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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 17 Mai 2023, 21:14 
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Bon ben comme Film Freak en ce moment

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Livre que l'on lit plutôt adolescent, que je n'avais pas approfondi (même si le début avec les branlettes d'Antanopoulos me restait en tête), que je reprends sur le tard, pour découvrir avec un peu de regret devant le temps perdu mais aussi une forme de satisfaction que c'est très bon, permet de manière habile plusieurs niveaux de lecture, me parle encore. Pas mal d'avoir écrit cela à 22 ans, une sorte de Faulkner de gauche rooseveltien, à la fois plus humaniste et plus sec, pas dénué d'humour non plus.

Avec l'âge, le personnage qui projette l'auteure dans la fiction, me parait le moins intéressant (mais c'est une stratégie délibérée : elle n'a pas écrit une autofiction) mais les autres sont extrêmement fort : Copeland le médecin noir proto Malcolm X, à la fois nietzchéen et positiviste (impasse idéologique que le racisme provoque, en miroir rt comme au delà de la discrimination physique et politique, qui la dedouble dans l'ordre des idées), Portia, Biiff le veuf travaillé trop tard par une sensibilité queer, trop fatigué pour l'endosser, Blubt le communiste bourré et psychotisue, et le Muet qui reflète tout ce monde (et dont on ne s'aperçoit qu'il le méprise, sa politesse contrainte est confondue avec un chance de rédemption - la sensibilité de Carson McCullers me parait bizarrement proche de celle de Walter Benjamin, sans moyen terme entre l'ironie et l'aura qui essaye de fermer l'esthétique, le communisme et l'antifascisme un peu mou ont comme contrepartie esthétique l'espoir d'une critique qui finirait par détruire son objet).

On est à la fois dans le Sud américain et ailleurs, dans un environnement abstrait et geométrique, aride mais toutefois consolant.

Et politiquement et sociologiquement le livre est assez juste, ce qu'elle écrit sur le fascisme en 1940, avant l'entrée en guerre des USA, a pu avoir un impact, justement parce que sa lucidité est diluée, spontanée, faussement confuse mais irrépressible. Jeu intéressant aussi sur la sensibilité queer, assumée mais qui n'absorbe pas le livre.

Belle traduction de Fréderique Nathan, mais je me demande à quoi ressemble le style de Carson McCullers en anglais.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 23 Mai 2023, 08:30 
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Bonjour, merci pour ce partage, j'avais vu passer ce livre et je me ferais un plaisir de le lire ! :D
D'ailleurs si vous cherchez des conseils, astuces etc sur la littérature n'hésitez pas à aller voir !


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 02 Juin 2023, 19:39 
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Lu l'article de Houellebecq, qu'il a fait paraître en livre. Tout est consternant dans cette histoire, et à ce titre, elle mérite peut-être d'être racontée. Le collectif hollandais a l'air bien piqué des hannetons.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 09 Juin 2023, 14:27 
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Le Boss de Boulogne et Paname Underground de Johann Zarca. J'avais vu passer les interviews notamment sur le deuxième mais j'avais jamais eu la curiosité de lire jusqu'à ce que mon frère m'en parle. Qu'il en parle prouve en partie que c'est un peu de la littérature d'encanaillement pour cadres sups. Le mec a du talent, mais le côté San Antonio de l'underground lasse vite, avec la posture viriliste (couplé à une obsession pour les trans). J'ai eu la même expérience pour le volet le plus soft (et qui ne mériterait pas de figurer dans le livre mais y figure) de Paname Underground, à savoir croire se perdre dans les catacombes en ayant éclaté (comme il dit) un spliff. Terrifiant, même si passablement enfoui dans mon cerveau. Dans son chapitre consacré aux fafs, il semble croiser plusieurs individus de sinistre mémoire depuis, Loïk le Priol et son acolyte qui ont tué un rugbyman argentin l'an dernier. Chapitre bizarre sachant que l'auteur a ses entrées chez Streetpress et remercie Robin Di Angelo.


