Forum de FilmDeCulte

Ceux qui doutaient du talent de réalisateur de Fede Alvarez seront confondu. Avec Don't Breathe, Alvarez nous prouve que c'est un grand.

Son premier long métrage, le remake d'Evil Dead de Sam Raimi, était difficile à aimer puisqu'il touchait à une oeuvre déjà sacralisé par une horde de fan. Si bien que son efficace travail a été dénié par plusieurs, ou comparé à celui de Raimi.

Ici, libéré de l'aspect sacré qui parasitait le projet Evil Dead, et sans avoir de compte à rendre, Alvarez peut se lâcher sans crainte de représailles.

Bien qu'il s'apparente à une sorte de People Under the Stairs (Wes Craven, 1991) des années 2010, Don't Breathe à une personnalité bien forte, comme l'autre huis clos horrifique de cette année 10, Cloverfield Lane de Dan Trachtenberg. La différence ici est que le film ne se satisfait pas de l'originalité de son concept. Alvarez sait qu'il ne propose rien de neuf. Don't Breathe raconte une histoire hyper classique de vol qui tourne mal dans une baraque un peu glauque. L'originalité se trouve ailleurs, dans son évocation des quartiers abandonnés de Détroit, dans son articulation et son humour sadique, dans l'inventivité de sa mise en scène. Il faut donc aborder ce film comme un exercice de style ultra ludique sur un thème connu. Et comme exercice, ça assure vraiment. Le film commence de façon vraiment modeste, presque molle, mais très vite il dégénère à tous les niveaux, et de façon très positive. C'est en cela que le film est surprenant, il progresse et s'intensifie jusqu'à exploser. Et Alvarez arrive à se surpasser de scène en scène en utilisant des moyens de plus en plus variés pour relancer son suspense, si bien qu'on pense souvent à l'efficacité et l'ingéniosité de Spielberg sur Jurassic Park (surtout sa façon d'utiliser l'espace comme générateur de suspense). Sinon, impossible d'oublier cette fameuse scène qui se déroule dans l'obscurité totale, et qui est filmée d'une façon inédite fort inventive. D’ore et déjà culte pour moi.

Je ne dirai rien sur le récit, car je ne connaissais rien du film avant d'entrer dans la salle, et ça a sûrement joué sur mon appréciation du film. Donc, à vous de découvrir. En tout cas, j'ai vraiment pris mon pied. Et ça ne m'ait pas arrivé souvent cette année. Il est rare qu'un film d'horreur arrive à me surprendre après toutes ces années de visionnements. Mais celui-là m'a foutu les ch'tons comme rarement, en plus de me faire rire a gorge déployée. C'est d'ailleurs l'humour qui contribue à rendre ce projet complètement barjot et inquiétant, comme pour les films de Sam Raimi (qui agit ici en tant que producteur). Vraiment, c'est à voir. Un très grand cru, cuvée série B.

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C'est trop facile (et complètement faux) comme argument.

J'avais trouvé ça pourri alors que je suis pas un fan de l'original. Toutefois, c'est le scénario que j'avais trouvé complètement con, je ne me souviens pas de la réal.

Mais les bons échos sur celui-ci m'intriguent.

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Très curieux. Je pense que ce réal a un gros potentiel. J'espère le voir rapidement sur un gros film.

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CroqAnimement votre

Dès les premiers plans, il y a dans la mise en scène un minimum de personnalité (le premier plan, les gros plans et le montage cut du premier cambriolage), et par la suite d'inventivité (le plan-séquence, la séquence dans le noir...dont le procédé n'a toutefois rien d'inédit, Erik) pour distinguer ce film du tout-venant de la production horrifique qui a tôt fait d'agacer.

