Forum de FilmDeCulte

Pas envie de revoir le premier, et pas envie de découvrir le troisième.
Mais j'avais un excellent souvenir de la mise en scène du second.
Et l'envie d'un p'tit shoot.

Bon, je le dis tout de suite : le genre et l'univers ne sont pas trop ma came.
Je n'arrive pas à concevoir l'utilité d'ajouter des combats d'arts martiaux là où la chasse au vampire + gros flingues en tous genres me suffit amplement.
Faut dire que je n'ai jamais été non plus un fan de Street Fighter ou de Tekken...
Y a deux ou trois scènes de fight complètement gratuites, moins bien réalisées d'ailleurs (les chorégraphies et les bruitages m'emmerdent très vite), et qui ne valent décemment pas les scènes d'action du film avec de la tension.

La mise en scène est extraordinaire, ça fait un bien fou.
Ce film est vraiment rafraîchissant.

4,5/6

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I think we're gonna need a helmet.

Le 1, bon souvenir sans plus : 3/6.

Le 2, j'adore, il tout pigé du concept del toro : 5,5/6.

le 3, honte intersidérale : 0/6

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- Nazi violent 1961-2013?
"my... "double anale", c'est ce que je crois?" Chlochette
"J'ai toujours aimé la culture nain" Sponge

Il y a quand même eu un âge d'or des adaptations de comics au début des années 2000 quand les studios osaient confier les films à de jeunes auteurs. Si le premier Blade est en quelque sorte le premier de la vague (réellement lancée avec X-Men), il n'était qu'une sympathique série B signée de l'anonyme Stephen Norrington là où cette suite lui est en tous points supérieure et marquait l'avènement de Guillermo del Toro, après une première expérience américaine qui l'avait lessivé.

Quelle incroyable profession de foi que cet exercice de style post-Matrix profitant de la libération de la caméra par l'image de synthèse - précédant le Spider-Man de Raimi à ce titre - et qui suit dans les pas du film des sœurs Wachowski, conjuguant les influences, du jeu vidéo à la japanime, pour un spectacle jouissif, collant au plus près des doublures numériques lors de ralentis cherchant à retrouver la grâce dynamique des dessins fixes des BD. C'était vraiment la naissance d'un langage pour le genre qui n'a toujours pas tant changé que ça.

Baignant dans l'ambre, comme d'autres joyaux de Del Toro, qui sature les couleurs comme il le ferait pour Pacific Rim, et épousant les espaces liminaux et souterrains comme lieux de prédilection, où les héros s'aventurent toujours plus loin dans le terrier, Blade II est une œuvre marquée du sceau de son auteur de part en part. Comme pour presque tous ses films, on voit nettement l'influence de Frankenstein, roman séminal pour le cinéaste, dans cette histoire de mort-vivant cherchant à régler ses comptes avec son créateur, de monstre qui n'est pas le vrai méchant. C'est cette tragédie familiale se révélant sur le tard qui incarne un tant soit peu le récit, donnant au dernier tiers une dimension tragique.

Mais on va pas se mentir, on kiffe le film davantage pour le Blood Pack avec son casting mêlant Ron Perlman et Donnie Yen, qui manie le sabre là où un autre manie un gros marteau, on kiffe le film pour les vannes entre Kris Kristofferson et les vampires, on kiffe le film pour Wesley Snipes qui dégomme une armée de gardes avec des prises de catch, on kiffe le film pour les Reapers qui updatent le look Nosferatu avec une vagina dentata mémorable, on kiffe le film pour une de ces scènes d'autopsie de créatures héritées d'Alien dont Guillermo a le secret, on kiffe le film pour des plans qui renvoient à Frazetta ou à Bip Bip et Coyote, bref on kiffe le film pour tout ce qui en fait une corne d'abondance de la badasserie.

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