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 09 Juin 2023, 14:46 
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J'avais lu Paname Underground. Ca se lit vite, c'est sympa dans le côté les bas fonds les plus dégueulasses (bien exagéré) mais ça pisse pas loin.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 10 Juin 2023, 15:12 
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c'est bien ça. Putain, les remerciements de Paname Underground, c'est tellement bizarre, il remercie à la fin donc Romain Bouvier qui a depuis a tué avec Loïk Le Priol le rugbyman Martin Aramburu, et Robin d'Angelo, auteur d'un livre d'enquête sur le porno français et Alain Soral coécrit avec Mathieu Molard, remercié aussi, tous deux journalistes sur Streetpress qui dénoncent abondamment les figures des franges de l'extrême-droite sur leur média, Streetpress. Le passage consacré aux fafs parisiens commencent par la description d'un rade où le narrateur croise les deux figures sus-mentionnées, ainsi que Logan Dijan, une autre figure "connue" du milieu, avant d'être embarqué par un camarade dans une expédition au cours de laquelle il assistera involontairement à la ratonnade d'un autre type d'extrême-droite.
En fait la scène semble ou pourrait décrire un fait divers qui a véritablement eu lieu en 2016, en désignant les protagonistes principaux au premier chef, mais sans dire qu'ils y ont participé (Orsu, présenté comme le meneur et comme corse, "raie brune, des traits fins, un style élégant. Bien sapé, il porte des gants en cuir et une chemise en lin. Un gudard cultivé, passionné de littérature, de musique, de cinéma, d’antiquités et d’armes à feu" est-il une manière d'évoquer Bouvier, dont la mère est une célèbre avocate d'origine corse et dont le rôle dans l'affaire n'a jamais été mentionné jusqu'à son procès l'an dernier ?).

https://www.streetpress.com/sujet/14588 ... sage-tabac

D'ailleurs à l'époque nulle mention n'était faite de Romain Bouvier, qui a été condamné pour les faits à trois ans de prison ferme l'an dernier.

Tout ça interloque et met un peu mal à l'aise (notamment sur la manière dont ces microcosmes s'autoalimentent).


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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 14 Juil 2023, 10:38 
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Sir Flashball
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Bon, allez, à défaut d'avoir des trucs à raconter sur le cinéma, on va parler un peu littérature.

La Leçon d'anatomie de Philip Roth (1983)

Troisième roman de la brillante trilogie Zuckerman, "La Leçon d'anatomie" est un bouquin féroce, qui raconte l'incapacité d'écrire d'un héros en proie à des douleurs chroniques, et qui, pour compenser, se noie dans la vengeance et le sexe, jusqu'à n'être plus qu'une caricature de lui-même. Drôle, absurde, méchant, et à l'os, ce roman est avant tout le récit d'une impuissance, celle d'un homme qui ne sait pas quoi faire face à une douleur qu'il ne comprend pas, et qui est prêt à tout pour s'en débarrasser, même à remettre en cause sa carrière d'écrivain (ce à quoi Roth donne, évidemment, une réponse finale sans équivoque et assez brillante), et c'est avec plaisir qu'on suit son cheminement jusqu'au bout de l'absurde, entre digressions et introspection.
C'est de l'excellent Roth, et dans l'ensemble, je conseille fortement la trilogie, même si bien sûr, il ne faut pas avoir peur de se plonger dans une littérature qui se regarde beaucoup le nombril avant de réussir à péniblement en extraire une petite tranche d'universel.

L'orgie de Prague, de Philip Roth (1985)

Nouvelle qui vient conclure la trilogie, avec Zuckerman se rendant derrière le Rideau de fer pour essayer de ramener aux Etats-Unis les œuvres perdues d'un auteur tchèque. L'idée est belle, celle de confronter Zuckerman, sans cesse tourmenté par l'impossibilité artistique de créer, à l'impossibilité politique de créer, mais finalement, Roth ne fait pas grand chose de ce postulat, et se contente de parler de mondanités et de la chatte de son héroïne. Très oubliable, mais heureusement très court.

Tristana, de Benito Pérez Galdós (1892)

Bunuel aura adapté trois fois Galdos, et je comprends pourquoi, tant ce roman, le premier de l'auteur que je lis, est iconoclaste, irrévérencieux, et profondément critique de l'ordre établi. C'est écrit en 1892, mais c'est viscéralement féministe, avec une héroïne pleine de force et de morgue, d'abord naïve et facilement influençable, mais dont la volonté s'éveille tout à coup, et qui cherche à exister au milieu d'hommes versatiles et labiles. Avec ce roman satirique, qui s'essaie parfois à l'expérimentation (longs passages épistolaires qui ne m'ont pas forcément convaincus), Galdos dénonce l'ordre établi, mais surtout, peint avec nuance une galerie de personnages imparfaits, jamais blancs ni noirs, capables d'empathie autant que de manipulation. Ce court roman est une belle découverte, et ça me donne envie de me pencher sur l'auteur, et en particulier sur ce qui est censé être son chef-d'oeuvre, Fortunata et Jacinta.