Précisons tout de même qu'il ne s'agit pas d'un film d'horreur, contrairement à ce que le sous-titre français, comme d'habitude superflu, La Maison des ténèbres peut mener à croire, mais d'un home invasion, plus proche d'un Panic Room, notamment dans l'exercice de style ludique, que d'un The Purge. Il y a peut-être en tout et pour tout trois jumpscares dans tout le film, justifiés qui plus est.
En réalité, c'est Seule dans la nuit mais avec Stephen Lang en vétéran de la Guerre du Golfe à la place d'une femme sans défense. Et ce concept - le propriétaire de la maison est aveugle...mais redoutable - y est pour beaucoup dans le caractère joueur du film. La caractérisation des personnages est grossière et il y a quelques facilités (pourquoi une telle somme chez lui? les portables sont facilement neutralisés et l'aveugle, des fois il entend tout, des fois il entend rien) mais sinon, les set-pieces sont plutôt savamment écrit et mis en scène. On en viendrait presque à retenir notre respiration nous aussi...quand on ne jubile pas devant le sadisme de certaines scènes (la vitre, les coups de poings).

On est loin de la bêtise typique du genre qui dominait le remake d'Evil Dead et, avant la surenchère finale, Alvarez évite de tomber dans la même vulgarité. C'est là que j'ai plus de mal.

Si vous voulez être 100% vierge du moindre spoiler, arrêtez de lire maintenant. Pour ceux qui continuent, je vais tout de même utiliser les balises.

Il y a un premier retournement, dans la première moitié, qui paraît un peu gros mais qui peut encore passer. Déjà, parce qu'il n'arrive pas trop tard mais surtout parce qu'il n'est pas incohérent. Mais le film en rajoute une couche sur cette idée et pousse le vice assez loin et je sais pas si je kiffe ou si je trouve de mauvais goût le troisième acte "coréen" du film. J'avoue avoir ri en voyant ce plan et je pense que c'est précisément la réaction voulue par Alvarez mais autant je peux apprécier le côté tordu de cette scène, autant je regrette qu'elle soit too much et même superflue (on peut littéralement couper tout ce passage du film et ça ne changerait rien au reste, surtout que le dénouement s'étire un peu trop), faisant basculer l'ensemble complètement dans le pur film d'exploitation, réussi, certes, mais moins..."ambitieux".

J'ai tout de même passé une excellente séance mais je me demande si ça se revoit.

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Ah moi tout ce qui a trait à la cave, j'ai plutôt apprécié et je trouve les dialogues de l'aveugle bien creepy (cette voix)

Sinon d'accord avec vous, un bon petit film d'angoisse qui vaut surtout pour cette mise en scène brillante. Fede Alvarez a un gros potentiel et j'attends de le voir maintenant sur un projet plus ambitieux.

Quelle merde ce film serieux

What ? Faut vramient voir aucun film d'horreur ou DTV pour dire un truc pareil. Parce qu'on est dans le très haut du panier.

J'ai trouvé ça génial, hyper efficace et surtout que ça fait du bien de voir une série B comme ça, sans prétention mais superbement réalisée. C'est plein de petites idées ci et là, la photo est super classe, le mec a clairement un talent fou. Le film est ludique, se réinventant sans cesse, proposant des petits twists régulièrement. Aucun problème pour moi avec ce troisième acte en effet qui devient glauquement comique
J'aime également beaucoup l'ambiance Detroit post-crise déliquescente et mortifère. Ça apporte vraiment un truc.

Bref pour moi c'est une petite bombe de série B. J'ai été juste déçu par l'absence de gore, j'aurais aimé que ça gicle un peu plus (j'étais bien chauffé il faut dire par le gorissime Evil Dead). Très content du succès du film, ça va permettre à Alvarez d'aller tâter un peu plus costaud, enfin j'espère.

4.5/6

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CroqAnimement votre

J'ai mieux :

Osef.

Mais à la limite pour l'argent

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CroqAnimement votre

Je vous rassure c'était un test. Pour Freak Le forum ne marchait plus je voulais donc vérifier avec un message troll pour avoir une réponse

Euh...

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Ça ne m'emballe pas, déjà que ce n'est pas ce que Brubaker a fait de mieux...
J'attend plutôt l'adaptation de Criminal (si elle est toujours au programme).