'exploitation médiatique du corps féminin.

Dommage je trouve qu'encore une fois le concept ne soit pas plus traité avec plus de rigueur si bien que les règles ne sont pas vraiment claires. On pense d'abord que c'est simplement un changement de corps avec l'esprit qui reste dans le corps de l'autre mais finalement non, elle ne se souvient pas ce qu'a fait l'autre et découvre ce qui s'est passé en son "absence". Pareil pour la scène (rigolote) de la cuisse de poulet explusé par le nombril, dans l'univers du film ça n'a un peu aucun sens.

Mais c'est dérisoire, il faut reconnaître à Coralie Fargeat un côté frondeur et cash dans sa mise en scènne qui est souvent jouissif. Un montage très rapide, des inserts quand il faut, aucune finesse (la scène où Dennis Quaid mange des crevettes) mais cette candeur finit par nous avoir à l'usure. Surtout qu'elle est largement alimenté par un goût du crade, du bizarre, de la violence et du cul tout ce qu'il y a de plus plaisant. La manière de filmer le corps féminin à la fois avec un désir non dissimulée (les fans de Maragaret Qualley en sueur) et en même temps avec une espèce de recul où à tout moment cet objet fabuleux peux te trahir et devenir ton pire ennemi. Après Revenge il est clair que Fargeat a un vrai kink pour les belles filles recouvertes de sang.

Et le film d'aller vraiment au bout de son concept, on en a pour son argent. C'est vraiment chouette de ce côté là, la dernière demie-heure balance tout dans un délire comico-crade assez kiffant, jusqu'à un dernier plan assez génial. Alors le film n'échappe pas à des influences majeures comme Shining, La mouche ou encore Carrie en passant par Society de Brian Yuzna. Mais ça ne dérange pas, parce que le film semble sans prétention, sans prise de tête, on est face à une grosse série B qui s'amuse et on s'amuse avec. Futur film culte sans doute, mais pas non plus la claque annoncée.

4.5/6

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MessagePosté: 21 Oct 2024, 11:29 
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bmntmp a écrit:
Je rebondissais surtout par rapport au passage de l'avis de Müller et non au film que je n'ai pas vu :

Citation:
Les femmes célèbres ne veulent pas vieillir, elles ne sont plus bankable passé un certain âge. C’est présenté parfois comme un problème de société, alors que non : c’est le problème d’un milieu très spécifique, qui a de plus la particularité d’être complètement coupé du monde réel. Je ne porte aucun intérêt aux névroses de femmes riches et recluses qui ne supportent plus de se voir à la télé en moins fraîches (ou de ne plus s’y voir) et qui vont se teindre les cheveux et faire la guerre à leurs rides, parfois jusqu'à devenir difformes. J’en ai tout simplement rien à branler, et à la rigueur ça mérite plus de la dérision qu’autre chose. Arrêtons svp de vouloir faire de ce genre d’épiphénomènes aberrants le reflet de la condition féminine dans son ensemble. On mérite mieux que ça, il y a mieux à en dire, à en montrer, à y réfléchir.


qui fait écho à cette plainte, légitime d'ailleurs, des actrices vieillissantes qui disent qu'on ne leur propose plus de rôles.

Salma Hayek joue dans des films et est toujours active, outre le fait qu'elle soit mariée au fils Pinault.

Par contre, tu prends les grandes stars hk des années 80-90, Brigitte Lin, Maggie Cheung, Cecilia Cheung, Rosamund Kwan, Cherie Chung, etc. Bien sûr je cite des stars de l'époque, pas des actrices de secondes zones comme le seraient en Europe une Valérie Kaprisky, et pas celles, rares, qui ont continué à jouer comme Carina Lau.
Tandis qu'en Europe et aux Etats-Unis, des actrices de premier plan qui ont su maintenir une carrière, Deneuve, Huppert, Meryl Streep, etc, t'en trouves pas mal finalement.
Et Gong Li et Zhang Ziyi tournent toujours.
Ne parlons pas de Yuen Qui.

Tu prends des exemples extrêmes pour appuyer ta digression.

Tu penses qu'à l'international, quelqu'un est au courant qu'Adjani ou Béart font des seconds rôles dans des films de seconde zone.

Sans parler du fait que tu mélanges tout le cinéma occidental avec le cinéma de HK.
Quand Deneuve paradait à Cannes ou Streep aux Oscars, HK ne vivait que de films d'exploitations et la Chine continentale ne se reconstrait même pas un cinéma.
Huppert, idem, quand elle se faisait plauter dans les Valseuses.
Et Miou-Miou, tient. Quelle carrière depuis les 30 dernières années !

Elle devient quoi sinon Aishwarya Rai ?

Mais bon, puisque tu veux tellement que la Chine soit plus machiste que le reste du monde...
Pardon, hein, mais je cherche une raison à ton intervention.
Fire walk with me a écrit:
Mouais enfin maintenir une carrière, ça signifie aussi souvent rester cantonné à des petits films et pas forcément en tant qu'acteur principal.
Y'a qu'à voir la rétro de Russel Crowe que fait FF, c'est pas glorieux.
8) Tu veux le mettre en surchauffe ?


