Forum de FilmDeCulte

je ne savais pas où poster ça : section télévision ou ici ?
et puis je me suis dit que les films de plateformes étaient postés ici, donc bon.
concrètement, quelle différence ?

mais c’est pour ça que ça m’intéressait de le regarder, je n’avais pas vu un pur téléfilm de l’audiovisuel français depuis… depuis je ne sais pas quand, en vrai. et tant qu’à faire, un téléfilm avec isabelle adjani, d’après boileau et narcejac (j’ai donc profité de l’opportunité pour lire le roman dont c’est adapté) et réalisé par l’extraordinaire et invraisemblable josée dayan, qui avec ses 79 crédits imdb (+ 31 épisodes de capitaine marleau) est l’une des plus prolifiques (et probablement riches) réalisatrices françaises.

la première surprise a été l’ "ambition" de l’adaptation. le livre m’a fait pensé à du simenon, une intrigue assez simple, un milieu social, une grande facilité d’écriture – ce qui n’empêche pas un petit style -, et on suit le récit court et allant droit au but sans tergiversations ni rebondissements excessifs. il fallait naturellement l’enrichir – ne serait-ce que pour tenir la durée – mais là ça a été carrément réécrit. à commencer donc par les liens entre les personnages, totalement changés (et je suis bien persuadé que la « collaboration à l’écriture » créditée à isabelle n’y est pas pour rien…), mais perdant du coup tout leur intérêt : dans le livre, la chanteuse et son mari s’aiment et se détestent, vont chacun voir ailleurs tout en restant fidèles de cœur, ou pas, c’est une relation assez perverse et originale. ici, le mari est méchant et toxique et sa femme est une victime. sans commentaires, mais du coup sans intérêt.

et de larges pans de l’intrigue sont aussi changés, là encore probablement pour coller à isabelle. il y a ainsi un aspect meta qui est assez sympa – la chanteuse vieillissante qui veut rester dans le coup mais est assaillie par les jeunettes et les nouvelles modes, le "je suis vieille et je vous emmerde" qui sort de nulle part mais qui est marrant… qui va même jusqu’à des choses subtiles : il y a une histoire où le grand manitou du disque à paris, qui couche avec la jeune chanteuse à succès, bloque méthodiquement toutes les opportunités d’isabelle pour travailler. je n’ai pu m’empêcher de penser aux histoires qui circulent sur toscan du plantier, en couple avec isabelle huppert, qui bloquait tous les projets susceptibles de starifier une actrice concurrente à huppert… (sachant que les mêmes histoires circulent avec le management de rihanna qui achète méthodiquement toutes les chansons tubesques qui pourraient être chantées par des jeunes chanteuses noires, les vieux trucs du showbiz qui bougent pas).

après, c’était aussi intéressant de voir les spécificités d’un téléfilm. déjà, le public de france tv est très senior, et effectivement ça a franchement deudtens et semble être conçu pour des gens qui regardent ça franchement d’un œil. j’ai pensé à netflix dont l’obsession est de choper le spectacteurs par les couilles dans les 10 premières minutes, et c’est marrant comme le canal de diffusion impacte la construction fondamental de l’œuvre. pour les seniors il y a aussi mille références à sylvie vartan, dalida, and co. et surtout, la gestion du budget. l’étalonnage hardcore pour compenser une photo vite (pas) faite au tournage. des tas de scènes très manifestement tournées à la suite dans le même décors, avec les mêmes axes, et juste les costumes qui changent. les mises en place en rudimentaire : les acteurs ont une position qu’ils tiennent durant toute la scène, et ne bougent pas. une steadycam pour faire un mouvement, puis plan fixe pour tout le dialogue.

et enfin, isabelle. déjà, elle est très bien refaite – comme madonna, elle a eu une période compliquée niveau chirurgie et comme madonna, ça fait 10 ans qu’elle n’a pas été aussi belle qu’en ce moment, je sais pas ce qui a été lancé en 2023 sur le marché mais c’est un smash.mais enfin, moi qui fut un fan viscéral, c’est évidemment douloureux de la voir dans un truc aussi anecdotique et rien. évidemment, sa présence s’explique par ses soucis financiers et son relevé de droits retraite qui a du être particulièrement alarmant et a provoqué la modification profonde de ses choix de projets depuis 5-6 ans. et entre son visage inexpressif et le fait qu’on ne peut pas faire de miracle avec un truc pareil… elle ne joue pas le personnage, elle ne se joue même pas elle-même, elle joue une sorte de caricature d’isabelle adjani, visage dissimulé en permanence, profil gauche uniquement, murmure de voix, yeux exorbités et roulant à gauche à droite ou vers le ciel selon les circonstances. toujours aussi iconique, et avec un certain pouvoir comique (involontaire, hélas, alors qu’elle peut être si drôle quand elle veut), mais aussi un peu tristoune.

bref, sans intérêt, moins mauvais que ce que je pensais, et j’ai tiré les enseignements que je voulais.

Hé je sais beauty is in the eye of the beholder mais :

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oui, et en ce moment elle ressemble à ça :



(et ne force pas à poster les 90 photos récentes où madonna est magnifique, je suis homosexuel j'en suis capable)

Ah ma photo est pas récente ? J'ai tapé "Madonna 2023".

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c'est du début de l'année, elle devait sortir de chirurgie et y a toujours une période qui va de 2 semaines à 2 mois où le visage est gonflé accidenté etc. généralement elles ne sortent pas pendant cette période (ou se dissimulent le visage, souvenir de carla bruni planquée derrière son col roulé remonté à la marche charlie hebdo...), mais là c'était une cérémonie donc elle a du se laisser surprendre. mais c'était payant parce que sur sa tournée actuelle elle est extraordinaire, on dirait qu'elle est dé-agée en direct sous tes yeux.

le courage

Adjani est dégueulasse dans Voleuses donc je me permets de douter .

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CroqAnimement votre

toujours en quête de nouveaux arguments pour trash mélanie laurent, je rajoute donc "même josée dayan avec ses 18 balles de budget met mieux en valeur ses actrices !", merci.

hahaha, le mec qui lâche pas.

Non, par contre, François Ozon sublime lui ses acteurs/actrices. elle est bien dans son remake so gay du Fassbinder.