Forum de FilmDeCulte

Sur le point de réaliser une importante plus-value immobilière, un homme se voit confronté à la mort clinique de sa femme. Après avoir appris que celle-ci le trompait, il part à Hawaï avec ses deux filles à la recherche de son amant pour lui donner une chance de pouvoir lui faire ses adieux.

Déjà sept ans après Sideways, Alexander Payne met de l'eau dans sa route des vins avec cette tragicomédie douce moins prompte à juger ses personnages, attenant à des thématiques universelles qui devrait l'aider à fédérer un public encore plus large. Comédie réussie mais sans doute moins risquée que ses précédents opus mais qui pour moi use de quelques ficelles au niveau émotion (dûes essentiellement à la mort imminente d'un proche, mais sans tomber dans l'ignominieux non plus car Payne ne prétend jamais au mélo), avec quelques personnages efficaces mais moins construits qu'auparavant (le boyfriend bêta, la grand-mère atteinte d'alzheimer, la femme serviable de l'amant...). Il n'empêche qu'il y a peu de cinéastes qui réussissent ce mélange de doux-amer et de comédie pure, même si on est évidemment pas là pour se démonter les côtes.
4/6

Ah, vivement!

(belle affiche)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

92% sur Rotten Tomatoes et 82 sur MetaCritic.

Impatience!!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Totalement impatient.

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Pas du tout accroché.

J'ai l'impression que le film rate son vrai sujet (la disparition d'une mère de famille et les conséquences sur son mari et ses enfants) pour se concentrer sur une sous-intrigue sans aucun intérêt (l'infidélité). Du coup le personnage de Clooney m'a paru totalement antipathique dans sa recherche superficielle du mec que sa femme baisait. Généralement tous les personnages me sont sortis par les yeux. Que ce soit la gamine de 10 ans ou les ados (et le personnage totalement insupportable du boyfriend attardé). En voulant à tout prix éviter le mélo et la lourdeur pour un sujet pourtant terriblement plombant, Payne fait un film un peu inconséquent, assez plat au final et surtout d'une mollesse assez terrible.

La photo est tristement terne, pour un film qui se passe à Hawaï c'est un peu dommage et puis même si la BO est sympathique, il y a quand même une overdose de ukulélé et chants traditionnels.
Clooney est bien même si c'est un acteur qui ne parvient jamais à me faire oublier qui il est, qui a un jeu tellement typé que je vois Clooney en permanence et si franchement il a l'oscar pour ce rôle ce serait limite du vol (il est très sobre certes). Robert Forster enterre un peu tout le monde en deux scènes par contre. Sinon c'était sympa de voir les revenants Matthew Lillard et Beau Bridges.

Le film a quelque chose à dire sur l'héritage, sur ce qu'on laisse quand on part (cf. le titre) mais le fait finalement assez mal, une fois de plus assez superficiellement (l'intrigue sur les terres avec son dénouement totalement attendu) alors qu'il y a là aussi un vrai sujet.

Bref vraiment pas ma came, un film qui ne me laisse quasiment rien, quelques petites touches par ci par là (le dernier plan très sympa) mais au final je m'y suis pas mal ennuyé.

2/6

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CroqAnimement votre

Election 2/6
About Schmidt 3/6
Sideways 4/6

Etait-ce les films, était-ce moi, je ne sais pas, mais j'avais de moins en moins de mal avec le cinéma d'Alexander Payne, sans doute parce qu'il abandonnait peu à peu de film en film sa pose cynique pour aspirer à une plus authentique sincérité (et son excellent court métrage de Paris je t'aime le confirmait), donc ce The Descendants, précédé d'un excellent accueil critique outre-Atlantique et multi-nominé, aurait pu être le film de l'acceptation...mais il n'en est rien.

Le film n'a fait que confirmer toutes les craintes qu'avait éveillé en moi la bande-annonce, l'impression d'être face à un produit semblable à mille autres, avec sa star qui vient s'encanailler dans du semi-indé (Clooney très bien mais quand même un peu miscast - Payne l'avait refusé pour Sideways, souhaitant un acteur moins connu, il aurait dû faire pareil ici), avec sa voix off pleine de tournures bien senties ("une famille, c'est comme un archipel : les îles font aprtie d'un même tout mais restent séparées"), et ses personnages secondaires à l'aspect décalé en préfabriqué (Sid le blaireau).

Ca se regarde sans déplaisir, même si c'est trop long, parce que le récit parvient par moments à éviter certains écueils (tous les conflits - père/fille(s), mari/amant, mari/beau-père - sont désamorcés, mis en sourdine par le deuil) et est traversé d'une douceur (joli dernier plan) qui apporte un minimum d'originalité à un sujet et un traitement somme toute complètement BANALS (comme le souligne Art Core, la résolution de la sous-intrigue immobilière est non seulement convenue, elle sonne faux).

3/6

PS : c'est nommé à l'Oscar du montage ça, alors que War Horse et Drive, non? Décidément l'année de lakhshouma.
#radotte

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C'est pire!

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C'est plus juste donc mieux senti donc encore pire en son genre.

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c'est "restent séparés ET dérivent lentement"

Non, "pire" dans ce que je reproche à ce genre de répliques.

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Mouais, enfin Léo, tu trouves vraiment que c'est un film dur, pessimiste, corrosif? Je l'ai vraiment ressenti comme un faux drame qui, avec sa douceur, ses personnages décalés, sa BO à base de guitare "la-vie-est-dure-mais-relativisons", désamorce pas mal de la force mélancolique qu'il aurait pu avoir... C'est pas détestable, y a pas mal de choses réussies dont cette douceur qui parfois tombe très juste, mais c'est globalement assez plat et convenu, notamment dans l'imagerie (le montage final des paysages hawaïens, quand même...).

2,5/6

Le côté un peu artificiel du bon mot. En fait, dans un meilleur film, ça passerait, mais ici ça contribue au tout que je trouve un peu fake.

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Ya des répliques du même acabit dans n'importe quel Spielberg ou Zemeckis. C'est un peu de la mauvaise foi.

Moi, j'ai trouvé ce film superbe. J'aime que le film soit parfaitement grand public dans son ton, mais qu'il ose en même temps des trucs hypers sombres. Pour moi, c'est du beau boulot d'équilibriste. En plus de situer cette espèce de tragédie a Hawaï.

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"marre du retour infini de ce topic"

Cf. ce que je dis DANS LE MESSAGE JUSTE AU-DESSUS : dans un meilleur film, ça passerait, mais je trouve que l'ensemble est trop à l'image de cette réplique, un peu chiquée, un peu poseuse, comme le fait de situer ça à Hawaï justement, et de foutre tout le monde en short et en claquettes parce que c'est drôle quand ils courent tout paniqués en short et en claquettes.
Quand t'as "la vie c'est comme une boîte de chocolats..." dans Forrest Gump, c'est la maxime qu'une mère dit à son gogol de fils dans un film qui s'apparente à une fable, et du coup le contexte confère une certaine sincérité à tout ça. Chez Payne, je trouve que ça manque d'authenticité. Sans doute parce que le regard est trop cynique, trop décalé, pour que ça sonne juste, là où les films de Spielberg et Zemeckis sont tellement premier degré que le saut de foi est rendu plus facile.

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Quand je lis ce genre de phrase je me dis qu'on a pas fini de prendre les gens pour des teubés (ce qui est peut-être le cas, hein).