Le Directeur de nuit, de John Le Carré (1993)

Mon premier Le Carré, auteur qui m'avait toujours intrigué tant il s'adapte bien au cinéma.
Au final, j'en sors un peu déçu : pas que le roman soit désagréable, loin de là, mais j'ai été gêné par les nombreux tics d'écriture de Le Carré, et principalement par la lourdeur de ses caractérisations et la faiblesse des éléments qui servent à les construire. En d'autres termes, Le Carré semble avoir une certaine vision de ses personnages, mais il ne parvient pas, par la narration, à la rendre palpable : ses espions mélancoliques et tristes semblent alors mécaniques, ses personnages féminins purement utilitaires, et ses questionnements artificiels.
Heureusement, le roman tient sur ses dialogues et la grande justesse de ses péripéties, tant au niveau des différentes étapes d'une infiltration que des intrigues politiques qui opposent les différentes bureaux des services d'espionnage.
Pour autant, si je lirai sans doute également "A Perfect Spy", censé être son meilleur livre, je ne pense pas m'aventurer beaucoup plus dans cette bibliographie.


Il me reste à parler des 1000 pages de nouvelles d'Edith Wharton que je me suis englouties (et j'en redemande), mais ce sera pour un autre post.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 21 Juil 2023, 08:07 
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J'avais dit l'année dernière vouloir attendre un peu avant de m'y mettre, mais bon :

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Plus court que Atlas Shrugged, qui est par ailleurs souvent imprimé en caractères plus petits et plus serrés sûrement pour éviter le scindage en deux volumes. Plus tâtonnant dans l'exposé des idées de Rand, donc quelque part plus subtil (c'était dur de moins l'être). Ca reste néanmoins dans le registre pulp, ou "roman de gare à idées" comme l'écrivait bnmtmp, avec les mêmes qualités que je trouvais à son roman suivant : très bon dialogues bien ciselés qui font vivre les enjeux qui animent les conflits d'attraction et de répulsion entre les personnages, et entre les personnages et la société.

On retrouve ce sens de l'engrenage plein de tensions entre l'individu randien, complètement romantique (c'est à dire pas réaliste, mais vraisemblable et cohérent) et ses valeurs qui ne laissent aucune place au compromis (qu'il soit commercial ou artistique), et ceux caractérisés par une absence de valeurs, et qui alimentent le succès d'un changement culturel inévitable. Toohey, l'antagoniste, est un composite de différents intellectuels socialistes de l'époque, qui ne fait que créer du réseau là où il faut dans les grandes sphères d'influence culturelles pour abaisser le niveau général (intellectuel, artistique, professionnel) et assurer les conditions de l'avènement du collectivisme. Son speech final à ce sujet face à un de ses séides est d'une truculence digne d'un méchant de James Bond. Kitsch mais vigoureux.

Le rapport à la romance et aux relations hommes/femmes est toujours aussi épouvantable, la liaison entre Howard Roark et Dominique Francon commençant par un viol. Cela dit, l'acte est nommé comme tel par le personnage féminin, et je ne vois pas comment un lecteur peut trouver ça positif, ni tout seul de son côté (il y a des tarés partout, donc pourquoi pas), ni au sein du récit en lui-même. Rand ne fait encore une fois qu'exposer ses propres fantasmes, et c'est l'ensemble de la relation (enfin des relations) qui s'embourbe dans des rapports de force biscornus et malsains.

Dans tout les cas, il n'y a déjà dans ce roman aucune prétention au réalisme social, affectif ou psychologique. Pas plus que dans les pulps en tous genre. Je reste bon client de la façon dont Rand dépeint les adversaires de ses personnages, ces différents parasites (écrivains, critiques, architectes etc.) qui forgent le discours dominant à base d'altruisme, d'entraide, de secours aux plus démunis, mais ce uniquement pour s'assurer leur domination sur les masses, et se garantir une place à la table des nouveaux seigneurs. Difficile de ne pas penser à LFI, par exemple, et sa récente complaisance envers les violences urbaines. Si l'objectivisme, ici encore en gestation, trahit de la part de Rand une vision de l'histoire et de la société particulièrement binaire et idiote, sa façon de borcarder les intellectuels de gauche reste amusante, et finalement assez rare.

