Forum de FilmDeCulte

Alors qu’il entreprend de voler la cargaison d'une station spatiale abandonnée, un groupe de jeunes voyageurs se retrouve confronté à la forme de vie la plus terrifiante de l'univers…

À l'annonce du projet, quand même le premier épisode de la franchise depuis 27 ans sans Ripley, sans Predator et sans Ridley Scott, qui l'avait reprise pour l'emmener ailleurs, Alien Romulus avait de quoi paraître inconséquent. Finie la grande saga d'auteurs, héritant désormais d'un faiseur inégal et à priori sans personnalité forte. Une suite de plus dans un Hollywood de plus en plus esclave des licences? La révélation que les protagonistes seraient de jeunes vingtenaires avait également de quoi désarçonner, comme si la série cherchait à conquérir le public des Blumhouse...ou des slashers de Fede Alvarez. Et pourtant, la première surprise du film réside précisément dans ce parti-pris en fin de compte judicieux permettant au cinéaste de surenchérir sur les aspects les plus politiques de l'original. Même les moins aboutis des volets avaient des choses à dire et je me demandais justement si cet Alien Romulus allait trouver quelque chose à raconter et j'étais ravi de constater dès les premières minutes que la réponse est un grand "oui".

J'irai même jusqu'à dire que, durant le premier acte, j'étais pas loin de penser que c'était le meilleur Alien depuis 1992. En effet, l'entrée en matière et l'exposition sont des plus prometteuses. Choisir en guise de héros une bande de jeunes actifs contraints de suivre dans les pas de leurs ouvriers de parents, morts à la tâche, ancre immédiatement le récit dans une réalité située dans la droite lignée du premier film, avec ses "camionneurs de l'espace", pour citer Scott, considérés comme dispensables par une compagnie peu scrupuleuse. En suivant la trajectoire de ces employés spoliés désireux de s'affranchir illégalement d'un système capitaliste, l'intrigue, qui les verra inévitablement se faire éliminer un par un par les créatures, prends des atours d'allégorie du monde du travail, où il est impossible de s'ériger au-delà de son statut, de rêver à une vie de couple, de famille, de mère, etc. Alien Romulus incarne son spectacle en se faisant le récit d'une jeunesse aliénée par le patronat.

Si cet angle général ne suffisait pas, il existe également en son cœur un personnage qui permet d'entériner le propos. Et c'est encore une fois l'androïde. Déjà intéressant dans sa variation sur une figure récurrente de la franchise, Andy (que David Jonsson joue à merveille) apparaît tout d'abord comme une personne souffrant d'un handicap mental, instantanément touchant dans sa relation fraternelle avec l'héroïne (l'ubiquiteuse Cailee Spaeny) avant de représenter l'opprimé exploité par le système contre ses pairs. Que l'acteur choisi soit noir n'est sans doute pas un hasard (je me suis pris à penser au personnage de Samuel L. Jackson dans Django Unchained).

Par la suite, le film accuse un certain ventre mou et n'évite pas certains pièges modernes comme ce côté parfois "best of" (en moins bien) de la franchise et du fan service malvenu, jusque dans la reprise foireuse d'une punchline et une décision moralement douteuse. Néanmoins, si le film n'est pas tout à fait un legacyquel, son positionnement narratif dans la franchise lie texte et métatexte dans cette notion des choses qui échouent à la génération suivante et c'est pas inintéressant.

Je lis peut-être trop de choses dans le film mais sa promesse m'a vraiment enthousiasmé et si l'ensemble manque sans doute de plus de scènes mémorables d'un pur point de vue frisson, Alvarez a du style à revendre et parvient même à proposer une ou deux idées inédites du genre de celles dont on se demande comment la saga n'y a pas pensé plus tôt.

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On peut le voir si on n'a vu que les quatre premiers ?

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Netflix les gars, Netflix.

Je sais pas si c'est une blague mais oui.
Le seul qu'il serait "nécessaire" d'avoir vu (et encore), c'est le 1.

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C'est marrant la cote de Fede Alvarez (dont je ne crois pas avoir vu de film). Rayon blockbuster/série B, je ne lis que Film Freak qui avait massacré ses précédents films.

J'avais aimé Don't Breathe.
Son Evil Dead est apprécié mais sur son Millénium, on est tous raccord.

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Non non pas une blague du tout.
Je n'ai vu que les 4 premiers, une seule fois chacun, c'est 'est une saga qui ne me parle pas du tout (et pas question que je me fade les Ridley Scott). Mais du coup y'a tellement rien au ciné que je pourrai me laisser tenter...

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Netflix les gars, Netflix.

Je pense pas que ça te parlera davantage du coup mais go.

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Thanks

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Netflix les gars, Netflix.

Le pastiche est excellent. Franchement c'est hyper soigné, ça claque, et ça convoque immédiatement cet univers huileux et martial du premier, avant de devenir un amalgame-hommage à la saga. Dans un monde de blockbusters désincarnés, c'est tactile, crade et j'aime ça.