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MessagePosté: 21 Oct 2024, 11:44 
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Bêtcépouhr Lahvi a écrit:
Quand Deneuve paradait à Cannes ou Streep aux Oscars, HK ne vivait que de films d'exploitations et la Chine continentale ne se reconstrait même pas un cinéma.

Tout à fait. Ainsi on peut voir que les actrices oeuvrant chez les rares auteurs hong-kongais de l'époque avait peut-être plus de chance de prolonger leur carrière au premier plan (et Shu Qui a pu opérer une rare reconversion de la sorte). Tandis qu'en France, la production industrielle de film du milieu, ou d'auteurs permet/tait à des Sandrine Kiberlain ou des Catherine Frot de prospérer avec moins de difficultés.

Bon, c'est un peu le lot de la majorité des acteurs de disparaître de la circulation, soit par jeunisme, soit par effet de mode, parce que l'économie préfère se fixer sur une poignée de têtes connues à un moment T, pour des raisons personnelles (acteurs désireux de jouir de leur tranquillité quand ils ont su gérer correctement leur argent, ou de cachetonner - ce qui paraît-il est le cas de Deneuve, au train de vie dispendieux - ou de Crowe cité plus haut).


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MessagePosté: 21 Oct 2024, 12:19 
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Citation:
Elle devient quoi sinon Aishwarya Rai ?


Dernier gros film en 2022: Ponniyin Selvan


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MessagePosté: 21 Oct 2024, 13:02 
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Ah oui et après avoir vu le film on ne peut que trouver totalement débile son prix du scénario à Cannes :shock:. On sent tellement qu'ils voulaient lui remettre un prix mais qu'ils savaient pas lequel.

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MessagePosté: 21 Oct 2024, 13:24 
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Mr Degryse a écrit:
Citation:
Elle devient quoi sinon Aishwarya Rai ?


Dernier gros film en 2022: Ponniyin Selvan
Où, malgré le fait d'être marié au fils Bachchan, et donc d'avoir peut-être le plus gros pouvoir qu'une actrice a jamais eu en Inde, elle a l'air de jouer le 3e rôle féminin d'une fresque avec des hommes en tête d'affiche.
Et son film précèdent (à en croire wikipedia fr), c'est 2019 pour... une voix.


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MessagePosté: 24 Oct 2024, 08:28 
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Une fois n'est pas coutume : Müller a tout dit.

J'étais pourtant de plus en plus curieux de découvrir le film et même désireux d'aimer, alors que j'avais trouvé son premier film déjà surcoté, et les deux premiers plans sont encourageants dans leur économie narrative symbolique parvenant à exposer tant le postulat SF que la problématique de l'héroïne. Ce sont deux bons exemples de frontalité.

Je ne saurais en dire autant de la vulgarité de la mise en scène par la suite, qu'il s'agisse des gros plans face caméra en grand angle façon Brazil (l'une des nombreuses références régurgitées par le film et déjà évoquées ici comme Cronenberg, Carrie ou Society) ou des inserts surmixés de bouffe consommée de manière dégoûtante, il y a une grossièreté puérile qui me fatigue d'emblée.

Pourtant j'aime assez l'update body horror du Portrait de Dorian Gray que propose Fargeat avec son concept permettant d'explorer la notion de se sentir trahie (littéralement ici donc) par son corps mais, à l'inverse d'Art Core, je ne trouve pas du tout que l'écriture parvienne à exploiter le potentiel pleinement (pourquoi ne jamais montrer par exemple Elizabeth piquant des jours à Sue pour se venger?), préférant faire du remplissage avec de longues séquences de clip d'Eric Prydz. D'ailleurs, je pense que si on enlève tous les très gros plans (au ralenti parfois) de choses comme un cacheton effervescent dans un verre et innombrables séquences d'aérobic inutilement longues, sans oublier des choses restées inexplicablement dans le montage (Elizabeth qui jette la clé USB puis vient la reprendre une minute après, la scène de couture montrée quasi-in extenso), le film perdrait presque une heure et ne s'étirerait donc pas péniblement sur 2h21 (!) jamais justifiées, notamment dans son climax certes joyeusement jusqu'au-boutiste mais tout de même interminable.

Ça aurait pu être un épisode de Twilight Zone sympa. Au lieu de ça c'est une baudruche qui impressionne un public et un jury cannois qui donnent le sentiment de ne jamais avoir vu un film du genre.

Qu'ils revoient La Mort vous va si bien, c'est mieux.

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MessagePosté: 27 Oct 2024, 10:33 
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Sur ce film je suis assez d'accord avec mes prédécesseurs, c'est peut-être une fable, mais alors sa morale est ridicule, et complètement abstraite de toute authenticité politique.

