Forum de FilmDeCulte

Itto, jeune marocaine d’origine modeste, s’est adaptée à l’opulence de la famille de son mari, chez qui elle vit. Alors qu’elle se réjouissait d’une journée de tranquillité sans sa belle-famille, des événements surnaturels plongent le pays dans l’état d’urgence.

Je connais bien la réalisatrice (adorable ancienne présidente de l'asso Lecteurs Anonymes) et j'étais impatient de voir son premier long-métrage, passé par Sundance en janvier, un portrait de riche jeune fille berbère qui bifurque vers le fantastique.

Etant relativement peu imbibé de culture marocaine, j'ai eu du mal à comprendre ce que le film essayait de brosser au début: Itto l'héroïne vit dans un monde opulent où le dieu semble être l'argent et où les comportements semblent plutôt laïcs, pourtant, elle se tourne illico vers la religion lorsque la flippe commence. Du coup j'étais un peu perdu thématiquement car je pensais qu'on allait opposer le dieu argent au vrai/faux dieu traditionnel. Mais que nenni.

Par la suite, le film part en road movie, convoquant Jeff Nichols, et on veut comprendre où ça va aller et à quel point on aura droit à du fantastique visible à l'image. Mais au final on a l'impression que le scénario accumule pas mal d'implants sans beaucoup de payoffs: tout ce qui à trait au chien par exemple, qui bouffe l'oiseau, etc... Un peu confus.

Le dernier tiers replace le thème de façon plus éloquente et cite Terrence Malick dans un final assez joli pris individuellement, qui place tout sous l'égide du lien et de l'interconnexion, mais qui a du mal à raccorder avec ce qui est venu avant.

Bref, tentative prometteuse par moment même si pas totalement aboutie. Sofia, la prochaine fois qu'on se croise on débriefe en vrai !

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Son court qui avait beaucoup tourné était vraiment bien, très original mais son long sort tristement dans une totale Indifférence.

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CroqAnimement votre

Petite interview sur France Culture la semaine dernière ou celle d'avant, plutôt touchante, en tout cas d'une sincérité agréable. D'autant plus que FC a pour défaut de tenir le crachoir presque quotidiennement à des artistes d'une inanité homérique, inversement proportionnelle à la jouissance qu'ils retirent de parler d'eux, alors qu'ils ont souvent des vies (et des opinions) de fonctionnaire de communauté de communes.

Le propos sur la religion, la poids de la tradition, ce genre de trucs, m'a paru très banal, mais pas plus (ni moins, malheureusement) que d'habitude (de toutes façons dès que sort le mot "spiritualité" on est sûr de basculer dans l'enfilade de lieux communs). En l'écoutant en bagnole, je me disais "ça a l'air pas mal, en tout cas joli, mais je vais sûrement me faire un peu chier aussi." J'attendais le topic, donc c'est cool.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Film qui porte un syndrome bien connu, celui du court allongé en long. Donc tout est allongé, l'installation de l'intrigue, les scènes inutiles avec des persos secondaires... Mais il y a du talent oui.