Le film pourtant met du temps à apporter une vraie valeur ajoutée. Pendant le gros du métrage je me disais que c'était cool mais que ça apportait pas grand chose de neuf au schmilblick. Heureusement, le dernier acte offre une petite contribution,

Alvarez essaie de faire exister ses persos, le hic c'est que le parti-pris "jeunes" est juste nul en plus d'être non-justifié. Si on veut me faire ressentir les nuques qui ploient sous le joug de la compagnie, je préfère voir des Yaphet Kotto ou des Harry Dean Stanton qui incarnent le truc dans leurs corps mêmes plutôt qu'une Génération Z ouin-ouineuse et surtout bien trop lisse. Qui veut me faire croire que Pauline Eti-- euh pardon Cailee Spaeny (au demeurant pas mal) a travaillé un seul jour de ses mains ?

Le vrai atout est à trouver dans le personnage d'androïde neuro-A, excellemment interprété en effet, meilleur personnage.

Bref, pour du blockbuster d'aujourd'hui c'est franchement pas mal, pas du tout la honte, même si ce n'est que l'ombre des premiers films de la saga.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Tout pareil.

Une série B vraiment efficace, rythmée, racée (magnifique photo), généreuse, parsemée de petites idées sympas ça et là mais qui ne marquera pas franchement la franchise, la faute à des personnages vraiment faiblards (horrible perso du mec qui n'aime pas l'androïde) et surtout un manque d'apport dans cet univers et au contraire un peu trop d'appel du pied aux films précédents (toute la fin qui refait un mix du premier et du quatrième bon...).

Mais délesté de l'ambition folle de Prometheus et dans une moindre mesure Covenant, le film assume un statut de pur série B plaisir (même si j'aurais pas été contre un peu plus d'action). Le personnage le plus réussi est évidemment comme toujours l'androïde parfaitement interprété par un acteur génial que je découvre. Cailee Speaney est mignonne mais son rôle n'est vraiment pas terrible et comme d'autres j'ai beaucoup de mal à croire à cette exploitation ouvrière, ils sont tous bien trop jeunes et bien trop lisses (et d'ailleurs tout le début me semble un peu mal écrit, comment ça ils prennent un vaisseau et font ce qu'ils veulent avec sans que persone ne contrôle rien et qu'aucun "chef" ne leur demande où ils sont et pourquoi il sont pas au boulot ?).

Bref, une plutôt bonne surprise et je serai pas contre en voir une suite.

4/6

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CroqAnimement votre

Pourtant c’est un truc que tu connais bien. #seancedemidi

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

lol

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CroqAnimement votre

"Alien Romulus" est le dernier rejeton d'une très longue lignée. L'intrigue lancée sur un fil ténu n'aurait demandé qu'a s'épanouir sur les bases investies dans ses 45 premières minutes. Mais patatra maladie de l'époque du blockubuster américain Fede Alvarez fait le choix du fan service à outrance au détriment du storytelling. En plus de subir ces irritants coup de coude, le réalisateur s'enferre dans des choix narratifs contestables oubliant l'émotion qui aurait dû surgir au final de la relation fraternelle entre Rain l'humaine et Andy l'androïde.

Si la proposition en soit reste suffisamment divertissante elle ne fait que cloner en moins bien ce qui a déjà été fait ailleurs que ça soit dans les opus précédents ou le jeu vidéo (Dead Space et Alien isolation of course). L'emballage a beau en mettre plein les yeux, la coquille est vide. 3/6

PS : Plus j'y pense plus je me dis que le point de départ est peu crédible.

Franchement du mal à me passionner pour des gamins tous BG, qui investissent une base spatiale dont je peine à comprendre l’intérêt (un labo abandonné à 1h de vol ??), si ce n’est celui de nous sortir les figures imposées de la saga, et doivent s’en sortir avant la fin d’un compte à rebours totalement aléatoire, sans jamais prendre une seule décision cohérente ou compréhensible... Mais bon, l’androïde est bien, les décors de ce jeu de plateforme aussi. Puis par moment y a un peu de tension.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Art Core a tout dit (légers spoilers).
Bonne série B bien kraspek quand il faut, pas de temps mort, quelques idées bien senties (j'ai adoré le plan des empreintes de la bestiole qui évolue à chaque pas et la bestiole finale, bien Clive Barkerienne). Les persos sont bien, le cyborg est effectivement de loin le meilleur.
Après c'est une saga qui ne me parlera jamais je crois, j'ai vu les quatre premiers qui sont, pour moi, au mieux sympa (souvenir du 4 absolument ridicule). Mais mon amour pour les bestioles et les beaux effets (ils sont incroyables ici) fait que je ne me suis pas ennuyé, limite je trouve que c'est le meilleur des 5 que j'ai vu, même si, soyons clairs, j'aurai oublié le film demain.

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Netflix les gars, Netflix.