Forum de FilmDeCulte

Je crois que je n'avais jamais vraiment entendu parler du film ou de Mackendrick avant l'année dernière

Le titre original m'était familier mais pas le titre français et je ne savais rien mais alors RIEN du film.

Et j'ai trouvé ça mortel.

C'est amusant de découvrir ce film la même année que La Dame du vendredi de Hawks, non seulement pour le milieu journalistique qui sert de terrain de jeu, mais surtout pour le rythme frénétique, l'écriture fiévreuse, les bons mots de personnages qui usent de leurs mots pour assoir leur pouvoir. C'est de la screwball comedy mais en pas marrant. D'ailleurs, le film arbore une photo de véritable film noir et la mise en scène rend même les cadres les plus larges étouffants, tout ça pour dépeindre sans relâche les dessous interlopes d'un monde d'hommes qui abusent de leur pouvoir, avec un Curtis fascinant d'ammoralité et un Lancaster effrayant.

L'autre (sous-)genre auquel l'intrigue et la structure m'ont fait penser, c'est les films type Pusher III ou Uncut Gems aka ces films qui se déroule sur un temps très réduit où un protagoniste plus ou moins hors-la-loi tente de réussir une affaire et va s'embourber et ramer pour s'en sortir et généralement ça finit mal.
C'est un genre que je n'aime pas particulièrement parce que j'ai beaucoup de mal à ressentir de l'empathie pour ces personnages débiles qui sont les architectes de leur propre malheur, font les pires décisions, et où les rebondissements sont sempiternellement les mêmes.

Ici aussi, tout se passe de nuit, dans un New York bouillonnant, mais en substituant au monde de la criminalité celui du journalisme, et plus largement celui de la popularité, il est davantage question d'ascension sociale que d'enrichissement financier. Ce que Sidney veut par-dessus tout c'est...être "l'ami" de Hunsecker. C'est tout de suite plus relatable donc plus humain, plus engageant. Et ça rend les manœuvres de Sidney autrement plus intelligentes que celles d'un vulgaire criminel...et plus dégueulasses encore, en vrai. Paradoxalement, comme rien de ce qu'il magouille n'est illégal, tout est permis, y compris jouer avec les vies d'autrui donc.

C'est nwar. J'ai trouvé ça très fort.

C'est quoi les autres McKendrick à voir?

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Film que je veux voir depuis des années.

Film dont je n’ai que peu de souvenirs… pour ce que j’ai vu du reste, MacKendrick ce sont des comédies British à l’humour suranné qui n’ont absolument aucune parenté avec celui-ci. Un Ovni dans sa filmographie.

Film dont j'ai toujours adoré le titre, mais j'aurais été incapable de savoir que c'était de Mackendrick, ni même citer un autre film de lui, tant le gars pour moi n'a jamais existé que pour son fameux livre (pas lu) sur l'écriture/la réa.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Livre qui est en fait un recueil de notes de cours prises par ses étudiants, dont a fait partie James Mangold. Bouquin hyper intéressant.

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- I wish that shotgun was my penis.
- If it were, you could call me Ernest Hemingway.

Je ne suis pas aussi enthousiaste que Freak mais j'ai trouvé ça vraiment pas mal.

De l'introduction où l'histoire est déjà lancée, à une construction de l'histoire qui fait appel à l'attention et l'intelligence du spectateur, c'est vraiment stimulant à suivre, en dépeignant avec noirceur cette comédie humaine où le jeu de rôles affronte la sincérité des sentiments, avec en toile de fond un New-York nocturne tantôt jazzy, tantôt creepy.

Très chouette découverte.

Tout a été dit, pas grand chose à rajouter. Étonnant choix de décor, pas tout à fait un film de "coulisses du spectacle", pas réellement un polar, encore moins un film sur le journalisme, mais une plongée dans le New York de la rumeur. Les vies sont comme des pions dans les mains d'un Tony Curtis étonnamment attachant vu ce que le gars est amené à faire. Et surprenante performance de Burt Lancaster en faiseur de pluie et de beau temps dark.

Lumière de film noir qui claque d'ailleurs.

Un peu trop confus sur la fin mais franchement bien dialogué et presque hypnotique par moment dans sa tension et son sous-texte permanent.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste