deudtens a écrit:
Lu !
J'ai beaucoup aimé, même si les partis pris qui font la force du livre provoquent aussi une certaine frustration. Dur d'expliquer sans spoiler, mais on n'est pas du tout dans un whodunit ou une quelconque enquête. Personne ne cherche de réponses au mystère initial et aux questions qui arrivent en cours de route, et on aura pas beaucoup de révélations au final.
Effectivement, c'est pour ça qu'avec l'éditeur, on a beaucoup de mal à le catégoriser, autrement qu'en le désignant par "roman noir" (ce qui me convient très bien, puisqu'on en retrouve les ingrédients caricaturés : femme fatale, délinquance, alcoolisme, mafia, vengeance...).
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J'ai ma petite idée sur qui a fait quoi, mais rien n'est certain, et le sujet n'est pas vraiment là. Beaucoup d'ellipses à des moments cruciaux, certaines sont délicieuses, d'autres sont frustrantes. En tout cas j'ai dévoré le bouquin, il se lit super vite, il est divertissant. J'étais pas super chaud sur la thématique couple de riches secrètement en crise (Gone Girl c'est l'ennui total), mais là ça a marché sur moi.
C'est marrant, une libraire m'a elle-aussi parlé de
Gone Girl (en bien, par contre) très récemment.
Et oui, pour les ellipses et les questions sans réponse, je voulais que le lecteur soit perdu, qu'il se trouve (comme dans un roman noir, justement) face à un monde où les questions n'ont pas toujours de réponses et où l'on n'a plus aucune règle précise à laquelle se raccrocher.
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Pour ma part j'ai totalement accroché au délire. Ya régulièrement des passages que j'ai repris 3 lignes plus tôt en me disant "attends j'ai bien lu là ?", où on t'annonce un truc ubuesque sans sourciller, en mode "c'est normal". C'est vraiment bien.
Citation:
Ouais, là j'étais vraiment pas sûr de moi... Est-ce que c'est trop gros ou pas... Puis j'ai finalement laissé ce "détail".
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Le livre fait le trait d'union entre les deux premiers livres de l'auteur, qui n'avaient quasiment rien en commun en termes d'univers. Ici on mélange des morceaux de débauche sexuelle du premier à des problématiques de rapport père/fils du deuxième. Tout d'un coup, l’œuvre de Cosmo prend forme et affiche une certaine cohérence.
Top, ça. Effectivement, pour moi les trois bouquins sont très proches. J'y vois facilement les ponts de l'un à l'autre.
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Sur l'identité, et notamment son nom (puisqu'il n'est nommé que par son pseudo "Forlane", même dans la présentation théâtrale d'ouverture), c'est un petit amusement que je poursuis depuis le premier livre - dans lequel déjà les personnages principaux s'appelaient par leur pseudo X, Alan et Alix, jusqu'à ce qu'on découvre leur vrai nom (Alain et Alice, c'était facile). J'aime bien brouiller le truc : qui est le personnage, qui parle, s'agit-il de l'auteur (flou déjà flagrant dans
... Palach). Mais à la base, "Forlane" s'appelait ASK (mes initiales).
Pour ce nouveau livre, qui traite quand même de quatre ordures bien mâles, il fallait vraiment aller chercher pas mal d'idées typiquement masculines avec lesquelles j'ai pu grandir (comme je le dis toujours, j'ai été élevé, non pas par mes parents mais par l'entourage, dans le sexisme, le racisme, l'homophobie, etc.). J'ai expurgé tout ça dans le livre, et j'y ai ajouté effectivement de nombreuses références bien à moi (ciné et musique, surtout), généralement assez anciennes pour coller au personnage totalement dépassé.
Mais un libraire, en me rencontrant, m'a dit récemment en plaisantant : "
mais alors vous êtes normal ?!!"
Bref, un grand merci pour ta lecture rapide, et pour cet avis !!!!
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