Forum de FilmDeCulte

Mémé is dead. Berthe n'est plus. Armand avait "un peu" oublié sa grand-mère… Pharmacien, il travaille avec sa femme Hélène à Chatou. Dans un tiroir de médicaments, Armand cache ses accessoires de magie car il prépare en secret un tour pour l'anniversaire de la fille… de son amante Alix. Et mémé dans tout ça ? On l'enterre ou on l'incinère ? Qui était Berthe ?

Je viens de faire un tour sur les critiques spectateurs d'allociné et les réactions sont d'une violence rare, un message sur deux qualifie le film de gros navet... Déjà dans la salle hier, quelques personnes se barraient d'une salle déjà pas très remplie, ce qui est extrêmement rare pour une comédie.

Moi j'ai plutôt aimé ce film de troupe un peu lunaire et cabotin, qui part dans tous les sens. Vendu comme une suite de Liberté Oléron alors que le personnage ne correspond guère (autoritaire et mal embouché dans Oléron, grand enfant irrésolu perdu dans sa mélancolie ici), Adieu Berthe vaut surtout pour sa gallerie de personnages (femme et maîtresse sans aucun des ressors habituels du vaudeville, belle-mère qu'on évite pas si poissonière que ça, guerre fratricide de croque-morts) que pour sa mise en scène molle et sa rythmique décousue, où on décadre pour caser des jeux de mots ou lire des correspondances, quand ce n'est pas des textos colorés en plein écran (mauvaise idée). Ce n'est sans doute pas le grand retour aux affaires des Poda bros après le four de bancs publics, mais ça se laisse suivre le sourire aux lèvres.
4/6

Vendu comme une suite de Liberté Oléron? Où?

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Dans toutes les itw du réalisateur sur la naissance du projet.

Oui en ce moment je suis tellement pressé que je n'ai même pas eu le temps d'ouvrir un topic pour dire tout le bien que je pensais d'El campo.

c'est vrai que la description rappelle davantage le héros de Dieu seul me voit, avec quelques années et bleus en plus

J'espère, parce que pour ma part, le personnage de LIBERTE OLERON m'enlève tout plaisir au film (oui je veux mettre les gens dans des cases et voir Podalydès jouer tout le temps le même rôle).

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Oui, le personnage est dans la continuité du Albert Jeanjean de Dieu seul me voit et le film pourrait clore une sorte de trilogie. Rapidement, j'ai bien aimé la douceur du film, et magré un ventre creux c'est clairement le haut du panier dans le genre "comédie française posée". Contrairement à DPSR, je ne trouve pas que les textos apparaissant à l'écran soit une si mauvaise idée, elle est plutôt bien utilisée et donne lieu à une belle scène (enfin ce n'est qu'un détail).

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The Necks : Body

Vu en conditions, dans une sale UNIQUEMENT composée de vieilles dames qui mourraient sur place.

Plutôt bien aimé, moi aussi. C'est rempli de jolies idées (j'aime bien les textos, perso), les personnages sont touchants, y a une douceur et une attention agréable... Après, difficile de se départir de l'impression que le projet initial manque un peu d'ambition, et que le calme de l'ensemble cache aussi une certaine mollesse, même si les frères ont visiblement chargé à l'écriture pour qu'il y ait pas un seul moment sans gag.

J'aime plutôt bien cet humour "de magicien" toujours un peu poétique et lunaire... Film pas transcendant, mais agréable.

Si tu n'as pas vu les autres, saute dessus, surtout Versailles-Chantiers et Le Mystère de la chambre jaune.

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Ça fait longtemps que je repousse la vision de la fresque de six heures... J'ai vu que ses films depuis La chambre jaune. J'aime beaucoup Poda, c'est une des rares fiertés de la comédie française, mais j'ai jamais trippé à la folie non plus sur les films.

Moi c'était l'inverse ce soir, salle avec des gens morts de rire. Fête du ciné? MK2isme?


Voilà, assez d'accord avec tout ça, Poda est clairement plus fort lorsqu'il suit un seule perso, même si la trame reste avant tout un prétexte aux interrogations de son protagoniste, éternel petit garçon perdu incarné par l'autre Poda, que dans du film faussement choral à saynètes trop éparpillées (Bancs publics).

Toutefois, il semble vraiment avoir du mal à retrouver la précision du timing qui rendait les 6h de la version longue de Versailles-Chantiers fluide au possible. Ici, y a quand même des coups de mou, notamment au milieu. Le premier tiers est très drôle et le dernier tiers plutôt touchant donc ça limite la casse.

De toute façon, il semble avoir quelque peu changé de cap, j'ai l'impression, depuis Le Mystère de la chambre jaune, donnant plus souvent dans un humour cartoonesque et/ou absurde quand il n'est pas surréaliste (l'agence de pompes funèbres, les boîtes de Lacrimex) et je trouvais la finesse et le réalisme de ses premières oeuvres plus efficaces, même si c'est toujours marrant.

Ca aussi, on dirait l'héritage de La Chambre jaune et son Ballmeyer, avec cette boîte à lames au dessin à la Tintin....et effectivement, ça a son charme.

4/6

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J'ai même des vieilles qui sont sorties, moi, j'étais halluciné. Après c'était peut-être pour fuites urinaires et autres joyeusetés, vu l'âge moyen de la salle.

Cela dit, moi j'ai eu l'excès inverse. Des gens qui sur-rient à des trucs sympas mais dont ils annihilent l'humour du coup ou l'inévitable morts de rire n'importe quand, genre sur la fin quand c'est plutôt dans l'émotion.

#tousdesconssaufmoi

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L'inévitable effet Télérama, parasite obligatoire de toutes les comédie "d'auteur"...

Et aussi l'inévitable incapacité de certains à gérer les émotions adultes (aka le rire nerveux pour masquer la gêne).

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