On ne peut pas lui enlever certaines grandes qualités dans l'exécution - titrages, couleurs, effets spéciaux, certains plans ou séquences d'ouvertures et finals, et le jeu des actrices est bon, mais dans l'écriture et les enjeux tout est surligné, vulgos.

J'ai rien contre le vulgos, quand il vient bousculer un peu le sens commun. Ici tout est cliché, on voit beaucoup d'emprunts plus ou moins volontaires (à De Palma et encore une fois Carrie pour un vulgos plus signifiant), et quel est le propos sur le corps des femmes, la vie de star (américaine), dans ce vieux motif du doppelgänger ou double maléfique? Encéphalogramme plat.

Ca me fait un peu chier que ce body horror cliché et vulgos soit encensé alors que le très beau et fin Men de Garland a surtout connu le mépris et l'indifférence. On est très loin du gore jouissif et inventif d'un Braindead de Peter Jackson, ou dans un thème encore plus proche du Faux-semblants de Cronenberg, autrement perturbant. En matière de réalisatrice contemporaine d'horreur je préfère largement ce que fait Julia Ducournau. Et même franchement The Substance me fait plus penser au pire de Luc Besson qu'à toute autre forme cinématographique.

Ok on est dans un certain féminisme à la truelle, mais avec ce film et quelques autres on pourrait parler de wokesploitation, j'attends le dossier dans un quelconque magazine de cinéma.


Dernière édition par Cyniquotron le 27 Oct 2024, 20:11, édité 2 fois.

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MessagePosté: 27 Oct 2024, 11:24 
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Faut se mouiller la nuque avant de qualifier Men de fin.

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MessagePosté: 27 Oct 2024, 22:05 
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Sinon il y a de fortes chances que Coralie Fargeat nous lit (et si c'est le cas, manifeste-toi ;-))


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MessagePosté: 09 Nov 2024, 09:46 
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Heureusement que j'avais le texte de Müller en tête en arrivant dans la salle et que j'étais ainsi prévu du combo barnum/durée. Au final, je suis plutôt team Art Core en un peu moins enthousiaste : une fois rentré dans le délire on a l'impression d'être jeté dans un Mad Movies de la grande époque qui aurait percuté un article de Robin Wood. L'inventaire des références citées au-dessus ou non m'a pas dérangé, je préfère que les auteurs et autrices de chez nous tape là-dedans plutôt que du Rochant, voyez vous... Et l'option grosse pochade n'empêche pas le malaise : oui, il y a un côté Contes de la Crypte étirées (le dernier Half in the Bag montre un parallèle avec un épisode de la 1e saison avec Lea Thompson) mais les séquences étirées d'utilisation de l'appareillage appuient bien le propos qui m'a l'air moins de faire un constat sur le culte du corps féminin passé au moule hollywoodien que de renvoyer à l'angoisse existentielle. Qu'est-ce que tu es prêt à subir, quand tu sais que tu es plus proche de la fin que du début, pour la promesse d'une deuxième/plus longue/meilleure vie ?*
De son point de départ post-Metoo, le film surfe dessus (Dennis Quaid) autant qu'il s'en moque, je pense, avec cette sororité imposée qui part en couillasse, passe par un dilemme universel (l'addiction dans toutes ses formes pour s'oublier soi-même) et au final un amour des monstres et de l'étrange. Je comprends qu'on apprécie pas le pataquesse vu la durée mais j'avoue qu'à assister à un tel spectacle en salle, j'ai moins vu le temps passer qu'à bien des films récents.

Forcément, en 2h20 c'est assez répétitif : y a un abus des scènes "mon dieu, c'était un rêve" pour combler les moments de creux, mais en même temps ça a le mérité de donner toujours une scène gorasse. D'ailleurs :

Art Core a écrit:
Pareil pour la scène (rigolote) de la cuisse de poulet explusé par le nombril, dans l'univers du film ça n'a un peu aucun sens.


C'est pas un rêve, ce moment-là ?

Je préfère quand même l'exposition avec ce personnage quasiment muet et Fargeat utilise vraiment bien le potentiel cartoon de ses interprètes. Ça fait d'ailleurs plaisir de voir Margaret Qualley dans autre chose qu'une merde. D'ailleurs (bis) :

Art Core a écrit:
(les fans de Maragaret Qualley en sueur)


Ho, on sait se tenir. On n'est pas des bêtes.

Addendum 1 : j'ai entendu plein de critiques sur le fait qu'on ne voit pas Demi Moore profiter de la vie en plus et se faire dévorer par son double jeune... ben, c'est un peu le sujet en fait.

Addendum 2 : j'ai beaucoup aimé qu'on ne sache rien en définitive de la compagnie qui fournit la Substance, ce qui est une bonne modernisation du pacte avec le diable/Amazon. On s'asservit soi-même, gageons que les fans de Ready Player One auront vu le parallèle avec sa population enfermée chez soi (sauf les mardis)

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