J'ai rêvé ou il n'y avait pas de topic ?
À Los Angeles, un groupe d’adolescents fascinés par le people et l’univers des marques traque via Internet l’agenda des célébrités pour cambrioler leurs résidences. Ils subtiliseront pour plus de 3 millions de dollars d’objets de luxe : bijoux, vêtements, chaussures, etc. Parmi leurs victimes, on trouve Paris Hilton, Orlando Bloom et Rachel Bilson. Les médias ont surnommé ce gang, le "Bling Ring". J'avais zappé
Somewhere et trouvait plutôt que ça vieillissait mal le cinéma de Sofia Coppola. Bah j'ai bien marché à celui-ci, annoncé comme plus froid, en tout cas c'est toujours assez planant dans la B.O, même sur un mode plus sobre. Il y a aussi des éclats formels qui n'étaient pas forcément là dans ses précédents (voir l'excellent générique, ce long plan large qui se resserre légèrement sur la villa cambriolée par Marc et Rebecca, la nana qui pénètre chez son petit ami pour lui présenter le flingue qu'elle a volé...). Il y a un refus du discours et une tentative qui ici semble vouloir être purement descriptive, qui vaut ce qu'elle vaut, (
mais de quoi ça parle ? semble un reproche pas mal fait) mais donne droit à des moments vraiment superbes voire poétiques (les vols de bagnoles, l'arrivée des flics chez chacun des membres du groupe...).
Le personnage de Marc est cependant très vite le plus intéressant, ambigu sur son identité sexuelle et assez fragile malgré sa corpulence, le film va chercher le meilleur avec lui (quand le mec porte des talons haut en cachette, Coppola arrive à créer quelque chose de vraiment beau, jamais ridicule), grâce aussi à Israël Broussard qui est une belle révélation. Lui et Katie Chang survolent largement le casting et leur intrigue commune parait presque d'ailleurs la seule valable... Les scènes avec Emma Watson et Leslie Mann semblent en effet trop souvent fonctionnelles, comme là pour remplir un quota de thématiques sociologiques représentatives sur ces starlettes façon Lindsay Lohan, où le crush pour les sectes bidons, etc... Sans doute les reste de l'idée de départ dans l'écriture d'adapter l'article de Vanity Fair à la Rashomon, mais c'est comme si le film avait finalement trouvé autre chose au passage.
Par rapport à d'autres Coppola, on sort également du seul spleen, comme s'il y avait une vision plus adulte où le matérialisme crée un monde vraiment tangible voir froidement fataliste: ces maisons luxueuses et ces dressings abandonnés ne débouchent pas sur un simple vide, ils dégagent même une vraie concistance jusqu'au bout de ces recels. Ici quoiqu'il en soit, ce sont les objets qui sont clairement les plus forts.
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. Mais si l'ironie est là je trouve que même à ce niveau elle n'appuie pas non plus énormément là dessus : Marc semble total paumé au milieu, c'est flottant et jamais dans le sens "tu vas passer à la casserole mon gaillard", il revient en fait exactement comme au lycée au début... J'aime aussi dans cette scène comment les tolards longent lentement le bus carcéral avant d'y monter, et où s'inscrit progressivement lettre par lettre le nom de "Los Angeles". On arrive à éviter le stabylo basique dans ce plan parce qu'elle ne s'attarde pas dessus, mais elle le fait juste assez pour laisser l'idée de base comme en suspension...
, il ne donne aucune vie, aucune existence psychologique aux petites connes. Le pire reste le perso d'emma watson et sa famille
