Première étape d'un projet de retrospective, pour rendre hommage à Desmond de
Lost. C'est du picaresque typique, avec une énorme galerie de personnages qui apparaissent brutalement à mesure que le gros Pickwick et ses amis arpentent le sud de l'Angleterre, créant une longue enfilade de péripéties, quiproquos, déboires et escroqueries diverses qui se résolvent finalement dans la bonhommie. Descriptions riches et chaleureuses, personnages hauts en couleur. Ca se sent que c'est écrit au kilomètre, par amour de la performance. C'est propre, aussi. Pas de pipi-caca comme chez Tobias Smollett, que je trouve plus drôle et plus extrême dans la recherche constante de l'hystérie. J'adore l'antagoniste, Jingle, et ses dialogues laconiques, hachés par de constants traits d'union.
Premier volume sur cinq de la compilation des nouvelles de Smith, grand ami de Lovecraft et membre du triumvirat de tête de l'âge d'or du pulp et de la
weird fiction avec Robert E. Howard. Comme ça compile tout par ordre chronologique c'est forcément inégal. Mais alors il y a de tout : de l'horreur cosmique, de la fantasy atlantéenne, du conte macabre, de l'anticipation, de la romance (magnifique "The Venus of Azombeii"), de la planète maudite ("The Abominations of Yondo" donne tout, c'est le
litmus test pour savoir si ça vaut le coup de continuer). C'est souvent très court, donc d'autant plus excellent quand c'est réussi. Et même si c'est inégal, ce n'est jamais mauvais. Très heureux de cette découverte tardive, et de la perspective de continuer sur 4 volumes encore. Je n'avais pas eu le goût de lire autant de nouvelles d'affilées d'un même auteur depuis un moment.