Forum de FilmDeCulte

les thuriféraires de se7en, vous expliquez ça comment ?

moi je suis à l'aise avec ma conscience : j'ai toujours trouvé le scénario assez bidon, pointant principalement (mais pas que) son enquête nullissime, constituée de coïncidences monstrueuses, de facilités déconcertantes, de raccourcis en mode balek, de comportements absurdes. le tout totalement transcendé par la mise en scène, la photo, les acteurs, tout.

mais enfin, la carrière d'andrew kevin walker est quand même très étrange si on pense vraiment que c'était un scénario incroyable. et 8mm était donc le follow up, par le scénariste de seven !!!!, et c'est malheureusement dévastateur.

l'idée est bonne, de base : une vieille riche trouve un coffre caché par son mari mort, dans lequel elle trouve un truc inqualifiable. elle engage un détective privé pour en savoir plus. pas mal. et le truc inqualifiable en question est un snuff movie. le concept est fort même si en reflechissant 2 secondes on se rend compte que l'enquête, en suivant quelques éléments logiques basiques (pourquoi faire ça aux usa alors que tu peux aller filmer ça en ex urss ou en asie et basta ?), va vraiment être dure à construire.
alors dans l'absolu, ça ressemble surtout à un roman policier d'exploitation industrielle, mais j'ai regardé le déshonneur d'elizabeth campbell il y a 15 jours, ça ne me fait pas peur.

et donc : mon dieu l'enquête est totalement bidon. à un niveau pas raisonnable, vraiment. l'enquête la plus difficile du monde à priori, qui se retrouve à être une ballade dans un parc à l'arrivée, par un mec pas particulièrement brillant - y a jamais un moment où tu te dis incroyable comment il a pensé à ça, tu te dis perpétuellement bah oui. pas de fausses pistes, pas de rebondissements, juste le truc le plus basique et évident qui se déroule étape logique et évidente après étape logique et évidente.
le tout en se basant sur des trucs vraiment gros, qui n'ont limite pas de sens.


donc voilà, le mec a : 0 imagination et ne sait pas construire une enquête criminelle, et le fait est qu'il ne l'a plus jamais tenté derrière - parce que en vrai vue sa traversée du désert si c'était vraiment son truc il aurait pu se lancer dans une série de romans autour du détective privé, genre.

ensuite le film a tous les oripeaux que j'apprécie tant des thrillers nullos des années 90 - avec notamment un pur casting de ce moment précis : joaquin phoenix dans un second rôle très éloigné de sa ligne éditoriale actuelle, james gondolfini qui est mort depuis et chad stalehski parmi les 8 cascadeurs. mais c’est abimé par nicolas cage pour qui je n'ai jamais eu aucune fascination ni sympathie et qui est vraiment mauvais comme un cochon, et surtout les choix de décors et de costumes et de casting qui vont systématiquement vers le plus gros cliché possible. les décors c'est impressionnant, tout est ultra caricatural. comme le film se propose de plonger dans un monde - à priori, j'espère !!! - inconnu, de ne pas croire une seconde à ce qu'on regarde tellement ça semble ridiculement too much est quand même gênant. mais du coup, je suis effectivement curieux de savoir quels étaient les réseaux de circulation de pornographies illégales avant internet et le dark web etc. mais je doute quand même que c'était dans des sexshops sauvages dans des caves dans des bacs avec écrit dessus "kids" "animals" etc.

et le film se termine avec une (longue) demi heure, qui se propose en gros d'étendre la fin de se7en : confronté au mal absolu, le mec normal marié père de famille équilibré finit lui-même pas se laisser envahir par le mal et tuer. sauf que ça marchait (pour ceux qui trouvent que ça marchait............) parce que c'est un fin choc, et que le personnage était sous le choc. là, le personnage regarde la vidéo depuis 1h30 de manière froide et analytique, il est avec les suspects sous les yeux depuis 45 minutes, on ne comprend pas très bien la raison du pétage de plombs soudain. comme par ailleurs le final dans la maison n'a aucun sens...
on se retrouve avec la méthode se7en exposée à nu : des scènes chocs et cool qui n'ont narrativement aucun sens, avec des personnages dont la psychologie n'existe nulle part ailleurs que dans un movie-verse - et pas le plus sophistiqué.

mais bon, c'était quand même marrant dans un complètement nul kind of way.

la présentation de 8mm 2 sur wiki nous promet un petit bijou :

"When the film was in production, it was titled The Velvet Side of Hell. When Sony picked up the rights to distribute it, it was re-titled 8mm 2. Although this title suggests the film to be a sequel to the 1999 Nicolas Cage film 8mm, the film has no connective elements relating it to the first 8mm film.[2][3]

The film was shot entirely in Budapest. "

Aucun souvenir du film si ce n'est que j'avais mis 3/6 à sa sortie et que j'avais acheté le scénario original de Walker, publié dans un même ouvrage avec celui de Seven et que c'était (marginalement sans doute) moins vulgos. Et moins droitard (y avait pas le thank you note) mais bon, Joel gonna Joël.*

*Même si dans une de ses dernières interviews, assez fascinante, le mec se défendait en disant qu'il était pas du tout de droite. Mais c'est probablement ce qui est intéressant chez lui, il a une filmo pleine de vigilantes giga moraux et pro-peine de mort.

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dans l'absolu, la thématique ici c'est plus les pulsions de l'individu vs les regles de la société, qu'une vraie théorisation de la nécessité d'en revenir au mode far west parce que l'état c'est des gauchistes et des pussies.

Oui, comme dans Chute Libre et Le Droit de tuer ou même Batman, c'est juste que le degré du vrillage et sa motivation varient du plus ou moins acceptable.
Le daron d'une gamine violée qui tue ses violeurs acquittés, c'est une chose, un mec qui se met à mitrailler des gens parce que le Big Mac qu'on lui sert ressemble pas à la photo, c'en est une autre.
Et au milieu, t'as un mec qui se déguise en chauve-souris pour combattre le crime. Mais le plus parlant dans Batman Forever, ce n'est pas le personnage éponyme mais ce plan sur Robin haletant comme post-coït en regardant là où Two Face, l'assassin de ses parents, vient de tomber et mourir.

Et n'oublions pas le méchant de Phone Booth qui veut punir le protagoniste car il

Enfin bref, vrai auteur. Médiocre mais vrai quand même.

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Cadeau : http://andrewkevinwalker.com/scripts.html
Je peux pas répondre pour 8mm, ni vu ni lu. Et si on veut être honnête, il a l'air de renier ce que le script est devenu entre les mains de Schumacher.
Par contre le scénar de Seven est un réel plaisir de lecture.

Pour ceux que ça peut intéresser, je découvre qu'il a mis en ligne de script de The Killer, aussi.

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- I wish that shotgun was my penis.
- If it were, you could call me Ernest Hemingway.

Souvenir de Joaquin Phoenix étonnamment alors qu'il a un petit rôle et souvenir de la fin ultra putassière.

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CroqAnimement votre

Rappel que je voulais jeter un coup d'oeil sur les Schumacher des années 80.

Pas vu ses 3 premiers et si je me fiche un peu de ses comédies, j'ai toujours été curieux de St Elmo's Fire pour son côté chronique générationnelle du brat pack.
Sinon, The Lost Boys est sympatoche et kitsch.
Pas vu Cousins non plus.

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D.C. Cab, St. Elmo's Fire, The Lost Boys, Flatliners ont tous l'air intéressants dans la production mainstream de l'époque pour différentes raisons.

Flatliners c'est faible de ouf.

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Tigerland c'est sympa.

Oui mais c'est pas les années 80.

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