Forum de FilmDeCulte

Plusieurs générations après le règne de César, les singes ont définitivement pris le pouvoir. Les humains, quant à eux, ont régressé à l'état sauvage et vivent en retrait. Alors qu'un nouveau chef tyrannique construit peu à peu son empire, un jeune singe entreprend un périlleux voyage qui l'amènera à questionner tout ce qu'il sait du passé et à faire des choix qui définiront l'avenir des singes et des humains...

Ayant revu la "trilogie" de prequels (mais en vrai, on devrait parler de reboot du point de vue des singes parce que je ne suis pas sûr que l'objectif soit de finir par arriver aux portes du film de 1968), force est de constater que c'est d'un standing tout de même assez haut dans le paysage des films de franchises des années 2010.

J'ai beau être dans la minorité, je garde une préférence pour le premier, que je trouve le plus humain, le plus touchant, le plus surprenant et le plus politique, mais j'ai revu le surcoté second à la hausse et peut-être vaguement à la baisse le troisième que j'estime toutefois très réussi et même plus inspiré dans la mise en scène, leur incarnation transcendant leur relatif classicisme.

Cette suite, qui abandonne donc le protagoniste de César tout en s'inscrivant dans son héritage, voudrait continuer sur cette lancée et, d'un point de vue esthétique, c'est plutôt convaincant. Les effets visuels sont toujours impressionnants et l'ancrage dans une nature filmée en décors réels continue d'y être pour beaucoup dans la qualité du produit, notamment aujourd'hui que les blockbusters tournés en numérique se sont tous formellement affadis et uniformisés.

La première heure retrouve un peu de cette sensibilité qu'avait apporté Rupert Wyatt et qu'avait approfondi Matt Reeves, dans la peinture qui est faite de ce peuple singe, un nouveau clan avec ses propres rituels, dans la dramaturgie simple mais efficace qui anime les personnages, et l'idée d'un passé qu'on ignore et d'une religion exploitée à mauvais escient.

Les graines thématiques plantées durant la première moitié du film sont prometteuses, qu'il s'agisse du jeune héros Simba-esque, du vieux mentor (les orangs-outangs sont vraiment les MVP de cette saga), de l'antagoniste singe qui apparaît tout d'abord nuancé et intéressant et même du personnage humain qui recèle de surprises.

Mais la deuxième partie ne tient aucune des promesses, retombant, un peu comme les deux précédents mais en beaucoup moins bien, dans une trame plus fonctionnelle, quasi-McGuffinesque et le film perd en ambigüité, tout en croyant composer des personnages complexes (mais l'actrice qui joue l'humaine a vraiment pas les épaules là où les singes sont toujours top), et en intérêt.

En fin de compte, ça ne raconte...rien, ça n'apporte rien au schmilblick. Même narrativement. C'est un peu le syndrome Terminator 4 : un film qu'on pourrait tout aussi bien zapper sans que cela ne change quoi que ce soit. Il n'y a pas de réelle progression, juste de la redite (avec le second film notamment).

C'est franchement pas déshonorant mais c'est trop long et pas concluant.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Film Freak a tout dit.

Pas loin d'être la crème de la crème du blockbuster actuel, ce nouveau APES poursuit dans l'héritage sérieux et réaliste des trois premiers. Le passage en mode post-apo est sympa. Et le réalisme et la finesse d'incarnation des singes nous donne envie de scruter chaque nuance de jeu que les acteurs apportent via la perf-cap.

La deuxième partie fait la part belle à un méchant non-dénué de nuance (avec moult "bad guy speech" pour se justifier) et le décor est cool (notamment avec ce littéral "barrage contre le Pacifique"). Mais l'objectif de l'humaine, incarnée par une actrice relativement peu fascinante, est chelou et mal amené.

Au final on ne sort pas de ce troisième acte des plus fonctionnels bouleversé, mais bon ça reste quand même solide dans le wasteland culturel qu'est le blockbuster US.

Et sinon je rêve ou Raka est gay ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai pas dit ça.


Ça y est, il commence à voir du wokisme où il y en a pas.

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Esthétiquement cela passe plutôt bien alors que j'avais trouvé la BA moche. Par contre, c'est l'art du vide. Cela ne raconte rien. En prenant 140 minutes et en étalant bien longuement. Jamais déjà désagréable mais vu hier et déjà oublié.

J'aime beaucoup l'univers post apocalyptique se déroulant très longtemps après l'apocalypse où les villes sont recouvertes de verdure, ça a vraiment de la gueule (et je regrette que l'on ne passe pas plus de temps en ville). La première scène d'escalade est vertigineuse. Le film est techniquement irréprochable et j'ai une vraie sympathie pour Wes Ball, honnête faiseur sérieux et généreux dans le spectacle (je dis ça en n'ayant vu que les deux premiers Labyrinthe). Le film se suit vraiment sans déplaisir mais assez rapidement montre ses limites se faisant un mix assez moyen des deux précédents. L'actrice humaine est médiocre (on la reverra jamais) même si elle est en réalité victime d'une écriture bien trop basique. Et le climax est finalement assez décevant dans son ampleur.
Ce qui est regrettable c'est ce sentiment d'épisode de transition où rien n'a vraiment changé dans l'univers et où on peut enchaîner sur le potentiel cinquième en zappant celui-là.

Mais dans le marasme des blockbusters US, il me semble malgré tout clairement au-dessus de la moyenne.

3-4/6

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CroqAnimement votre

C'est Freya Allan, qui joue la princesse Ciri dans The Witcher, autant dire qu'on l'a déjà vu et qu'on va la revoir.

Autrement oui c'est du blockbuster de qualité comme presque tous les films de la série - du reboot, et comparé aux Matt Reeves il ne démérite pas.

Mais comme vous le dites, tous ces films sont sitôt vus sitôt oubliés.

Perso, j'ai toujours trouvé que cette franchise nageait au-dessus du lot de toutes celles de son époque. Donc en résumé, ça tient encore le coup, même si ça a du mal à avancer?

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs

J’aime beaucoup la “trilogie” qui précède cette nouvelle ère, j’ai donc retrouvé avec plaisir cet univers d’ailleurs très bien remis en place avec ce décor post-apocalyptique où la nature a repris ses droits, où les singes doivent redécouvrir d’où ils viennent. Et ce qui saute aux yeux c’est le haut niveau des effets visuels, d’un photoréalisme incroyable, c’est assez hallucinant.. On voit qu’Avatar est passé par là. Malheureusement le scénario s’égare dans la deuxième moitié, moins convaincante, et qui se termine avec un cliffhanger qui semble contredire toute la mise en place. Cette propension à teaser constamment la suite et ce récit distendu (trop long pour ce que ça raconte) rappelle le format sériel auquel cette saga aurait pu se rediriger..
Dommage, aussi, d’avoir un personnage féminin aussi fade (mal écrit et mal casté par Calvin Klein), et de supprimer à mi-parcours le singe le plus intéressant (Raka). Mention spéciale à Kevin Durand pour son Proximus, très réussi.
Bref, il n’y a plus qu’à espérer que l’épisode suivant sera plus intéressant.

3/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"