jordan, 14 ans, dans un petit village, fait croire qu'il a un cancer sur internet pour lancer une cagnotte de soutien qui lui permettra d'acheter une ps5. il pense que personne qu'il connait ne tombera dessus mais si, et sa vie devient beaucoup plus belle en étant ainsi "malade". j’ai dit que j’allais voir les films des jokers, je m’y tiens. #onlr
puis je vais aussi voir les films avec vanessa paradis, que j’adore. Dans cette ère de stars relatables, c’est une des rares à être vraiment iconique. Et sa carrière cinéma est quand même un mystère pour moi, des débuts totalement mythiques (même
un amour de sorcière, quitte à sa planter autant que ce soit avec un truc aussi invraisemblable) puis la débandade. alors il y a la période « mon mariage se casse la gueule alors j’accepte n’importe quoi pour passer 8 mois loin de chez moi », mais globalement une forme d’auto-sabotage, des films randoms, des rôles pas à sa hauteur… je ne sais pas vraiment qui blâmer mais sa carrière d’actrice est vraiment un des plus gros gâchis du cinéma français. et c’est pas ce film qui va arranger les choses – elle apparait concrètement 15 minutes, avec une scène « donnez moi un césar » où elle smashe mais enfin – pourquoi a-t-elle accepté un truc pareil ?
non pas que ce soit totalement déshonorant, même si y avait de quoi être inquiet, avec ce film tourné y a 2 ans, qui sort en plein été avec exactement 0 promo, ça fait vraiment « poubelle ». c’est un peu injuste parce qu’il y a plusieurs qualités mais…
il mériterait de faire l’objet d’un cours entier dans une école de cinéma.
à quel point une histoire doit être crédible ? qu est ce que le spectateur est prêt à accepter comme « suspension of disbelief » ? Quand on a une histoire qu’on aime bien mais qu’il y a un tel trou de logique au milieu, que doit faire le scénariste ? faire comme si ça n’existait pas ? rajouter péniblement 4 répliques dispersées pour vaguement justifier ? réorganiser l’histoire, même si du coup ça attaque la structure même, pour le corriger ?
parce que concrètement qui peut croire 4 secondes que, dans un tout petit village où tout le monde se connait, et qui se mobilise pour le petit garçon qui a un cancer, la mère n’est pas instantanément au courant ? que personne ne l’appelle ? ne lui en parle au carrefour ? ne passe la voir pour offrir un gâteau ?
ça n’a absolument *a*u*c*u*n* s*e*n*s.
alors il y a 4 bidules dans le film pour vaguement justifier ça, mais c’est n’importe quoi et donc toute l’histoire qu’on regarde est de la science fiction. Et donc ça dépend vraiment de l’approche du spectateur pour ce genre de choses, sachant que j’ai quand même rarement vu ça à ce point.
donc voilà, le film passe 45 minutes sur ce pitch. là, si on accepte le nawak, c’est pas désagréable. tout est assez attendu, mais c’est filmé comme un petit court métrage vif et sympa, le décor de campagne est vraiment super, le petit garçon ne porte pas de promesse de carrière incroyable mais est très bien, il y a une sorte de moquerie affectueuse de la gogolitude des pré-ados qui est marrante et parfois touchante. il y a des tentatives inhabituelles d’inclure des références pop culture (vianney, i am, cyberpunk, twitch…). il n’y a pas de volonté d’aseptiser totalement le bail, l’ambiguïté morale est bien là. il y a aussi 2 scènes très drôles où j’étais mort de rire.
puis on lève l’hypothèque et s’en suit 45 minutes d’outro, une structure de scénario absolument insensée, il ne se passe : plus rien. c’est le retour du
retour du roi. scène après scène après scène pour voir les retombées de l’affaire, basiques, sans nouvel élément d’histoire, sans véritable enjeu puisqu’on se doute bien qu’il va pas se faire envoyer au bagne à cayenne. c’est totalement délirant. tout n’est pas mauvais là dedans (la da de la boum pololo !!!, le monologue de vanessa, le conseil de discipline donc…) mais là encore, ça vaudrait le coup de l’étudier en cours de scénario. 2 scénaristes, 2 consultants, 2 « remerciements » et pas un seul n’a dit « il n’y a plus d’intrigue à partir de 45 minutes » ?.
il avait co-réalisé
willy 1er avec les frères bouthelkla il y a des années, c’est son deuxième, et je pense qu’il a un avenir dans la pub.