De la même manère qu'Atlas Shrugged anticipait la décomposition du système ferroviaire, aussi bien au niveau des infrastructures que de la qualité de service (cf. les catastrophes récentes aux US, ou ce qui se passe actuellement en Ile de France ne serait-ce qu'à la RATP), et par extension la mort lente de tous les services publics, The Fountainhead pose les bases du même phénomène dans le domaine artistique. Je renvoie au commentaire de Lohmann dans ce même topic, qui trouvait que ce serait une bonne idée de le faire lire aux travailleurs exploités par Marvel. Ca résume bien le truc.

Je jetterai un oeil à l'adaptation par King Vidor.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 09 Aoû 2023, 09:48 
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Première lecture complète et "adulte". Très frappant à quel point les maniérismes de la littérature post-moderne y sont déjà présents, alors qu'on est en 1851 : confusion totale entre auteur et narrateur, narration morcelée (introspection, tableaux, discours puis chapitres techniques sur le bateau, ses outils, la pratique de la pêche, et les baleines bien sûr), expérimentations formelles (incursion du théâtre) et beaucoup de digressions. Le style et le langage demandent beaucoup d'attention, c'est très méandreux, ça demande un véritable effort au lecteur mais sans que ça ne soit pour autant pénible comme ça peut l'être avec Pynchon et ses camarades. Puis les derniers chapitres arrivent avec une brutalité et une précision dans l'action cataclysmique qui m'ont laissé bouché bée.

Au passage, très fan de ces éditions critiques Norton, bourrées de documents historiques annexes (sources, critique littéraire contemporaine à la date de publication, extraits de correspondances etc.) qui permettent de bien geeker sur la substantifique moëlle des œuvres.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 09 Aoû 2023, 11:28 
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Sir Flashball
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Bouquin lu il y a 20 ans, trop jeune, que je dois absolument relire (mais j'ai l'intégrale de Melville sur mes étagères, donc ça va venir). J'ai calé le diptyque Typee et Omoo dans mes lectures d'ici la fin de l'année.
Si tu veux le lire en mode full expérimental, je ne saurais trop te conseiller Pierre (j'en parle ici, en bas de page : vos-dernieres-lectures-t2135-1950.html?hilit=pierre%20melville), grand roman parfois raté, souvent brillant.

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Dernière édition par Castorp le 09 Aoû 2023, 11:37, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 09 Aoû 2023, 11:31 
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C'est un peu toute la littérature (et pourquoi pas le langage pendant qu'on y est) qui est un maniérisme post-moderne, parce que ce que tu décrits comme des traits caractéristiques tu les trouves au moins chez Victor Hugo, Diderot, Cervantes et même un peu chez Platon il y a 26 siècles.

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Dernière édition par Vieux-Gontrand le 09 Aoû 2023, 11:35, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 09 Aoû 2023, 11:34 
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Toi aussi, tu es un maniérisme post-moderne.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 09 Aoû 2023, 11:35 
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C'est plutôt flatteur

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 09 Aoû 2023, 11:40 
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Vieux-Gontrand a écrit:
C'est un peu toute la littérature (et pourquoi pas le langage pendant qu'on y est) qui est un maniérisme post-moderne, parce que ce que tu décrits comme des traits caractéristiques tu les trouves au moins chez Victor Hugo, Diderot, Cervantes et même un peu chez Platon il y a 26 siècles.


Oui. Mais chez les auteurs américains de la génération de Pynchon, qui en ont fait une marque de fabrique particulièrement appuyée, je trouve ça repoussant, limite illisible. Excessif, en somme.

Castorp a écrit:
Si tu veux le lire en mode full expérimental, je ne saurais trop te conseiller Pierre (j'en parle ici, en bas de page : vos-dernieres-lectures-t2135-1950.html?hilit=pierre%20melville), grand roman parfois raté, souvent brillant.


Merci, je garde sous le coude.

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 Sujet du message: Re: Vos dernières lectures
MessagePosté: 09 Aoû 2023, 13:12 
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Chez Melville, dans le genre narration expérimentale, ou en tout cas non-classique, The Confidence-Man me parait formellement plus réussi que Pierre, qui est quand même très dilué... (bon dans tous les cas y a très souvent des "longueurs" chez lui, ça fait partie intégrante de son style les longues descriptions)


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